Grand Est, FRANCE, le 27 novembre 2023, le Bothrops oligolepis.
De : Sébastien KENNEL
La description du Bothrops oligolepis
C’est un serpent arboricole brun-orange qui est natif du nord-ouest de l’Amérique du Sud. Comme tout serpents arboricole, il possède une queue qui est préhensile. Ce qui lui permet ainsi de pouvoir se déplacer facilement dans les arbres.
Il possède la capacité d’envenimation ce qui fait de cette espèce une espèce venimeuse. En outre, c’est aussi un serpent qui a deux fossettes thermosensibles entre les narines et les yeux. Et ces fossettes lui permettent de détecter les proies endothermes (à sang chaud).
Cette capacité de détecter les proies endothermes fait de lui un crotale. Ce qui signifie qu’il fait partie de la famille des Crotalinae. Comme c’est le cas des genres tels que les Bothriechis, les Bothrocophias ou bien encore les Trimeresurus.
De plus, il fait aussi partie de la famille des Viperidae, même si ce n’est pas une vraie « vipère ». Ce qui le range à côté de genres comme les Atheris, les Cerastes ou bien encore les Vipera.
Ensuite, il s’agit aussi d’un Bothrops qui a fait l’objet d’une proposition de séparation parce qu’il est pleinement arboricole. Cette proposition le place ainsi, selon les scientifiques, dans le genre Bothriopsis. Les autres espèces concernées sont Bothrops bilineatus, Bothrops chloromelas, Bothrops medusa, Bothrops pulcher, Bothrops taeniatus et Bothrops punctatus.
Enfin, c’est un reptile où il y a eu sa description en 1 901 par l’homme de science Franz Werner. Et à cette époque, c’était une sous-espèce ou du moins une variation du Bothrops bilineatus. Ainsi, il portait le nom de Lachesis bilineatus var. oligolepis.
La taxonomie de 1 903 à 2 002
Comme pour chaque espèce, la taxonomie change avec le temps. Et si vous ne l’étudiez pas, vous allez passer à côté d’information concernant l’espèce.
Chez cette espèce, il y a deux principaux changements dus à deux batailles. Entre ce qui veulent qu’il y a une reconnaissance de l’espèce comme venant du Pérou. Or, qu’elle n’est pas uniquement au Pérou. Et ceux qui veulent séparer les espèces pleinement arboricoles.
Le premier changement a eu lieu en 1 903. Quand le scientifique George Albert Boulenger éleva le taxon au rang d’espèce. Ainsi, à cette période, le nom était Lachesis peruvianus.
Puis, en 1 929, c’est Afrânio Pompílio Gastos do Amaral qui le changea de nom pour Bothrops peruviana. Ainsi, l’espèce n’est plus un Lachesis. Les Lachesis étant un genre qui existe encore aujourd’hui, mais qui sont de grands crotales.
Ensuite, il y a James Arthur Peters et Braulio Rubí Orejas-Miranda qui en 1 970 renomme l’espèce en Bothrops oligolepis.
Après en 1 990, les hommes de sciences Beat Schätti et al. déplacèrent le taxon dans le genre Bothriechis comme il est arboricole. Sous le nom de Bothriechis oligolepis.
Puis, en 1 994, Kenneth R.G. Welch le place dans le genre Bothriopsis. En effet, l’espèce est certes arboricole, mais ce n’est pas pour autant une espèce venant de l’Amérique centrale. Ainsi, il portait maintenant le nom de Bothriopsis peruviana.
Ensuite, les scientifiques Roy Wallace McDiarmid et al. conservent le nom de genre, mais ils reviennent sur le nom d’espèce Bothriopsis oligolepis, en 1 999.
Après, il y a en 2 002, Eugen Wüster et al. qui ne suivent pas ce nouveau genre et décident de revenir sur le nom de Bothrops oligolepis.
La taxonomie de 2 009 à nos jours
Puis, les hommes de sciences Allyson Fenwick et al., reviennent en arrière et reprennent le nom de Bothriopsis oligolepis, en 2 009.
Ensuite, la bataille continue avec Paola A. Carrasco et al. qui décident de reprendre le nom de Bothrops oligolepis, en 2012.
Enfin, en 2014, Van Stanley Bartholomew Wallach et al. prennent de nouveau la tournure inverse en nommant l’espèce de nouveau Bothriopsis oligolepis.
L’aire de répartition du Bothrops oligolepis
C’est un reptile qui se trouve au nord-ouest de l’Amérique du Sud sur trois zones. La première est la plus grande se trouve au Pérou. Et les deux autres zones qui sont assez proches l’une de l’autre se trouvent à l’ouest de la Bolivie. Selon la carte de la liste rouge de l’IUCN.
PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur le Bothrops oligolepis.