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Grand Est, FRANCE, le 22 mars 2 023, les Oxyuranus.
De : Sébastien KENNEL

Oxyuranus microlepidotus (Taïpan du desert oriental)
Source d’origne : Nick Gale (Oxyuranus microlepidotus)

Bonjour, c’est Sébastien.

Est-ce que vous vous intéressez aux serpents d’Océanie ?
Avez-vous un intérêt pour les serpents venimeux ?
Aimez-vous les serpents terrestres ?

Si vous avez répondu oui à au moins une de ces questions. Alors vous devez lire cet article parce que vous allez trouver les réponses à vos questions.

Qu’est-ce qu’un Oxyuranus ?

Évidemment, ce sont des serpents, qui viennent bien d’Océanie, qui sont terrestres et venimeux, mais encore ? Les Oxyuranus sont des serpents qui font partie de la famille des Elapidae (élapdiés) au sens stricto sensu. Le terme, stricto sensu, vient du latin est signifie au sens strict. En effet, il y a une sous-famille pour les serpents pleinement marins. Comme les Hydrophis et pour les serpents semi-marins qui sont les Laticauda.

Ainsi, les Oxyuranus font partie de la même famille que les Naja. Ou bien encore des Dendroaspis, de l’Ophiophagus hannah et aussi des Micrurus... Comme tout les élapidés, ils ont des crochets à l’avant de leur gueule. Et ils sont fixes contrairement aux vipéridés comme les Atheris, les Cerastes, les Pseudocerastes, etc. Les crochets des élapidés se disent protéroglyphes.

Contrairement aux crotales comme les Trimeresurus, les Bothrops, les Bothriechis ou bien encore les Tropidolaemus. Les Oxyuranus n’ont pas de fossettes thermosensibles. Les fossettes thermosensibles sont une capacité qui permet de détecter les proies homéothermes (à sang chaud). Du côté des Oxyuranus, ils sont poïkilothermes (à sang variable) comme tous les reptiles.

L’étymologie des Oxyuranus

Le nom scientifique de ce genre se compose de trois mots. Le premier étant ὀξύς (oxus) qui veut dire « pointu, aigüe ou tranchant » en grec ancien. Le second est οὐρά (oüra) qui signifie « queue » en grec ancien. Et le dernier anus est un suffixe venant du latin pour « lieu ».

En gros, nous pourrions traduire, ça part « tranchant venant de la queue ». Ou bien encore « pointe se trouvant à la queue ». Ou bien encore en rajoutant le mot serpent : « serpent à la queue pointue ».

La taxonomie des Oxyuranus

C’est en 1 867 qu’il y a eu la première description des Oxyranus par Wilhem Carl Hartwig Peters. Cela concernait l’Oxyuranus scutellatus qui avait eu sa description sous le nom de Pseudechis scutellatus. Peters était entre autre un zoologiste allemand né le 22 avril 1 815 à Koldenbüttel. Et mort le 20 avril 1 883 à Berlin.

En 1 879, il y a eu la description de l’Oxyuranus microlepidotus par Frederick McCoy. Sous le nom de Diemenia microlepidota. McCoy était né en 1 817 à Dublin, Irlande. Et il est mort le 13 mai 1 899 à Melbourne, Australie. C’était un Britannique qui aimait entre autres la paléontologie.

Puis, en 1 896, George Albert Boulenger déplaça l’Oxyuranus microlepidotus dans le genre Pseudechis. Boulenger était un zoologiste britannique qui est d’origine belge. Il est né le 19 octobre 1 858 à Bruxelles, Belgique. Et il est mort le 23 novembre 1 937 à Saint-Malo.

Plus tard, en 1 923, James Roy Kinghorn déplaça l’espèce Oxyuranus scutellatus dans son nom actuel. Ce fut donc la création d’un nouveau genre. Kinghorn était un Australien qui avait comme occupation l’herpétologie, l’ornithologie, etc. Il est né le 12 octobre 1 891 à Richmond. Et il est mort le 4 mars 1 983 à Concord, Sydney.

Kinghorn a aussi déplacé l’Oxyuranus microlepidotus en 1 955, mais pas dans le genre Oxyuranus. Il l’avait déplacé dans le genre Parademansia.

C’est Jeanette Adelaide Covacevich et al. en 1 981 qui ont finalement déplacé l’Oxyuranus microlepidotus dans son genre actuel. Covacevich était une Australienne qui est née le 26 mars 1 945 à Innisfail, Queensland, Australie. Et elle est morte le 17 décembre 2 015 à Cairns, Queensland, Australie. C’était entre autre une herpétologiste.

Les 3 espèces dOxyuranus

Aujourd’hui, en 2 023, il y a plus que deux espèces de reconnues, dans le genre Oxyuranus. Il y a trois espèces. La dernière étant apparue en 2 007. Avec cela, il y a un quatrième taxon de reconnu qui correspond à une sous-espèce. Et c’est ce que vous allez maintenant approfondir.

L’Oxyuranus microlepidotus

C’est un serpent que vous trouvez uniquement en Australie. Sous 4 localisations différentes. La plus grandes aire de répartition et celle se trouvant dans le Queensland, l’Australie-Méridionale et la Nouvelle-Galles du Sud. La seconde est au nord de la Nouvelle-Galles du Sud au niveau de la rivière Darling.

La troisième localisation se trouve toujours dans l’état de la Nouvelle-Galles du Sud. Mais cette fois au sud près de la frontière de Victoria au niveau de la rivière Darling. Enfin, la quatrième localisation se trouve aux cendres de l’état de l’Australie-Méridionale, selon la liste rouge de l’IUCN.

C’est l’Oxyuranus qui est devenu le plus connu avec le temps. Parce que son venin serait le plus puissant parmi tous les serpents terrestres. Maintenant, ce n’est pas non plus le serpent le plus nerveux loin de là. Cette attitude reste pour le Dendroaspis polylepis. De son côté, il est plutôt timide, alerte et placide.

Il y a sa connaissance sous le nom vernaculaire de Taïpan du dessert. C’est une chose où il devrait y avoir une révision, par éviter la confusion avec l’Oxyuranus temporalis. Un meilleur nom serait Taïpan du dessert oriental ou simplement Taïpan oriental.

Son comportement

Comme son nom français l’indique, c’est un serpent qui vit dans des zones désertiques. Et plus précisément dans des zones arides.

Il est diurne et crépusculaire et quand il fait trop chaud, il devient nocturne. Il s’abrite dans des terriers de rats, des fissures profondes du sol et des dolines et parfois des crevasses rocheuses.

C’est un serpent qui chasse à cour. Et quand il frappe sa proie, il la maintient dans sa gueule jusqu’à qu’elle succombe. Ses proies, principalement, sont les petits mammifères notamment les rongeurs, mais aussi les oiseaux et les petits lézards.

Enfin, concernant sa taille, il fait environ 1,20 mètre et jusqu’à 2,50 mètres.

Oxyuranus microlepidotus (Taïpan du desert oriental)
Source d’origne : Brendan Schembri (Oxyuranus microlepidotus)

L’Oxyuranus scutellatus

L’Oxyuranus scutellatus est un serpent qui se trouve sur trois territoires différents : en Australie, en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. L’espèce de base se trouve uniquement en Australie. Dans les états et territoires de l’Australie-Occidentale, de la Victoria et du Queensland. Et aussi dans le Territoire du Nord et de la Nouvelle-Galles du Sud.

Sur ces différents états et territoires, il se trouve près des côtes d’où son nom vernaculaire Taïpan cotier. Pour sa taille, il fait en moyenne 1,20 mètre et jusqu’à 3,30 mètres. Il y a sa connaissance comme étant plus sur la défensive que l’Oxyuranus microlepidotus. Et il y avait autrefois son classement comme le troisième serpent le plus venimeux. Ce qui a changé avec l’arrivée de l’Oxyuranus temporalis.

Puis, c’est un serpent que vous trouvez dans les terrains boisés de savane, les herbages. Et les plantations d’huile de palme. Ainsi que dans les champs de canne à sucre et les zones urbaines selon les dires de Mark O’Shea. Le livre de référence étant The book of snakes.

Enfin, comme pour les autres Oxyuranus, l’Oxyuranus scutellatus est un serpent ovipare. C’est-à-dire que c’est un serpent qui va pondre des œufs.

Oxyuranus scutellatus scutellatus (Taïpan côtier d'Australie)
Source d’origne : Shane Black (Oxyuranus scutellatus scutellatus)

La sous-espèce

Il existe une sous-espèce qui se trouve quant à elle en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. En Indonésie, vous la trouvez dans la région de Papouasie au sud-est. Et en Papouasie-Nouvelle-Guinée sur l’île principale dans la partie sud.

Il y avait eu la nomination d’Oxyuranus scutellatus canni par Kenneth R. Slater en 1 956. Parce que les deux espèces diffèrent dans leur couleur. Ainsi que sur les écailles du dos et des flancs et par la composition du venin. Et aussi au niveau de la tête et du cou pour sa morphologie.

Vous trouvez les deux en captivité avec malheureusement des intergrades, hybridation entre sous-espèces. Auquel vous devez faire attention au spécimen que vous récupérez, afin de pouvoir faire une conservation de source saine.

En français, il y a parfois la nomination de Taïpan de Papouasie. Et il y a eu la donation de son nom scientifique « canni », en l’honneur de George Cann.

Enfin, concernant Slater, il s’agissait d’un Australien né le 22 juin 1 923. Et mort le 15 août 1 999. Il avait pour passion l’herpétologie et il était un ingénieur.

Oxyuranus scutellatus canni (Taïpan côtier de Papousie)
Source d’origne : Bill Hughes (Oxyuranus scutellatus canni)

L’Oxyuranus temporalis

En 2 007, il y a eu la découverte d’un troisième Oxyuranus en Australie. Qui se trouve dans des zones arides à l’est du pays. Cela concerne le sud du Territoire du Nord. Le nord-est de l’état de l’Australie-Méridionale et le centre-ouest de l’état de l’Australie-Occidentale.

C’est les scientifiques Paul Doughty et al. qui l’ont décris. Le nom scientifique « temporalis » vient du latin. Et fait référence à la disposition différente de ses écailles temporelles à rapport les autres espèces d’Oxyuranus. Les écailles temporelles étant les écailles derrière les yeux sur les flancs.

Pour les noms français, vous pouvez partir sur les noms de Taïpan du dessert occidental ou simplement Taïpan occidental.

C’est un serpent qui fait une taille allant de 1,3 mètre à 1,66 mètre. Pour une taille moyenne de 1,52 mètre. Ainsi, c’est le plus petit des trois espèces d’Oxyuranus.

Concernant son habitat, vous le trouvez dans des zones sablonneuses en terrain très ouvert. Autour de la zone d’Ilkurlka, qui est un terrain désertique. Cette zone comprend des plaines de sable rouge. Ainsi que des champs de dunes (souvent de 10 m de hauteur) et des élévations de gravier.

Et aussi une gamme de types de végétation. Qui comprennent les Eucalyptus et la mulga (les Acacia). Ainsi que le mallee (des arbres et des arbustes à nombreuses tiges de moins de 10 mètres). Et le spinifex (des plantes de la famille des Poaceae).

Oxyuranus temporalis (Taïpan du desert occidental)
Source d’origne : steventuckey01 (Oxyuranus temporalis)

Les genres proches des Oxyuranus

Il y a deux genres où il y a une association avec le genre Oxyuranus. Les deux provenant d’Océanie d’une part commune. Le premier étant le genre Pseudonaja. Dû au fait que ce genre contient le deuxième serpent le plus venimeux au monde qui est le Pseudonaja textilis. Et le second genre est le genre Pseudechis moins connu, mais lié par sa taxonomie.

Le genre Pseudonaja

C’est un genre que vous trouvez uniquement en Australie, sur des territoires différents selon les espèces. À l’exception du Pseudonaja textilis qui se trouve aussi en Indonésie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. En ce début d’année 2 023, il y a 9 espèces pour le genre Pseudonaja.

La première espèce qui avait eu une description était le Pseudonaja textilis en 1 854. C’est André Marie Constant Duméril et al. qui en sont les auteurs. Duméril était un Français né à Amiens le 1er janvier 1 774. Et il est mort à Paris le 14 août 1 860. Il était entre autre un herpétologiste et zoologiste.

La plus petite espèce étant le Pseudonaja modesta avec une taille moyenne de 60 centimètres et jusqu’à 92 centimètres. Et la plus grande est le Pseudonaja aspidorhyncha avec sa taille moyenne de 1,50 mètre et jusqu’à 2,06 mètres.

Il y a la connaissance de ce genre sous le nom de « serpent brun ». Et pour le nom scientifique, il y a la composition de deux mots le premier « pseudo » veut dire faux. Et le second « naja » fait référence au genre Naja.

Tous les Pseudonaja sont ovipares, diurnes et terrestres comme les Oxyuranus.

Le régime alimentaire se compose de grenouilles, de lézards, d’oiseaux et de rongeurs avec des exceptions. Pour le Pseudonaja ingrami, il ne mangerait pas d’oiseaux. Et le Pseudonaja modesta mange que des lézards et des invertébrés.

Enfin, concernant leur biotope, il est principalement aride. Avec une exception pour le Pseudonaja textilis qui s’adapte à tous les milieux.

Pseudonaja textilis (Serpent brun oriental)
Source d’origne : Nic Crampton (Pseudonaja textilis)

Le genre Pseudechis

Le genre Pseudechis qui est le père des Oxyuranus en quelques sortes se trouve sur divers endroits de l’Australie. À l’exception de deux espèces. En effet, le Pseudechis rossignolii se trouve en Indonésie. Dans la province de Papouasie, dans la ville de Merauke et plus bas. Et le Pseudechis papuanus se trouve à deux localités du sud de l’île principale de la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Comme pour les Pseudonaja, il y a 9 espèces de Pseudechis. C’est selon la taxonomie de reptile-database à la révision de décembre 2 022.

La première description qu’il y a eue pour ce genre est l’espèce Pseudechis porphyriacus par George Shaw, en 1 794. Shaw était un Anglais né dans la ville de Bierton au comté de Buckinghamshire, le 10 décembre 1 751. Et il est mort le 22 juillet 1 813 à Londres. Il avait pour passion la botanique et la zoologie.

Le Pseudechis rossignolii est l’espèce la plus petite du genre. Avec sa taille moyenne de 80 centimètres et jusqu’à une taille maximum d’1,30 mètre. Et le Pseudechis australis est l’espèce la plus grande avec une taille moyenne de 2 mètres jusqu’à 2,70 mètres.

Concernant les noms vernaculaires, il y a souvent l’appellation de « serpent noir ». Même s’ils ne sont pas tous principalement de couleur noire. De plus, il y a aussi l’incohérence du nom de « serpent-roi brun » pour le Pseudechis australis. Or, qu’il ne s’agit pas d’un Pseudonaja.

Les Pseudechis sont des serpents terrestres, diurnes et ovipares à l’exception du Pseudechis porphyriacus qui est ovovivipare.

Puis, concernant leur alimentation, ils sont assez opportunistes mangeant des amphibiens, des lézards, des oiseaux et des rongeurs. Ainsi que d’autres serpents, donc attention au cannibalisme.

Enfin, pour leur biotope, c’est varier entre ceux qui aiment les zones arides, urbaines, forestiers, etc.

Pseudechis colletti (Serpent de Collet)
Source d’origne : Matt Summerville (Pseudechis colletti)

La conservation des Oxyuranus

Avant de parler de la conservation que vous pouvez faire, vous allez d’abord découvrir les restrictions au niveau des lois. La première chose à connaître est la CITES. La CITES, c’est la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d’extinction.

Il y a la soumission de cette loi pour tous les pays où il y a eu la ratification. C’est le cas de l’Australie, de la France, de la Belgique, de la Suisse et du Canada. Ce qui signifie que si l’espèce est sur l’une de ces annexes, il vous faudra suivre sa réglementation. La bonne nouvelle est, c’est que les Oxyuranus ne sont pas dans ces annexes.

Cependant, ce ne sont pas les seules restrictions. Parce qu’ensuite, vous avez les restrictions du pays exportateur et du pays importateur. Par exemple en France, il y a dans la colonne (c) de l’Arrêté du 8 octobre 2018 les élapidés. Ce qui signifie que vous devez être capacitaire non-professionnelle au minimum. Et de plus, il vous faut une Autorisation préfectorale d’ouverture d’établissement de catégorie 1.

De catégorie 1, parce qu’il y a la considération des Oxyuranus comme des animaux dangereux. Cela se trouve dans l’Arrêté du 21 novembre 1997. Si vous êtes dans un autre pays, il faudra vous renseigner sur sa législation. Dans le canton du Wallons (Belgique) il vous faudra un permis B et un agrément. Voyez le site Le bien-être animal en Wallonie. En Suisse, vous devez vous rapprocher de l’OPAn et au Québec, c’est la MFFP.

La réglementation australienne

Souvent, il y a l’indication qu’en Australie, il y a l’interdiction d’exporter des animaux et ceux depuis fin 1 959. Et ceci n’est pas tout à fait vrai. En effet, leur réglementation n’est pas aussi stricte que celle de la France par exemple. Vous pouvez en réalité exporter des animaux sauvages australiens sous certaines conditions et non interdiction. Il y a cependant l’interdiction du commerce et c’est tout à fait normal.

La première chose demandait est que vous soyez un organisme zoologiste ou de recherches. Puis de faire la demande de permis. En France, ça correspond à avoir un Certificat de Capacité pour la présentation au public.

Afin d’obtenir ce permis, vous allez devoir respecter les normes australiennes strictes. Et les exigences en matière de bien-être des animaux selon la vision de l’Australie.

Vous pouvez le vérifier de vous-même sur leur site. Répondez au questionnaire est, vous verrez bien ;-).

En outre, l’Australie propose aussi, l’Atlas of Living Australie. Celle-ci vous indique où trouver les espèces que vous voulez collecter.

En conclusion, il est tout à fait possible d’exporter des Oxyuranus et d’autres serpents d’Australie.

L’UICN

Il s’agit d’un organisme non-gouvernemental et donc qui n’est pas lié à des lois. Cependant, il est très utile pour toute personne qui s’intéresse à la conservation. En effet, celui-ci propose une liste rouge. Et cette liste rouge vous indique l’état des différentes espèces. Ce qui permet de savoir si l’espèce est en danger ou non.

De plus, cet organisme, indique aussi les actions effectuées et les actions à faire dans le cadre de la conservation. Pour cela, il suffit de cliquer sur l’onglet « Conservation Actions ».

Concernant les Oxyuranus, ils sont tous en préoccupation mineure dans le moment présent.

Les actions que vous pouvez faire

Certaines personnes diront que vous ne pouvez rien faire pour la conservation. Et souvent, il y a déjà un problème de définition de la conservation. La conservation ne signifie pas juste réintroduire des animaux. À mon sens, la conservation est avant tout la sauvegarde de l’espèce et donc sa non-extinction. Cela va de même pour les mutations et les races.

De ce fait, vous participez déjà à la conservation d’espèces que ce soit les Oxyuranus ou autres en les reproduisant. Cependant reproduire les animaux sans savoir la source ne garantit pas la non-hybridation et la non-consanguinité. De ce fait participer à la conservation signifie aussi participer à des registres généalogiques (studbooks). Comme ceux proposés par le Conservatoire de KENNEL.

Cela vous permettra d’avoir une source saine de vos animaux. Et cela devient une nécessité si vous voulez continuer votre passion. Parce que les réglementations vont continuer à se durcir.

La conservation in-situ

L’autre point qui est très important. Et bien plus important que de chercher à faire de la réintroduction. C’est le fait de conserver ou de restaurer les habitats des animaux. Sans cela, ça ne sert à rien de vouloir réintroduire des animaux. Et c’est en ce sens que je mets l’accent. Sur le fait de la non-extinction et non de la réintroduction d’animaux.

En effet, la croissance humaine va continuer. Ainsi, le nombre de dégât fait indirectement par l’humain va augmenter. De ce fait, il y aura une plus forte disparition des animaux. Et les seuls cas qui permettent de les sauver sont les zones protégées de leur habitat et les conservations ex-situ.

Afin d’aider à la conservation, vous pouvez reverser un pourcentage de vos gains de reproduction. À des organismes œuvrant pour la conservation in-situ. Et si cela vous semble trop compliqué. Sachez qu’en vous abonnement aux registres généalogiques du Conservatoire de KENNEL, vous participer automatiquement à cela.

La réintroduction reste à bonus qui peut se faire si quelqu’un de spécialisé vous le demande. Notamment suite à la non-prévention qui a mené l’animal à l’extinction totale à l’état sauvage.

Le physique et le comportement des Oxyuranus

Les Oxyuranus ont des couleurs qui vont changer selon la saison. En effet, l’été, ils ont des couleurs plus claires que pendant l’hiver. Les couleurs sont du beige, du brun, du noire, du gris. Et sur le ventre, c’est beige ou jaunâtre. Ces couleurs correspondent tout simplement à leur environnement. Ainsi qu’à leur comportement terrestre.

La tête chez l’Oxyuranus microlepidotus est plus sombre que le reste du corps. Et c’est l’inverse chez l’Oxyuranus temporalis et l’Oxyuranus scutellatus. Les pupilles sont rondes chez ce genre qui montre bien un comportement plutôt diurne que nocturne. Les iris sont sombres de couleur brune ou rouge selon les espèces.

Lorsqu’il frappe une proie ou un prédateur, il le fait à plusieurs reprises.

La dangerosité des Oxyuranus

Comme déjà indiqué plus haut les Oxyuranus ont des crochets protéroglyphes. Ce qui signifie des crochets fixe à l’avant de la gueule. Et ils frappent à plusieurs reprises lorsqu’ils attaquent. Néanmoins, contrairement au Dendroapsis polylepis, ils sont moins nerveux. Le plus nerveux serait l’Oxyuranus scutellatus.

Leur venin est principalement neurotoxique ce qui signifie que la toxine s’attaque aux systèmes nerveux. Et son venin est aussi hémotoxique. Auquel cas il s’attaque à la coagulation du sang. Et ce n’est pas tout, il y a aussi de la myotoxine qui s’attaque ainsi aux muscles.

Ils ont la réputation d’être parmi les serpents les plus venimeux. Suite à une étude publiée 1 979 par des Australiens. Le venin de l’Oxyuranus microlepidotus à une dose létale médiane de 0,025 mg/kg par voie sous-cutanée concernant les souris. Or que pour le Naja oxiana, il serait de 0,18 mg/kg. Ce qui montre bien une toxicité bien supérieur pour l’Oxyuranus microlepidotus.

Si vous regardez sur Clinical Toxinology Resources, vous voyez que l’indicateur de dangerosité est sur 5,5 sur 6. Ce qui les ramène au stade de l’Ophiophagus hannah. Vous pouvez aussi comparer avec d’autres comme les Dendroaspis, les Pseudocerastes, les Atheris, les Naja, etc.

En captivité, les éleveurs ne mettent pas vraiment ces serpents en avant. En effet, ils ne sont pas vraiment sur la défensif contrairement aux Dendroaspis polylepis. Il y a aussi plus la mise en avant des Dispholidus que les Oxyuranus...

Enfin, il y a l’immunisation par certains prédateurs, c’est le cas du Pseudechis australis et du Varanus giganteus.

Les anti-venins

Concernant les anti-venins, il en existe pour toutes les quatre (sous-)espèces. Cependant, selon votre pays, vous ne pouvez pas, vous en procurez vous-même. En France, par exemple, il faut passer par la BSA, en étant membre. Parce que seuls les médecins en fonction peuvent en détenir. Car il y a la considération des anti-venins comme des médicaments.

Que mangent les Oxyuranus ?

Les Oxyuranus sont des serpents terrestres qui mange principalement des mammifères qu’importe l’espèce dans la nature. Et l’Oxyuranus scutellatus peut aussi manger des oiseaux.

Ainsi, en captivité, vous pouvez donner toutes sortent de rongeurs. Comme les Mus (souris), les Mastomys (souris africaine) et les Meriones (gerbille). Ainsi que les Rattus (rat) ou bien encore les Oecomys (souris arboricole).

En outre, il y a aussi la donation de marsupiaux qui peut se faire. Comme la famille des Peramelidae (bandicoots) et de la famille des Dasyuridae (Antechinus…).

Concernant les oiseaux, il vaut mieux partir sur des Passeriformes que des Psittacififormes. Citons le classique Serinus canaria (canari) ou bien encore le Carduelis carduelis (chardonneret élégant). Et aussi le Taeniopygia guttata (diamant mandarin) et le Chloebia gouldiae (diamant de Gould).

Les juvéniles mangent aussi des scinques, notamment pour lOxyuranus scutellatus. Le plus prolifique à ma connaissance étant le Trachylepis quinquetaeniata (scinque à queue bleue).

Chercher à donner une diversification est le meilleur moyen d’assurer la bonne santé de vos serpents. Et en vous rapprochant de ce qu’ils mangent dans la nature vous diminuez le risque de mutation de l’animal. Et ceux au fil des générations.

La fiche théorique de la maintenance des Oxyuranus

Afin de déterminer la taille de l’environnement d’un serpent, il faut prendre en compte plusieurs critères. La première est sa taille et la seconde est son comportement. Est-il en partie terrestre, aquatique ou arboricole ? Et en troisième, vous pouvez aussi prendre en compte son activité, est-ce qu’il bouge beaucoup ou non ?

Si vous partez par exemple d’un Oxyuranus microlepidotus, il ferait une taille moyenne de 1,20. Il est terrestre et actif lorsqu’il cherche à manger. À partir de là, vous pouvez déterminer la taille de l’espace de vie en utilisant une méthode ou pas. Personnellement, je trouve que la méthode suisse est très bien comme base.

Si vous partez de cette méthode, ça voudra dire que la longueur fera la taille du serpent. La largeur la moitié de la taille du serpent. Et la hauteur faisant aussi la moitié de la taille du serpent étant donné qu’il est terrestre. Cela vous donne une taille de 1,20 × 0,60 × 0,60 m pour son espace de vie.

Le substrat

Pour déterminer le substrat à utiliser, voyez où se trouve l’animal dans son environnement. Est-il souvent dans des endroits arides ou plutôt humides ? En regardant les photos sur des sites comme iNaturalist ou flickr vous aurez la réponse.

L’Oxyuranus microlepidotus vient plutôt de milieu aride. Ainsi, vous pouvez partir de tout type de substrat fait pour les reptiles. À partir du moment où ce substrat reste sec. Cela peut-être des copeaux de bois dépoussiéré. De l’humus de coco mélangé avec du sable, etc.

Le chauffage

Étant donné qu’il s’agit de serpents terrestres le type de chauffage peut-être un tapis chauffant ou un câble chauffant. Où il y a le placement de celui-ci en dessous de l’espace de vie. Pour la température de l’espace de vie, il faut regarder les températures de la région d’où il vient. Il y a des sites en ligne sur ça.

Puis vous allez chercher son micro-climat en regardant les photos que vous avez à disposition, voir iNaturalist, flickr, etc. Où en allant vous-même dans la région pour en trouver.

Une fois que vous connaissez les températures de la région. Et son micro-climat qui vous indiquera comment revoir les températures. Il va falloir aussi prendre en compte la période où il est actif. Parce que là aussi, les températures ne seront pas les mêmes. En effet, dans le cas de l’Oxyuranus microlepidotus, il n’est pas actif en pleine journée. C’est plutôt pendant les périodes crépusculaires, soit tôt le matin et tard le soir.

Une fois que vous avez fait se travaille, vous avez une basse des températures qu’il faudra. Ensuite, vous allez réajuster les valeurs selon comment le serpent se comporte dans l’espace de vie. Donc, vous allez devoir bien l’observer.

L’hygrométrie

L’hygrométrie marche sur le même principe que le chauffage. Ainsi, il vous faut chercher les pourcentages d’humidité sur des sites sur le climat. Puis de regarder son microclimat afin d’avoir une bonne idée de l’hygrométrie qu’il a besoin. Vous remarquerez que l’hygrométrie entre l’Oxyuranus scutellatus et les autres ne sont pas les mêmes.

Pour l’Oxyuranus scutellatus elle devrait être légèrement plus haute. Sûrement plus proche de l’hygrométrie de chez vous, soit 50 % à 60 % d’humidité. Or que les deux autres Oxyuranus peuvent avoir sans problèmes une hygrométrie plus base. Parce qu’ils viennent de région aride, donc plutôt de l’ordre 35 % à 50 % d’humidité.

L’éclairage

Enfin, pour l’éclairage, elle se détermine par son mode de comportement. Ici, les Oxyuranus sont plutôt des animaux diurne que nocturne. Ainsi l’éclairage peut-être plus fort que pour les espèces qui sont nocturnes.

De ce fait, un kelvin de 4 500 K à 6 500 K semble à bon compromis. À partir d’un système LED, soit qui ne chauffent pas. Cela correspond à une lumière moyenne (midi) à une lumière de très grand soleil. Avec cela, vous pouvez regarder pour une luminosité de 8 000 lux environ au pied du sol. Et pour un rendu des couleurs supérieur à 90. Et cela pendant une durée de 12 heures.

Placé en outre des cachettes pour qu’il puisse se retirer de la lumière quand il le souhaite.

Concernant les ultra-violets, ce n’est pas nécessaire pour ce genre de serpent. Étant donné qu’il mange des proies complètes où il y a tout le nécessaire. Si vous voulez rendre sa peau plus jolie préféré saupoudrer les proies avec du Repashy Superpig ou équivalent. Que de mettre des ultra-violets.

La reproduction des Oxyuranus

Les Oxyuranus sont des serpents qui sont ovipares, ce qui signifie qu’ils pondent des œufs. Leur maturité sexuelle est vers les 2 ans pour la femelle et un peu plutôt pour les mâles.

La ponte est de 12 œufs à 20 œufs pour l’Oxyuranus microlepidotus. Et de 5 œufs à 22 œufs pour l’Oxyuranus scutellatus. Selon les dires de Mark O’Shea dans The book of snakes.

Il n’y a pas vraiment de dimorphismes sexuels. Auquel cas il faut les sexer par inversion des hémipénis quand ils sont jeunes. Ou par sondes quand ils sont adultes. Étant donné qu’ils sont venimeux, il faut aussi utiliser un tube PVC transparent. Où vous aller faire du tubing du serpent. Ce que vous voyez lors de formation.  

Quel Oxyuranus vous conviendrait au départ ?

Les Oxyuranus ne sont peut-être pas les premiers à élever comme serpent venimeux. Parce que même s’ils ne sont pas aussi nerveux que le Dendroaspis polylepis. Il en reste pas moins qu’ils sont extrêmement venimeux.

Maintenant sur les trois espèces, l’Oxyuranus temporalis est difficilement trouvable à l’heure actuelle. Les seuls moyens d’en avoir de manière légale sont par des spécimens venant de saisie. Ou alors vous êtes un zoo qui les emporte de l’Australie. Ou bien encore d’attendre qu’un zoo vous les cède.

Donc il vaut mieux se tourner vers les deux autres. Et sur ces deux, il y a la connaissance de l’Oxyuranus scutellatus comme pouvant être plus nerveux. Et il est plus grand. Auquel cas la logique dirait qu’il vaut mieux commencer par l’Oxyuranus microlepidotus.

Le mot de la fin

Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Oxyuranus. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Oxyuranus. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).

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Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,

– Sébastien

PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur les Oxyuranus.

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