Grand Est, FRANCE, le 3 mars 2 023, les Dendroaspis.
De : Sébastien KENNEL
Bonjour, c’est Sébastien.
Souhaitez-vous mieux connaître les Dendroaspis ?
Voulez-vous participer à la conservation des Dendroaspis ?
Enfin, est-ce que vous aimez les serpents venimeux ?
Si sûr ces questions, vous avez répondu oui à une ou plusieurs d’entre elles. Alors vous devriez lire cet article, parce que cela va vous donner les réponses à vos questions.
Qu’est-ce qu’un Dendroaspis ?
Il s’agit d’un genre de serpents venimeux se trouvant en Afrique, plus précisément vous les trouvez dans l’Afrique sub-saharienne. Ils font partie de la famille des Elapidae (élapidé).
Ce qui signifie qu’ils ont des crochets à l’avant de la gueule et que ces crochets sont fixes. Nous parlons de crochets qui sont protéroglyphes. Concernant leurs dents elles sont pleurodontes, autrement dit il y a le replacement de la dent lorsqu’ils la perdent. En effet, derrière les crochets actifs, il y a un crochet de rechange.
Cela diffère des crotales et des vipères tels que les Atheris, les Trimeresurus, les Pseudocerastes, etc. Qui ont de leur côté des crochets flexibles, dit solénoglyphes. En-dehors de ça, les Dendroaspis n’ont pas non plus des fossettes thermosensibles. Il y a la réservation de cela aux crotales, comme les Bothriechis et les Bothrops. Ou bien encore à des Pythonidae et des Boidae comme les Morelia et les Corallus.
Ainsi, ils détectent leurs proies à partir de leur vue.
Les Dendroaspis comme tous les reptiles régulent leur température à partir de leur environnement. Ce qui se dit poïkilotherme (à sangs variables). Or que leurs proies sont des animaux homéothermes (à sangs chauds).
L’étymologie des Dendroaspis
Deux mots du grec ancien composent ce nom scientifique. Le premier étant « δένδρο » (dendro) qui à la signification d’« arbre ». Et le second est « ασπίς » (aspis), qui peut se traduire par « bouclier », « cobra » ou bien encore « serpent ». C’est ce dernier qui est le bon sens, pour une traduction littérale de « serpent d’arbre ».
La taxonomie des Dendroaspis
C’est le Dendroaspis jamesoni qui a été le premier décrit en 1 843. Le nom de donation était Elaps jamesoni. Son auteur est le scientifique Thomas Stewart Traill. Traill avait entre autres comme occupations la zoologie et la météorologie. Il est né à Kirkwall, le 29 octobre 1 781. Et il est mort à Édimbourg, le 30 juillet 1 862. Il s’agissait d’un Britannique.
Puis, un an plus tard, en 1 844, Edward Hallowell a fait la description du Dendroaspis viridis. C’était dans un genre différent. En effet, il avait pour nom Leptophis viridis. Hallowell est né en 1 808 et il est mort le 20 février 1 860. Il était un herpétologiste et physicien américain.
En 1 849, c’est au tour du Dendroaspis angusticeps d’avoir sa description. Et tenez-vous bien celui-ci aussi avait un classement dans un genre différent. En effet, il portait le nom de Naja angusticeps. C’est Andrew Smith qui en ait l’auteur. Smith était un Britannique né le 3 décembre 1 797 à Hawick, Roxburghshire. Et il est mort le 11 août 1 872 à Londres.
Plus loin en 1 856, André Marie Constant Duméril, classa le genre Dendroaspis jamesoni comme étant un Dendraspis. Et Albert Günther, fit de même en 1 858 avec le Dendroaspis angusticeps. Ce n’est quand 1 899 que Franz Werner placé aussi le Dendroaspis viridis dans ce genre.
Les taxons de 1 864 et plus
Puis 1 864, le genre Dendroaspis fit son apparition par Günther. Et c’était pour la description du Dendroaspis polylepis. Un an après le Dendroaspis angusticeps est rentré dans le genre avec le nom de Dendroaspis intermedius par Günther. Puis le Dendroaspis jamesoni est rentré en 1 923 par Schmidt. Et enfin le Dendroaspis viridis en 1 980 par Harding & Welch.
Johann Gustav Fischer, en 1 885, avait aussi placé le Dendroaspis jamesoni comme étant un Dinophis fasciolatus.
Les 4 espèces de Dendroaspis
Stephen Spawls et Bill Branch indiquent que les Dendroapsis sont présentes dans l’Afrique sub-saharienne. Ils sont grands (plus de 2 mètres), il s’agit d’élapidé agile, mince, diurne avec de longues têtes. La référence étant The Dangerous Snakes of Africa.
En 2 023, nous parlons de 4 espèces de Dendroaspis, dont un qui comporte une sous-espèce. Et une autre qui comporte un synonyme parfois reconnu comme une espèce. Sur les quatre espèces, un diffère plus que les autres dans son comportement. C’est ce que vous allez découvrir maintenant.
Le Dendroaspis polylepis
Selon la liste rouge de l’UICN, il est présent sur trois zones différentes en Afrique sub-saharienne. La plus petite aire de répartition se trouve au Burkina Faso et au Mali. La seconde aire comporte le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire, la Sierra Leone, la Guinée-Bissau et le Sénégal.
Enfin, pour la troisième aire de répartition, vous le trouverez en Angola, au Botswana, en Burundi et au Cameroun. Ainsi qu’en Centrafrique, en République démocratique du Congo, en Erythrée, en Eswatini, en Éthiopie et au Kenya. Mais aussi, en Malawi, en Mozambique, au Namibie, au Rwanda, en Somalie et en Afrique du Sud. Et encore, au Soudan du Sud, en Tanzanie, en Ouganda, en Zambie et au Zimbabwe.
La répartition sur des zones différentes a fait l’objet de proposition d’une sous-espèce, le Dendroaspis polylepis antinori. Concernant les zones qui sont au nord-est.
Il y a sa connaissance sous le nom vernaculaire de Mamba noir. Cela fait référence à sa gueule qui est noire à l’intérieur. Et non à sa couleur de peau qui est plutôt grise voire olive.
Concernant sa taille, il fait environ 2,5 mètres à 3,7 mètres selon The book of snakes. Et selon Clinical Toxinology Resources, il ferait de 1,90 mètre en moyenne et jusqu’à 4,7 mètres.
Son comportement et son habitat
Contrairement aux autres Dendroaspis, il est semi-arboricole et non pleinement arboricole. Ce qui fait qu’il y a plus de morsures de celui-ci dans la nature que pour les autres. En effet, c’est exactement la même chose que pour les Atheris vis-à-vis des Echis. C’est assez logique, il y a plus souvent des confrontations entre les serpents terrestre et les humains. Qu’avec les serpents vraiment arboricoles.
De plus, cela dépend aussi de leur environnement. Ce qui est d’ailleurs le cas du Dendroaspis polylepis. En effet, vous les trouvez dans les savanes boisées, mais aussi dans les zones avec une agriculture extensive. Donc, il y a plus souvent la confrontation avec les humains et cette espèce que les autres espèces de Dendroaspis.
Vous le trouverez également dans les forêts riveraines et les bois. Ainsi que dans la brousse et les fourrés côtiers ouverts, et même le semi-désert. En revanche, vous ne le trouverez pas dans les forêts primaires et dans les régions désertiques.
En-dehors de ça, il en reste pas moins, un des serpents les plus nerveux. Contrairement aux Oxyuranus ou à l’Ophiophagus hannah. De plus, il est très alerte et extrêmement agile. Ce qui fait de lui l’un des plus dangereux serpents au côté des Dispholidus. Même si celui-ci préfère avant tout prendre la fuite comme les autres Dendroaspis. Ainsi, il n’est en réalité pas agressif comme l’indiquent Stephen Spawls et Bill Branch.
Le Dendroaspis viridis
Vous retrouverez ce serpent au nord-ouest de l’Afrique au niveau des côtes. Les pays concernés sont le Sénégal, la Guinée-Bissau, la Guinée, la Sierra Leone et la Liberia. Ainsi que la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin.
Sa taille est beaucoup plus petite que pour le Dendroaspis polylepis. En effet sa taille moyenne est de 1,40 mètre et jusqu’à 2,40 mètres. Néanmoins, il en reste pas moins dangereux. Avec une dangerosité de 5 sur 6 selon Clinical Toxinology Resources, comme pour le Dendroaspis polylepis.
Maintenant, il est nettement moins nerveux et alerte, comme les autres Dendroaspis verts. Son nom vernaculaire est simplement Mamba vert de l’Ouest. C’est un serpent qui est diurne et pleinement arboricole.
Son habitat consiste selon Clinical Toxinology Resources, aux forêts tropicales humides côtières, aux fourrés et aux terrains boisés. Il se trouve aussi principalement dans les forêts fermées. Mais persiste dans les zones où il y a eu la suppression du couvert arboré. À condition qu’il reste suffisamment de haies et de fourrés. Il se trouve aussi dans certaines banlieues, villes et parcs à végétation appropriée.
Le Dendroaspis jamesoni
Il s’agit d’un autre Dendroaspis vert, mais qui n’a pas toujours sa reconnaissance comme tel. En effet, il a souvent pour nom Mamba de Jameson et non Mamba vert de Jameson.
Chez cette espèce, il y a clairement la reconnaissance d’une sous-espèce, contrairement au Dendroaspis polylepis. Il s’agit du Dendroaspis jamesoni kaimosae nommé en français Mamba de Jameson à queue noire. Il est ainsi facile de reconnaître la sous-espèce de l’espèce de base. L’espèce de base ayant la queue plutôt jaune.
Une variation bleue existe, c’est peut-être de l’axanthisme.
Son aire de répartition est plus ou moins au centre de l’Afrique. Vous le trouverez au Cameroun, en République Centrafricaine, au Soudan du Sud, au Nigeria et au Rwanda. Ainsi qu’au Gabon, au Congo, en République démocratique du Congo, en Ouganda et au Kenya. Et encore en Tanzanie, au Zambie, au Burundi, en Guinée-Équatoriale et en Angola.
La sous-espèce se trouve uniquement dans la ville de Kaimosi au Kenya.
Puis, concernant sa taille, il fait environ 1,65 mètre et jusqu’à 2,65 mètres. Sa dangerosité est légèrement plus basse que celle des deux précédentes espèces avec une note de 4,5 sur 6.
Enfin, comme les autres Dendroaspis verts, il est arboricole et diurne. Ensuite, concernant son habitat, vous le trouverez dans les forêts pluviales primaires et secondaires, les terrains boisés et les fourrés. Il persistera dans les zones où il y a eu un défrichement des terres. À condition qu’il y ait encore des fourrés et des arbres pour se cacher.
Vous le trouvez aussi souvent autour des bâtiments et des villes forestières, dans les parcs et autour des fermes. Concernant l’élévation, cela va jusqu’à 2 200 mètres environ.
Le Dendroaspis angusticeps
Il s’agit du deuxième Dendroaspis qui a la nomination de « vert ». D’ailleurs, sa couleur verte est d’un magnifique vert pomme, vraiment splendide. Il porte simplement le nom français de Mamba vert de l’est. Son aire de répartition se situe ainsi à l’est de l’Afrique. Cela va du Kenya jusqu’en Afrique du Sud avec plusieurs fragments de répartition.
Plus précisément, vous le trouverez en Kenya, Tanzanie, Malawi, Mozambique, Zimbabwe et en Afrique du Sud.
C’est un serpent qui fait une taille moyenne de 1,80 mètre à 2,80 mètres. Tout comme les deux autres mambas verts, il est arboricole, diurne, agile et discret. Vous le trouverez à une altitude de 1 700 mètres environ au-dessus de la mer.
C’est un serpent que vous ne trouverez pas dans les terrains ouverts. En revanche, il se trouve dans les forêts, les terrains boisés et les buissons côtiers denses. Ainsi que dans les forêts de montagnes denses.
Il y a aussi souvent son apparition dans les fourrés et les arbres fruitiers. Comme les agrumes, les noix de cajou, les noix de coco ou bien encore les manguiers. Parce qu’il aime se protéger du soleil. Enfin, il y a aussi la connaissance qu’il rentre dans les maisons. Où ils s’abritent souvent dans des habitations au toit de chaume.
Pour sa dangerosité, il semblerait qu’il soit le moins dangereux avec une valeur de 3,5 sur 6. Maintenant, qu’importe le Dendroaspis, une morsure avec injection mènera à une mort certaine si la personne n’est pas soignée.
Le Dendroaspis intermedius
Parfois, il y a la nomination de l’espèce Dendroaspis intermedius. Et des fois, il y a la considération de l’espèce comme un synonyme du Dendroaspis angusticeps. En mars 2 023, il y a sa référence comme un synonyme par The Reptile Database. Or que dans certains ouvrages comme The book of snakes, ça ne l’est pas.
Son aire de répartition concerne tous les pays indiqués précédemment à l’exception de l’Afrique du Sud. Ainsi, le vrai Dendroaspis angusticeps se trouve uniquement en Afrique du Sud. Et le nom de Mamba vert de l’est devrait lui correspondre.
Sa taille moyenne est de 1,3 mètre à 2 mètres selon Mark O’Shea.
Les genres proches des Dendroaspis
Il y a le rapprochement de très peu d’espèces au genre Dendroaspis. Mise à part l’Ophiophagus hannah dont vous avez un article dessus. En effet, ces deux espèces sont plus proches l’un à l’autre que le genre Naja !
À côté de cela il y a la comparaison avec les Dispholidus et le Dendroaspis viridis était autrefois un Leptophis. Ainsi, vous allez maintenant découvrir ces deux genres.
Le genre Dispholidus
C’était encore récemment une espèce unique dans le genre. Cependant, il y a eu la prise en compte des propositions survenues en 2 021. Par The Reptile Database le 26 décembre 2 022. Et se voit maintenant en ce début d’année 2 023 en trois espèces.
Avant, il n’y avait que le Dispholidus typus avec trois sous-espèces. L’espèce ayant pour nom vernaculaire « serpent des arbres » ou « boomslang ».
Il y a eu la reconnaissance de l’espèce Dispholidus punctatus au rang d’espèce. Par Jean-François Trape et Marcel Collet en 2 021. Le Dispholidus typus viridis n’est plus qu’un synonyme du Dispholidus typus. Et le Dispholidus typus kivuensis reste une sous-espèce.
Le Dispholidus punctatus se reconnaît facilement par ses couleurs. En effet, celui-ci est d’un noir avec des points jaunes pour les mâles et les femelles sont brunes. Vous le trouverez au nord-est de l’Angola et à l’ouest et au sud de la République démocratique du Congo.
L’aire de répartition du Dispholidus typus
Pour les Dispholidus typus ils peuvent être de couleur noire, noire avec des points verts ou verts. Pour ce qui concerne les mâles. Les femelles de leur côté sont toujours brunes ou grises. L’aire de répartition de celui-ci se trouve dans toute l’Afrique. À l’exception des pays se trouvant au Sahara et de Madagascar. L’espèce type Dispholidus typus typus serait en Afrique du Sud dans les provinces du Cap-Occidental et de Cap-Est.
Le Dispholidus typus kivuensis se trouve dans la région de Kivu à l’est de la République démocratique du Congo. Et aussi en Zambie, au Rwanda, au Kenya et en Ouganda. Quant au Dispholidus typus viridis, il est présent au Botswana, en Zimbabwe, en Namibie et en Zambie. Ainsi qu’en Mozambique et en Afrique du Sud (Cap-Nord) et probablement en Angola.
Puis, Barry Hughes, de son côté annonce une nouvelle espèce, toujours en 2021. Sous le nom de Dispholidus pembae, qui n’est donc pas une ancienne sous-espèce. Vous la trouvez sur l’île de Pemba en Tanzanie.
Enfin, une sixième (sous-)espèce non décrite existe et se trouverait au Kenya selon Thomas Gernot Eimermacher.
Ces serpents font une taille d’environ 1 mètre à 1,29 mètre. Ils sont certes rapides, mais mordre difficilement, contrairement aux Dendroaspis.
Enfin, concernant leur régime, ils mangent principalement des lézards et des oiseaux. Et à moindre des rongeurs et des amphibiens.
Le genre Leptophis
Il s’agit d’un genre que vous ne trouvez pas en Afrique, mais principalement en Amérique centrale. Certaines espèces comme le Leptophis ahaetulla est aussi très présent en Amérique du Sud. Et d’autres sont aussi présent au Mexique.
C’est un serpent arboricole ayant un venin léger, mais qui frappe facilement. Contrairement au Dispholidus typus qui a un venin puissant, mais qui frappe difficilement. Les Leptophis ayant une dangerosité de 0 à 0,5 sur 6. Quant aux Dendroaspis, ils combinent les deux : un venin puissant avec une facilité de frappe.
Il y a la reconnaissance d’un total de 19 espèces en ce début d’année 2 023. Le Leptophis cupreus est la plus petite des espèces du genre. Avec une taille allant de 40 cm en moyenne et jusqu’à 61 cm. Et le Leptophis ahaetulla est l’espèce la plus grande avec une taille allant de 1,35 mètre à 2,34 mètres.
Le régime de Leptophis ahaetulla est assez opportuniste. Il se compose de grenouilles, de lézards, d’oiseaux, d’œufs, de gros insectes ainsi que de serpents.
Le nom scientifique se base sur deux mots du grec ancien. Le premier étant λεπτός (leptos) qui signifie « mince » et le second ὄφις (óphis) qui signifie « serpent ». Pour le nom français, vous avez le terme de Serpent-perroquet.
La conservation des Dendroaspis
Les Dendroaspis comme 90 % des serpents venimeux ne sont pas aujourd’hui dans les annexes de la CITES américaine. Ni dans celle de l’Union européenne. Auquel cas vous être libre d’importer l’espèce à partir du moment où le pays exportateur vous l’autorise. Et que le pays importateur, où vous l’importez vous l’autorise. Sans oublier les pays intermédiaires par lesquels vous passez.
Dans le cas de la France, il vous faut un Certificat de capacité pour ce genre. Et une Autorisation préfectorale d’ouverture d’établissement de catégorie 1. Et ceux uniquement pour les détenir. Cela n’inclut pas les éventuels papiers nécessaires pour les faire importer, comme un certificat médical, etc. Pour savoir ce qu’il en est, vous pouvez contacter la Direction régionale de l’environnement de votre région.
Si vous êtes belges de la Wallonie, Suisses ou Québécois, il vous faudra aussi un permis pour détenir ce genre…
Pour savoir ce qu’il en est d’un pays exportateur, le plus simple est de regarder leur législation officielle. Ou de les contacter directement. Les contacts sont facilement trouvables en passant par la base de données de la CITES. Parce que même s’il n’y a pas l’inscription de l’espèce dedans. Il en reste pas moins que vous allez contacter le même organisme. C’est simplement que dans le cas là, vous n’avez pas besoin de papier CITES.
Si vous êtes dans l’Union européenne et que le pays exportateur l’est aussi. Vous n’aurez pas de contrainte, les frontières étant ouvertes entre elles.
Les informations de l’UICN
N’importe quelle personne qui s’intéresse à la conservation devrait consulter la liste rouge de l’UICN. Pour savoir le statut de l’espèce convoité. Concernant les Dendroaspis, ils sont tous en Préoccupation mineure avec une situation stable. À l’exception du Dendroaspis angusticeps où la situation est inconnu en ce début d’année 2023.
La situation indiquée est bien sur celle du moment. Et ne garantit pas ce qu’il en sera vraiment dans le futur. Auquel cas il est toujours bien de s’intéresser à faire de la conservation pour une espèce en Préoccupation mineure.
En revanche s’attaquer directement à des espèces En danger critique d’extinction est une autre histoire. Ces espèces devraient uniquement être élevées par des gens ayant déjà de très bons résultats avec d’autres espèces. Surtout si elles sont difficiles de maintenance.
Sur chaque espèce, vous pouvez consulter la section Conservation Actions. Pour savoir les actions effectuées pour conserver l’espèce et connaître les besoins actuels.
Les problèmes des achats en captivité
Si vous achetez demain des spécimens en captivité. Vous avez certes des avantages comme des transactions simplifié si vous êtes dans l’Union européenne comme le vendeur. Et le fait que les animaux nés en captivité sont souvent plus docile. Surtout, s’ils ont bon nombre de générations derrière eux.
En revanche, cela pourrait aussi causer des problèmes, pour en faire une conservation ex-situ. D’une part, il y a les problèmes de consanguinité. Parce que souvent les éleveurs ne font pas de suivi de l’espèce. Et d’une autre part, il y a aussi les problèmes d’hybridations.
Par hybridation, j’entends par là, un mix de différentes espèces entre elles. Ce qui inclus les sous-espèces et les localités. Comme vous l’avez vu, il y a par exemple deux localités différentes du Dendroaspis polylepis. La question est donc : le vendeur, s’est-il d’où viennent ses Dendroaspis polylepis ?
Si ce n’est pas le cas, il vaut mieux zapper le vendeur et voir ailleurs. Parce que demain les choses ne seront peut-être plus les mêmes. Il y aura peut-être deux espèces de Dendroaspis polylepis ou de nouveau deux sous-espèces.
Plus loin…
Idéalement, il vaut mieux trouver un spécimen qui est de génération F1. Ou alors qui provient d’un registre généalogique indiquant les générations précédentes. F1 signifie que la génération précédente était sauvage ou du moins, au moins un des deux parents. Ce qui garantit la non-consanguinité, mais pas forcément l’hybridation entre localités.
Prendre des sauvages et les collecter soi-même est la meilleure solution pour garantir l’origine des sujets. De l’autre côté, ils sont souvent bien plus nerveux. Dans le cas des Dendroaspis polylepis, c’est limite du suicide pour les débutants. Comme un de mes mentors le dit, M. Patrik FLANDROIT sur son site. Il dit bien « je le déconseille FORTEMENT aux débutants. ». Et là, il n’indique pas qu’il s’agit d’un sauvage…
Vous pouvez certes tenter des compléments alimentaires pour calmer sa nervosité. Comme de l’électrolyte, mais quand même, ça reste extrêmement dangereux. Personnellement, ceux que j’avais vus à VenomWorld ont eu le comportement de prendre la fuite notamment pour les Dendroapsis verts. Le Dendroaspis polylepis était plutôt calme dans son espace de vie, mais de quelle génération il était ?
Le physique et le comportement des Dendroaspis
Comme déjà révéler plus haut trois espèces possèdent des couleurs vertes qui n’ont pas le même ton. Le Dendroaspis jamesoni tirant vers le vert-jaune notamment au niveau du ventre. De plus, la sous-espèce à la queue qui est noire. Pour le Dendroaspis viridis il est plus d’un vert plus terne que le Dendroaspis angusticeps qui est d’un vert pomme.
Enfin, le Dendroaspis polylepis est plutôt d’une couleur grise sur le dos voir olive. Et sur le ventre, il est d’un gris clair.
Les yeux des quatre espèces possèdent une pupille qui est ronde. Et les iris sont jaune-vert, où il y a l’imprégnation de noir pour les Dendroaspis vert. Et pour le Dendroaspis polylepis, ils sont gris-bleus où il y a aussi l’imprégnation de noir.
La gueule est rose pour les Dendroaspis verts avec une langue noire. Or que pour le Dendroaspis polylepis, il n’y a non seulement la langue noire, mais aussi la gueule.
Sur les quatre espèces de Dendroaspis, la plus petite étant le Dendroaspis viridis. Avec sa moyenne de 1,40 mètre et la plus grande étant le Dendroaspis polylepis avec une moyenne de 1,90 mètre.
Les quatre espèces sont diurnes, mais seulement les Dendroapsis verts sont vraiment arboricoles le dernier étant plutôt semi-arboricoles. En outre le Dendroapsis polylepis à aussi un environnement qui diffère à rapport les deux autres. En effet, vous pouvez le trouver dans les zones semi-désertiques, les savanes sèches ou humides. Ainsi que les prairies et les terrains boisés, ce qui ne sera pas le cas des autres.
Les Dendroapsis verts sont pour des milieux plus humides comme les forêts humides. Ainsi que les savanes humides, les terrains boisés et les forêts sèches.
La dangerosité des Dendroaspis
Le venin des Dendroapsis est à base de dendrotoxine, une classe de la neurotoxine. Il a pour symptôme des paralysies, des lésions musculaires et des saignements. Sans traitement, vous avez de fortes chances d’en mourir. Contrairement à des vipéridés comme les Atheris, les Cerastes, les Pseudocerastes ou bien encore les Trimeresurus.
Selon le Clinical Toxinology Resources, la dangerosité du Dendroaspis angusticeps est de 3,5 sur 6. Elle est de 4,5 sur 6 pour le Dendroaspis jamesoni. Et enfin elle est de 5 sur 6 pour le Dendroaspis viridis et le Dendroaspis polylepis.
Comparé aux Oxyaranus et à l’Ophiophagus hannah, ça serait moins dangereux selon leur dire. Parce qu’il y a l’indication de 5,5 sur 6.
Du côté de Gernot Vogel, vous pouvez retrouver la notation de 1 sur 3 pour les Dendroapsis verts. Et de 2 sur 3 pour le Dendroaspis polylepis. Ce qui les indique pas non plus comme étant les plus dangereux. Propos indiqué dans Venomous Snakes of Africa.
Les anti-venins
Plusieurs anti-venins existent pour les différentes espèces de Dendroaspis. Néanmoins, selon le pays où vous vous trouvez, il n’y a pas l’autorisation de vous procurer vous-même les sérums. C’est le cas en France, parce qu’il y a la considération des anti-venins comme des médicaments.
Pour palier à ce problème, il y a eu la création de la BSA (Banque de Sérums Antivenimeux). Dont vous avez la possibilité de demander à être membre. À partir du moment où vous êtes capacitaire de serpents venimeux. Ou futur capacitaire de serpents venimeux.
Que mangent les Dendroaspis ?
Selon les dires de Mark O’Shea, le Dendroaspis intermedius mange des oiseaux, des lézards, des chauves-souris et d’autres petits mammifères. Et concernant le Dendroapsis polylepis, il mange des petits mammifères et occasionnellement des oiseaux et d’autres serpents.
Du côté de Gernot Vogel. Il indique que le Dendroaspis angusticeps et le Dendroaspis viridis mangeraient des oiseaux et des mammifères. Or que le Dendroaspis jamesoni et le Dendroaspis polylepis sont opportunistes.
Lors de ma journée chez VenomWorld, il y avait les 4 Dendroaspis. Et chez eux, il y a le nourrissage de tous les serpents uniquement avec des rongeurs. Et donc vous pouvez faire de même. Néanmoins, personnellement, je conseillerai plutôt de varier les repas.
De la même façon, que vous le faites pour vous, parce qu’ainsi, les serpents seront en meilleure santé et vous diminuerez le changement de morphologie entre les spécimens que vous possédez et ceux de la nature.
La fiche théorique de la maintenance des Dendroaspis
Maintenir des Dendroaspis commence avant tout par bien les connaître. Et cela commence en connaissant la taille de l’espèce, ainsi que son comportement. Une espèce qui n’est pas à l’affût à souvent besoin d’un espace de vie plus grand. Autant concernant la longueur que la largeur. Qu’une espèce à l’affût.
Et une espèce arboricole à souvent besoin d’une plus grande hauteur. Quoi que le placement de l’habitation en hauteur au lieu du sol est déjà une très bonne chose. Voir même plus important que la hauteur de l’espace de vie, selon mon avis du moment…
Si par exemple, vous partez d’un Dendroaspis angusticeps, vous savez qu’il est arboricole. Et qu’il fait une taille d’environ 1,80 mètre. Et si vous partez de la méthode suisse, que vous êtes suisse ou pas. L’espace de vie fera une taille d’un mètre quatre-vingts de longueur et la moité pour sa largeur. Concernant la hauteur, ce sont les ¾ de la longueur.
En partant de cette méthode vous vous retrouvez avec une taille de 1,80 × 0,90 × 1,35 mètre.
Le substrat
Le Dendroaspis angusticeps étant un serpent venant plutôt de milieu partiellement humide. Ce que vous pouvez vérifier en regardant les sites d’images comme iNaturalist ou bien encore flickr. Il vaut mieux partir sur un substrat que vous pouvez mouiller par période. Un mélange de tourbe blonde avec de la fibre de coco est généralement une bonne base.
Et les copeaux de bois sont évidemment à éviter pour cette espèce, mais conviendrait très bien pour le Dendroapsis polylepis.
Le chauffage et l’hygrométrie
Pour déterminer les températures nécessaires, l’astuce est de vérifier le climat d’où viennent vos Dendroapsis. Il existe différents sites qui permettent de connaître les températures. Et pour la localisation précise d’une espèce voyez sur iNaturalist, les lieux de trouvaille son indiqué. Faites bien aussi attention à leur micro-climat quand vous regardez les photos d’iNaturalist ou autres.
Ainsi, vous pourriez réadapter les températures en fonction de cela, avant même d’avoir votre premier Dendroapsis. Puis une fois qu’il est dans son espace de vie. Regardez bien son comportement pour déterminer si les températures sont bonnes.
Pour l’hygrométrie, c’est le même principe, regarder sur des sites vous indiquant l’hygrométrie d’où proviennent les Dendroapsis. Puis regarder les photos pour voir le micro-climat et adapter en fonction. Sur les photos, vous voyez qu’ils sont souvent dans du feuillage ou de l’herbe. Mais pas toujours, ce qui indique que l’hygrométrie est sûrement plus haute que celle de votre habitation, mais pas constamment.
L’éclairage
Pour déterminer l’éclairage, la question que vous devez-vous poser, c’est est-ce que votre animal est diurne ou nocturne. Dans les cas des Dendroapsis, ils sont diurnes. Encore une fois, vous pouvez le remarquer en regarder les photos dans le milieu naturel.
De ce fait, il va falloir faire en sorte, qu’ils ont pendant environ 12 h, un éclairage de journée. Soit un kelvin de 4 500 K à 6 500 K. Lorsque vous achetez vos lumières vérifier cela. De même pour la luminosité compter 8 000 lux au sol de l’espace de vie. Enfin, pour l’indice du rendu des couleurs chercher à être à 90 au minimum.
La reproduction des Dendroaspis
Reproduire les Dendroapsis et tout à fait possible comme pour les autres espèces de serpent. La première chose à chercher à savoir, c’est leur type de reproduction sont-ils ovipares ou ovovivipares ? Dans le cas des Dendroapsis, ils sont tous ovipares. Autrement dit, ils vont pondre des œufs que vous pourriez incuber ou non.
Les Dendroaspis étant une forme de couleuvre. Comme tous les élapidés d’ailleurs. Vous savez ainsi que vous pouvez les incuber à la même température. Maintenant, il y a preuve qu’il y a une meilleure formation des juvéniles avec une température légèrement inférieure. Et de plus, ils sont plus grands et robustes.
Ainsi, au lieu de faire une incubation à 28 °C, préférez une incubation à 26 °C. Certes, l’incubation sera plus longue, en revanche, les jeunes seront donc en meilleure santé.
Quel Dendroaspis vous conviendrait au départ ?
Ici, j’ai envie de vous dire aucun ! En-tout-cas, c’est mon avis, alors certes, je les ai demandées dans mon CDC. En revanche, j’ai le temps d’en avoir, il n’y a pas le feu, juste la sécurité. Si vraiment vous voulez partir assez tôt sur les Dendroapsis. Alors il vaut mieux partir sur un des trois verts, que sur le Dendroaspis polylepis. Parce que le Dendroaspis polylepis est beaucoup plus nerveux et donc où il y a plus de risque.
Le mot de la fin
Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Dendroaspis. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Dendroaspis. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).
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- vous serez au courant des serpents que j’aurai à vous proposer,
- vous serez au courant des produits que j’ai à vous soumettre pour atteindre vos rêves.
Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,
– Sébastien
PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur les Dendroaspis.