Grand Est, FRANCE, le 04 décembre 2022, l’Heterodon nasicus.
De : Sébastien KENNEL

Heterodon nasicus Serpent à groin commun
Source d’origne : Jordan Cadiot

La description de l’Heterodon nasicus

C’est Spencer Fullerton Baird et Charles Frédéric Girard qui ont fait la description de l’Heterodon nasicus, en 1 852. La référence étant : Characteristics of some new reptiles in the Museum of the Smithsonian Institution. Proc. Acad. Nat. Sci. Philadelphia 6: 68-70. Déjà à cette époque, l’espèce avait pour nom Heterodon nasicus.

Baird était un herpétologiste américain né le 3 février 1 823 dans la ville de Reading en Pennsylvanie. Et il est mort le 19 août 1 887 dans le village de Woods Hole dans le Massachusetts. Quant à Girard, il est d’origine française avec une double nationalisation ; française et américaine. Il est né à Mulhouse le 8 mars 1 822. Et il est mort à Neuilly-sur-Seine le 29 janvier 1 895. C’était un herpétologiste et zoologiste.

La taxonomie de l’Heterodon nasicus n’a jamais changé avec le temps. Il a toujours eu la nomination d’Heterodon nasicus. Seuls les synonymes et les sous-espèces ont pu changer avec le temps.

Ainsi, selon les scientifiques, il y a la nomination d’Heterodon nasicus nasicis et d’autres sous-espèces. Or que dans d’autres cas, c’est simplement des synonymes ou des espèces à part entière. Au moment présent, en 2 022, la taxomie sur The Reptile Database, n’indique pas de sous-espèces dans l’encadré.

Les noms français de l’Heterodon nasicus

Il y a l’utilisation de plusieurs noms français. Par exemple, il y a la nomination, sur l’Arrêté du 8 octobre 2018, de Couleuvre à nez plat. Pour le genre Heterodon. Ce qui donnerait pour l’Heterodon nasicus : Couleuvre à nez plat commun. Ou bien encore si vous vous basez sur le terme anglais “Western hognose snake” Couleuvres à nez plat de l’ouest.

Dans l’Atlas de la terrariophilie Volume 1 : Les serpents, il y a la nomination de Serpent à groin. Auquel cas, personnellement, je rajouterai l’adjectif « commun » ou « de l’ouest ». Afin de bien le différencier des autres Heterodon.

Enfin, les Américains des fois l’appel “False viper” Fausse vipère due à sa ressemblance à certains Crotalus (Serpent à sonnette).

L’apparence de l’Heterodon nasicus

Comme indiqué juste plus haut, c’est un serpent qui ressemble au Crotalus au niveau de ses couleurs. Ainsi, si vous regardez sur des sites comme iNaturalist ou flickr. Vous remarquez qu’il est plutôt de couleur beige. Avec un motif d’ovales ou de ronds bruns sur le dos et les flancs.

Sur le ventre, il est beige au niveau de la tête et du cou. Puis, les écailles ventrales sont plutôt grises allant vers le noir. Enfin, les écailles de la queue ont la même couleur que les écailles ventrales.

Contrairement à 90 % des Crotalus, il n’y a pas de cascabelle (de sonnette) chez les Heterodon. En revanche, ils possèdent une écaille au niveau de leur museau qui leur sert à creuser. Ce qui leur permet de se protéger de la chaleur, comme du froid.

Au niveau de leurs yeux, ils ont des pupilles rondes avec un iris qui est de couleur brune. L’intérieur de la gueule est rose et la langue est noire.

Ils sont relativement petits. D’une taille allant de 60 cm à 80 cm, selon l’Atlas de la terrariophilie Volume 1 : Les serpents. En outre, il parait que les mâles seraient plus petits de l’ordre de 40 cm à 50 cm. De plus, l’Atlas indique qu’il a un corps extrêmement massif et le compare à un Python curtus.

Enfin, selon le livre de John R. Berry, il y avait environ 52 morphs différentes en captivité en 2012. Le livre de John R. Berry est Designer-Morphs: Western Hognose Snakes: A complete guide to care, breeding morphs and mutations. Aujourd’hui, en 2 022, il doit y en avoir sûrement plus.

Les morphs sont des défaut génétiques, qui vont changer la couleur et les motifs. Je vous en reparle plus bas, laisser moi juste le temps d’y venir.

Les écailles de l’Heterodon nasicus

Il y a de 2 petites écailles à 28 petites écailles azygotes irrégulières. Elles séparent le préfrontals du frontal et les internasaux du rostral. Il y a un fort retroussement de la rostral et elle est dorsalement concave. Les écailles pré-oculaires, post-oculaire et les sous-oculaires forment un anneau. Et une plage oculaire au nombre de 9 écailles à 13 écailles.

Les temporaux antérieurs sont au nombre de 2 écailles à 5 écailles. Et les temporaux postérieurs sont de 3 écailles à 7 écailles. Le nombre d’infralabiaux est de 9 écailles à 13 écailles, généralement de 10 écailles à 11 écailles. Les deux grandes mentonnières antérieures sont largement en contact. Tandis qu’il y a une taille réduite ou une absente des mentonnières postérieures.

Il y a une division de la plaque anale (écaille du cloaque) et des sous-caudales. Les ventrales vont de 129 écailles à 147 écailles chez les mâles. Et de 139 écailles à 156 écailles chez les femelles. Les sous-caudales vont de 35 écailles à 50 écailles chez les mâles. Et de 26 écailles à 41 écailles chez les femelles.

Les écailles dorsales du corps sont carénées. Avec 21 écailles à 26 écailles par rangée vers l’avant. Puis de 19 écailles à 26 écailles par rangée au milieu du corps. Et de 16 écailles à 23 écailles par rangée en avant du cloaque.

La maxillaire est court et profond, avec le processus mésial incurvé en arrière vers le processus postérieur. Une dizaine de dents apparaissent au maxillaire, quatre au palatin, neuf au ptérygoïdien et quatorze sur la dentaire.

Cette définition vient du Catalogue of American Amphibians and Reptiles (CAAR). Sortie en 1 999 par Harlan D. Walley et Curtis M. Eckerman.

L’aire de répartition de l’Heterodon nasicus

Concernant l’aire de répartition, la meilleure source, actuellement, reste les sites comme la liste rouge de l’UICN et NatureServe Explorer.

Sur le site de l’UICN, il indique que l’Heterodon nasicus se trouve au sud du Canada. Allant jusqu’à la moitié nord du Mexique. En passant donc par les États-Unis. Cette aire de répartition est principalement au niveau median du Canada et des États-Unis. Au Mexique, cette espèce est aussi présence au niveau de la côte est.

NatureServe Explorer indique une zone relativement similaire en étant plus détaillé sur leur présence dans chaque état/province. Ainsi, au Canada dans la province du Manitoba, l’espèce serait présente et en danger critique. Et dans l’état de l’Iowa aux États-Unis, il serait aussi en danger critique.

Aire de répartition de l'Heterodon nasicus
Source d’origine : la liste rouge de l’IUCN

L’habitat de l’Heterodon nasicus

Il consiste à des zones de sable ou de gravier comprenant les prairies, les dunes et les larges vallées. Ainsi que les plaines inondables, les bajadas, les zones semi-agricoles et les marges des fossés d’irrigation (William G. Degenhardt et al. 1996, Geoffrey A. Hammerson 1999, John E. Werler et James R. Dixon 2000, Robert Cyril Stebbins 2003).

Bajada est un terme espagnol signifiant « vers le bas ». Et il a le sens ici d’une série d’éventails alluvionnaires coalescents le long d’un front de montagne.

Dans l’Atlas de la terrariophilie, il parle de biotopes allant des prairies herbeuses aux zones sub-désertiques. Avec une préférence pour les sols sablonneux assez dur.

L’élévation au-dessus du niveau de la mer serait jusqu’à environ 2 500 mètres, selon les dires de Clinical toxinology resources.

L’Heterodon nasicus dans un milieu contrôlé

Cela vous intéresse de voir le fameux Heterodon nasicus dans un milieu contrôlé, tout en restant derrière votre écran ? Si la réponse est oui alors vous devez voir cette vidéo d’alexformol.

L’étymologie de l’Heterodon nasicus

Dans l’article sur les Heterodon, vous avez déjà vu l’origine du mot « Heterodon ». Auquel cas nous n’y revenons pas ici. Pour le terme « nasicus », il dérive du Latin pour « nasus » est signifie « nez ». Il fait référence à l’écaille du museau ressemblant à un groin. Ces dires sont trouvables dans le Catalogue of American Amphibians and Reptiles (CAAR).

Le comportement de l’Heterodon nasicus

Selon Clinical toxinology resources, l’espèce est principalement diurne et terrestre. En outre, elle est aussi fouisseuse, comme déjà évoqué, plus haut. Il semble qu’elle ne soit donc aucunement nocturne, aquatique ou arboricole, même partiellement.

L’Heterodon nasicus passe sa période d’inactivité enfouie dans le sol ou dans des terriers existants. Les œufs sont pondus dans des nids à quelques centimètres sous la surface du sol, selon Dwight R. Platt, 1 969.

Son comportement face aux agresseuses

Sa première tentative de dissuasion est de lever sa tête. Puis, il aplatit son cou à la manière des Naja. Enfin, il va souffler fortement. Parfois, il va même se précipiter vers la menace. Tout en gardant la gueule fermée lors de ces coups de bluff.

Si ça première tentative de dissuasion ne marche pas et que le prédateur ne prend pas la fuite. Alors, le serpent va se retourner sur le dos, puis il va ouvrir la gueule laissant pendre sa langue. Ensuite, il va émettre une odeur nauséabonde et parfois même aller jusqu’à déféquer ou régurgiter de la nourriture. L’objectif étant de dissuader les prédateurs qui ne mangent pas d’animaux morts ou en décomposition.

Dans le cas où votre Heterodon nasicus est retourné sur le dos. Si vous le remettez sur le vendre. Il va simplement se remettre sur le dos et continuer de faire le mort.

Heterodon platirhinos
Source d’origine : Scott Gillingwater (Heterodon platirhinos)

Les proies de l’Heterodon nasicus

Contrairement à l’Heterodon simus ou à l’Heterodon platirhinos, l’Heterodon nasicus à un régime plus ouvert. Selon le site de l’Arizona-Sonora Desert Museum, il mangerait principalement des crapauds, qu’ils déterrent avec son museau. Et aussi des grenouilles, des lézards, des souris, des oiseaux, des serpents et des œufs de reptile.

Du côté de Clinical toxinology resources, ils disent qu’il mange principalement des rongeurs, des petits mammifères et des crapauds. Et aussi des grenouilles, des lézards, des serpents et des œufs de reptiles et des œufs d’amphibiens. Les œufs de reptile ne sont pas conseillés parce qu’il risque de manger par la suite ses propres œufs…

Les sous-espèces et les localités de l’Heterodon nasicus

Avant de parler de sous-espèces et de localités, il est bon de comprendre la différence entre les deux. Une sous-espèce indique une différence entre deux spécimens n’ayant pas assez de différence pour les élever en tant qu’espèce. Pour cela, les scientifiques se basaient en général sur les écailles et la taille. Rarement sur les couleurs et les motifs.

De nos jours, les scientifiques se basent aussi sur l’acide nucléique (A.D.N., A.R.N.…). Qui déterminent ainsi les ancêtres, les clades, les complexes, etc.

Pour ce qui concerne les localités se sont les attrapeurs de serpents qui les déterminent. Voir les exportateurs ou les éleveurs. La base étant la différence de couleurs et de motifs du serpent. De plus, sur une zone de répartition différente. Si la zone de répartition est la même et qu’il y a des différences de couleurs ou de motifs. Alors personnellement, j’aurai tendance à parler de « forme », plutôt que de « localité ».

Les sous-espèces

Comme vous l’avez vu au départ, l’Heterodon nasicus n’a pas changé de nom au fil du temps. En revanche, à plusieurs reprises, les scientifiques ont déclaré des sous-espèces.

Parmi ces sous-espèces, il y avait l’Heterodon simus déclaré par Samuel Garman en 1 884. C’était dans le livre The reptiles and batrachians of North America. Ou plus précisément, il parlait de variation de l’Heterodon nasicus. De nos jours, c’est clairement une espèce à part entière.

Puis, vous avez l’Heterodon kennerlyi, qui faisait aussi débat, entre sous-espèces de l’Heterodon nasicus ou non. C’est Giorgio Jan en 1 865 qui était la première personne à l’avoir déclaré ainsi. Ou plutôt comme une variation de l’Heterodon nasicus soutenu par Samuel Garman en 1 884. Heiko Werning est la dernière personne à l’avoir déclaré comme une sous-espèce en 2 012.

Enfin, vous avez l’Heterodon nasicus gloydi qui fit son apparition pour la première fois en 2 000. Brian I. Crother en est l’auteur. Kriton Kunz a soutenu cette sous-espèce en 2012. Et cette même année Brian I. Crother et al. l’avait déclaré comme une espèce à part entière. En 2017, il y a toujours la déclaration de l’espèce comme Heterodon gloydi par Brian I. Crother et al..

Du côté de la taxonomie de The Reptile Database, il n’y a pas de sous-espèce. L’H. n. simus étant déclaré comme une espèce à part entière. Et il en va de même pour l’H. n. kennerlyi. Enfin, pour l’H. n. gloydi, il y a la considération comme un synonyme de l’Heterodon nasicus.

Les localités et les formes

Vous en venez maintenant de nouveau aux localités. Concernant cette espèce, il n’y a pas de localité ou de formes. C’est en fait l’Heterodon platirhinos qui possèdent plusieurs formes de couleur dans la nature, entre le noir, rouge, etc.

Les couleurs et les motifs que vous trouvez chez l’Heterodon nasicus viennent des défauts génétiques que nous appelons « morphs ». C’est le sujet que vous allez découvrir juste maintenant, dans la section qui suit.

Les morphs et les hybridations de l’Heterodon nasicus

Le terme « morphs » à plusieurs synonymes. Dans les documents officiels de l’état français, il y a l’utilisation du terme « variété ». Et dans d’autres secteurs, vous pouvez entendre le terme « mutation », notamment chez les psittaciformes (oiseaux à bec crochus). Il y a aussi l’utilisation du terme « phase » chez les insectes et d’autres secteurs.

Les morphs ne sont pas à confondre avec les hybridations qui sont deux choses très différentes. Comme vous l’avez lu plus haut les morphs sont des défauts génétiques. Or que les hybridations sont à mélange de deux spécimens différents.

Les morphs

Chez l’Heterodon nasicus il existe plein de morphs différentes en captivités, entre l’albinos, le snow, le leucistique, etc. De quoi trouver votre bonheur. Et vous voulez sûrement savoir comment faire ressortir la dite « morph ».

Pour cela, il faut déjà savoir si la morph en question à un gène récessif. Ou bien un gène à dominance incomplète ou bien encore un gène dominant. Chez les reptiles, il n’y a pas de gène lié au sexe. Auquel cas, nous n’allons pas en parler plus.

Les gènes récessifs

Concerne des morphs comme l’amélanistique (l’albino), l’axanthique, l’anerythristique ou le leucistique. Cela indique que la tare diminue la pigmentation ou autres ou supprime complètement la pigmentation ou autres du serpent. Il en résulte que pour faire sortir la morph les deux parents doivent posséder le gène. Que ce soit par apparence (homozygote) ou en étant porteur du gène (hétérozygote (het)).

Si vous partez de deux parents qui sont homozygotes « leucistique », alors les juvéniles qui sortirons seront 100 % de « leucistique ». En revanche, si seulement un des deux parents est homozygote. Et le second est hétérozygote, alors vous obtiendrez : 50 % de « leucistique » et 50 % de het « leucistique ».

Dans le cas où les deux parents seraient hétérozygotes alors vous obtiendrez :
25 % de « leucistique »,
50 % de het « leucistique »,
25 % de standard « sauvage ».

Enfin, il convient de faire attention à ne pas mettre ensemble deux homozygotes. Lorsque il y a affectation des yeux, comme c’est le cas pour la morph « albinos ». Parce que les juvéniles pourraient ressortir aveugles.

Les gènes à dominances incomplètes

Au sens opposé, il y a l’augmentation de la pigmentation ou autres vis-à-vis du standard « sauvage ». Ce qui va donner des morphs à dominances incomplètes. Comme l’« anaconda » (conda) ou l’« arctic ». Des fois, il y a l’utilisation du terme « co-dominant », terme qui est incorrect.

Les combinaisons restent les mêmes, cependant il n’y a pas d’hétérozygote (porteur). Ici, nous allons à la place parler de simple facteur ou de double facteur. Parce que c’est le sens inverse, il y a l’augmentation de la tare. Auquel il va y avoir deux apparences différentes selon le facteur.

Si vous voulez vous pouvez voir les choses ainsi, le simple facteur et l’équivalent de l’hétérozygote (porteur). Il a qu’une seul allèle de touché, pas les deux, comme chez les gènes récessifs. Les deux gènes sont ainsi autosomiques. Et quand il y a le touchement des deux allèles, alors il est à double facteur.

Souvent, chez les serpents, nous rajoutons le terme « super » pour indiquer qu’il s’agit d’un double facteur. Ainsi « artic » devient « superarctic » et « anaconda » devient « superconda ».

Si vous partez de deux « superarctic », vous allez sortir automatiquement 100 % de « superarctic ». En revanche, si vous partez d’un « superarctic » et d’un « artic ». Vous allez obtenir : 50 % de « superartic » et 50 % d’« artic ».

Dans le cas où les deux parents seraient simple facteur, alors vous obtiendrez :
25 % de « superartic »,
50 % d’« artic »,
25 % de standard « sauvage ».

Puis, s’il y a un seul des parents qui est double facteur et l’autre est standard. Alors vous obtiendrez 100 % d’« artic ». Enfin, s’il y a un seul des parents qui est simple facteur et l’autre est standard. Alors vous obtiendrez 50 % d’« artic » et 50 % de standard « sauvage ».

Les gènes à dominances complètes

La différence entre les morphs à dominances incomplètes. Et à dominances complètes est simplement que les morphs à dominances complètes sont toujours des doubles facteurs. Il n’y pas de simples facteurs pour ces morphs. Chez les Heterodon nasicus, vous trouvez par exemple le « granite », le « green hypo » ou bien le « jaguar » (jag). Mais aussi le « shadow » ou bien encore le « RBE pastel ».

Les combinaisons

Il s’agit de morph qui ressorte suite à un mélange de plusieurs tares. Par exemple, vous avez le « snow ». Il s’agit de la combinaison de la tare « amélanistique » (albino) et de la tare « anerythristique ». Autrement dit, dans le cas du « snow », il est doublement homozygote. Pour le faire sortir le principe est le même, il vous suffit de regarder chaque hérédité de chaque tare.

Dans le cas du « snow », les deux tares sont des gènes récessifs autosomiques.

Comprenez que ces morphs sont donc plus facile à créer. Et que vous n’avez pas vraiment de raison de donner des prix exorbitants pour l’avoir. Il est préférable de les faire vous-même.

Les hybridations

Contrairement aux morphs les hybridations ne sont pas des défauts génétiques. Il s’agit d’accoupler deux espèces qui sont différents ensembles. Par exemple le ligre est une hybridation entre une espèce de tigresse et une espèce de lion. Et le sens inverse une espèce de lionne accoupler avec une espèce de tigre donne des tigrons.

Ce genre d’accouplement peut-être réalisé avec des Heterodon. Par exemple, si vous accouplez un Heterodon nasicus avec un Heterodon platirhinos. Et que vous avez par la suite des juvéniles. Ces juvéniles sont des hybrides.

Il est bon cependant de savoir qu’il y a souvent une mauvaise vision de ce genre de pratique. En effet, le principal problème est : est-ce que les juvéniles seront facilement reconnaissable vis-à-vis des espèces de la nature.

Et cela est tout à fait compréhensible. S’il n’y a pas moyen de reconnaître ces animaux. Alors il devrait y avoir une mise à mort immédiate de ces sujets. Parce que cela met vraiment en péril la conservation des espèces naturelles.

Lorsqu’il s’agit de sous-espèces, nous parlons d’inter-grade. Là aussi, il y a une mauvaise vision de ce genre de pratique pour les mêmes raisons.

Ainsi, dans le cas de l’Heterodon nasicus il faut bien faire attention avec l’Heterodon gloydi. Il y a certes la déclaration comme un synonyme de l’Heterodon nasicus. Au moment présent de l’écriture de cet article. Cependant, dans l’avenir, il n’y a pas la garantie que ça le soit toujours. Autant que vous faites la séparation dès aujourd’hui.

Les dimorphismes sexuels de l’Heterodon nasicus

Il parait que les mâles sont beaucoup plus petits que les femelles à l’âge adulte. Comme il y avait déjà l’indication plus haut. Si malgré tout, vous avez des doutes. Vous pouvez faire un sondage cloacal à l’aide de sondes, avec l’utilisation d’huile de paraffine. Ce qui déterminera le sexe de vos adultes.

Pour les juvéniles, il y a l’utilisation de la méthode de l’inversion des hémipénis. Il s’agit de faire ressortir les hémipénis du cloaque.

Enfin, il vaut mieux que vous voyiez ces genres de procédés lors d’une formation. Ou avec quelqu’un qui a de l’expérience dans ce domaine.

Ces deux méthodes indiquaient ne sont pas les plus fiables. Et ainsi, il y a la recommandation de le faire au moins trois fois, pour être sûr.

Dans certains cas, le mâle peut laisser des « sperm plugs », c’est-à-dire des colonnes de sperme solidifié sur l’exuvie. Cela vous indique clairement que c’est bien un mâle.

Des méthodes plus fiables sont la radiophotographie et le test sanguin.

La reproduction de l’Heterodon nasicus

Selon Dwight R. Platt, 1 969, la femelle déposerait une litière de 3 œufs à 23 œufs. Entre le mois de mai et le mois d’août dépendant de la région. Souvent pendant le mois de juin ou le mois de juillet. Les femelles peuvent pondre une année sur deux. Et l’âge de la maturité sexuelle serait à partir de la deuxième année.

Selon l’Atlas de la terrariophilie Volume 1 : Les serpents, il faut faire un repos hivernal de 2 mois. La température serait d’environ 10 °C à 12 °C. Suite à l’accouplement, il y aurait une dizaine d’œufs qui incuberont pendant 50 jours environ.

Enfin, en comparaison, les naissances auraient lieu au printemps et aussi en automne, selon John L. Behler. Lu dans le livre The Audubon Society field guide to North American reptiles and amphibians, sortie en 1 979. Il indique aussi que la litière serait de 4 œufs à 61 œufs. Les œufs seraient longs et minces, d’une longueur de 3,2 cm.

Puis, il explique que les litières déposées le sont entre les mois de juin et de juillet. Pour le Texas c’est plutôt en mai et en août pour les régions du nord. Ce qui colle avec les dires de Dwight R. Platt. Il y aurait la déposition de cette litière dans une cavité peu profonde sur un sol sablonneux et meuble. Ensuite, il indique aussi que les jeunes font entre 16,5 cm et 24 cm de long à la naissance.

Enfin, il termine en disant que l’incubation durerait entre 39 jours et 65 jours.

La dangerosité de l’Heterodon nasicus

Il y a eu la déclaration de ce serpent comme étant dangereux en France. Ainsi, il est bon de comprendre pourquoi et quel est le niveau de sa dangerosité.

En effet, il s’agit d’un serpent qui possède des crochets de type « opistodontes ». Ce qui veut dire qu’il y a le placement de ses crochets à l’arrière de la gueule. Et comme tout les serpents, ils sont pleurodontes. Autrement dit, quand ils perdent un crochet un autre le remplace immédiatement. En fait, le crochet est déjà présent, juste derrière celui qui est actif.

Ce type de crochets « opistodontes » diffère des crochets « opistoglyphes ». Par le fait qu’ils n’ont pas de canal laissant s’écouler les enzynes. Autrement dit, l’Hetorodon nasicus doit mâcher afin de faire venir ses enzymes.

La toxicité de son venin n’est pas extrêmement toxique comme l’indique Clinical toxinology resource. Les symptômes seraient un gonflement local avec des douleurs faibles à modérés et aucune nécrose ne serait présente. Ainsi, sa dangerosité est de 0,5 sur 6.

Néanmoins, vous pouvez comprendre pourquoi la France la déclaré comme dangereux. Cela pourrait s’avérer plus grave pour une personne vraiment allergique, un enfant ou une personne âgée.

La comparaison avec d’autres genres de serpents

Il est intéressant de comparer la dangerosité des Heterodon avec les autres genres. Ainsi, vous pouvez juger des risques que vous souhaitez prendre. Les Heterodon étant l’échelle la plus basse de dangerosité avec les Xenodon. Vous allez découvrir la dangerosité croissante, selon Clinical toxinology resource.

Mise à part les Heterodon, des espèces qui vous intéresseront sûrement sont les Atheris. Il y a l’indication d’une dangerosité de 2. En effet, ici, le genre possède des crochets solénoglyphes, c’est-à-dire des crochets à l’avant qui sont flexible avec un canal. De plus, leur venin est bien plus toxique. Parce que ce venin a pour objectif de tuer les proies et pas uniquement de digérer les proies.

Ensuite, vous avez les Pseudocerastes avec aussi une dangerosité de 2. Puis, il y a les Laticauda avec une dangerosité allant de 2 à 3, selon l’espèce, avec une denture protéroglyphe. Autrement dit des crochets fixe à l’avant de la gueule non-flexible avec un canal. Les Cerastes sont aussi avec une dangerosité allant de 2 à 3.

Puis, vous avez les Trimeresurus avec des dangerosités variables selon les espèces allant de 1,5 à 3,5. Le fameux Dispholidus typus qui à des crochets « opistoglyphes » a une dangerosité indiquée à 4. Les Naja qui vous intéressent sûrement ont une dangerosité allant de 2 à 4,5 selon les espèces.

Plus loin, vous avez les Dendroaspis, d’un le fameux Dendroaspis polylepis avec des dangerosités allant de 3,5 à 5. Pour terminer, vous avez l’Ophiophagus hannah et les Oxyuranus (taïpan) qui ont la dangerosité la plus haute. Elle est de 5,5.

La conservation de l’Heterodon nasicus

Dans le moment présent l’Heterodon nasicus n’est sur aucune des annexes de la CITES. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’action de conservation au niveau des transactions commerciales internationales. Ce qui signifie que vous êtes libre d’acheter des Heterodon nasicus. Pour peu que les pays exportateurs et que le pays où vous êtes vous l’autorisent.

De l’autre côté les Heterodon nasicus sont courant en captivité dans l’Union-européenne. Il n’y a donc pas besoin d’en importer de l’extérieur. Sauf si vous cherchez à faire rentrer un nouveau sang pour éviter les problèmes de consanguinité. Ce qui va aider à la conservation.

L’autre point que vous pouvez mettre en place pour la conservation est de mettre en place un registre généalogique (studbook). Ou de participer à un registre généalogique, s’il y en a un qui existe déjà.

Enfin, vous pouvez prendre contact avec des personnes travaillant in situ (dans la nature). Et voir ce que vous pouvez faire pour aider à la conservation. Le simple fait de donner un pourcentage de vos ventes lors des reproductions peut déjà aider à cela.

Maintenant, selon la liste rouge de l’UICN, il n’y a pas d’action de conservation à l’heure actuelle concernant cette espèce. Seulement quelques zones protégées.

La fiche théorique de l’Heterodon nasicus

La première chose à connaître pour maintenir un Heterodon nasicus est de connaître sa taille. Il en va de même pour toute espèce de serpents. De même que chaque serpent à une certaine activité. Ainsi, la prise en compte de cette activité et aussi important. En effet, plus il est actif et plus l’espace de vie devrait être grand.

Dans le cas de l’Heterodon nasicus sa taille ferai environ 60 cm à 80 cm pour les femelles. Et de 40 cm à 50 cm pour les mâles. Si vous partez, de la méthode suisse, la taille doit faire au minimum la longueur du serpent. Et la moitié pour la profondeur et la hauteur.

Ce qui vous donne un espace de vie de 80 x 40 x 40 cm environ pour la femelle. Et pour le mâle ça ferai dû 50 x 25 x 25 cm.

Étant donné qu’il s’agit d’une couleuvre et donc qu’elle est plus active que des pythonidés ou des boidés. Vous pouvez opter pour une taille un peu plus grande. De plus, si vous comptez mettre la femelle chez le mâle plutôt que l’inverse. Pensez à garder à ce moment, au moins la même taille que pour la femelle.

Le substrat

Pour le substrat, il faut faire attention à son environnement. Pour cela, reprenez les informations vues et les photos naturalistes sur des sites comme iNaturalist. Clairement se serpent aime les environnements secs et sablonneux.

Ainsi, vous pouvez partir sur des substrats comme des copeaux de bois dépoussiérer, voir même du sable fin. Cependant, évitez le gravier et autres substrats qui pourraient mener à des occlusions intestinales.

En outre, vous avez vu que le serpent est fouisseur. Donc si vous voulez qu’il puisse reprendre ce comportement naturel. Pensez à mettre une bonne couche de substrat. De l’ordre de 10 cm minimum.

Le chauffage

Étant donné que l’Heterodon nasicus est terrestre. Vous allez plutôt partir sur un chauffage où il y a le chauffement par le sol. Le plus simple aujourd’hui est de partir sur des tapis chauffants. Idéalement, pour la taille, il faut prendre en compte la taille qu’il va utiliser lorsqu’il est en position de repos. Et non sur un tiers de la longueur comme des fois, c’est vu par certains terrariophiles.

De plus, il ne faut pas mettre le tapis à l’intérieur du terrarium. Et ceux même en le protégeant avec un plexiglas. Parce que sinon un jour vous allez retrouver votre Heterodon nasicus entre le plexiglas et le tapis chauffant ! Il faut le placer à l’extérieur maintenu par du ruban adhésif toilé par exemple.

Pour les températures, regarder des sites comme climate-data.org. Ce genre de site va vous permettre de voir les degrés des différentes communes. Ce qui permet d’avoir un premier aperçu des degrés qu’il faudrait appliquer. À partir de là, cherchez son micro-climat en regardant des photos naturalistes et ses périodes d’activités.

En pleine après-midi, il ne sera pas sous le soleil, selon la documentation. Auquel cas, vous vous doutez qu’il ne cherche pas la température la plus chaude de la journée. Dans l’Atlas de la terrariophilie Volume 1 : Les serpents, il parlait de 30 °C au point chaud. Et de 25 °C au point froid. Pour la nuit, les degrés indiqués sont de 22 °C au pont chaud. Et de 21 °C au point froid.

Une fois, vos températures définies, observez bien vos pensionnaires, voyez comment ils se comportent et adaptez les températures en conséquence.

L’hygrométrie

Pour l’hygrométrie, c’est le même principe voyez climate-data.org ou autres sites du genre. Afin de connaître les pourcentages et voyez de nouveau aussi des photos dans le milieu naturel. Les Heterodon nasicus sont clairement des espèces de milieux secs. Ainsi, un pourcentage entre 35 % et 50 % est largement suffisant.

Si vous optez pour un pourcentage d’hygrométrie trop haute, vous risquez que des parasites internes se développent. Et ils finiront par tuer votre Heterodon.

L’air

Dans le cas des Heterodon, l’air, est en général pas vraiment un problème. Parce qu’il n’y a pas la combinaison d’une forte chaleur accouplée avec une forte humidité. Et étant donné que vous ouvrez l’espace de vie régulièrement pour changer l’eau, tous les deux jours voir quotidiennement. Il y a assez de renouvellement d’air. Tout de même, si votre pièce n’a pas de fenêtres ou que vous n’ouvrez pas. Mettez alors en place une VMC.

L’éclairage

Encore une fois pour l’éclairage voyez le comportement naturel, c’est un serpent qui est plutôt diurne. De ce fait, vous pouvez partir sur un éclairage LED (Parce que cet éclairage est non chauffant.). Le Kelvin recherchait étant de 4 500 K à 6 500 K. Avec un indice des rendus des couleurs de 90 minimums. Pour la luminosité compter 8 000 lux au sol de l’espace de vie.

Comme l’Heterodon nasicus mange des vertébrés. Il y a une forte déconseillation de l’ajout d’UVB. En effet, les UVB deviennent nocifs si le serpent reste trop longtemps en dessous d’eux. Et vu qu’il n’y a pas de raison d’en mettre, autant ne pas le faire. L’histoire de la livrer des couleurs n’étant pas prouvées.

Si vous tenez vraiment à améliorer la pigmentation, saupoudrer les proies avec du Repashy Superpig. Il y a sûrement moins de risque de maladie de cette manière.

Le prix des Heterodon nasicus

Un prix n’est pas forcément sa valeur. Il s’agit de la somme demandée par un vendeur et vous êtes libre de proposer une somme différente. Or que la valeur est la somme où l’objet se vend. Maintenant plein de facteurs vont jouer sur la valeur d’un Heterodon nasicus. Vous pouvez noter par exemple son âge, son sexe, sa morph, sa provenance, etc.

Pour vous donner une idée de la valeur des Heterodon nasicus. Voyez les marchés en ligne comme Morphmarket, Enimalia et Terraristik.

Note : je précise que ce n’est pas parce qu’il y a facile de trouver des Heterodon nasicus. Sur des marchés en ligne, des réseaux sociaux, etc. Que cela vous dispense de respecter la loi. Pour rappel en France, les Heterodon sont passés sous CDC.

Le mot de la fin

Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Heterodon nasicus. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Heterodon nasicus. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).

Pour réaliser votre rêve il fa falloir d’abord y aller étape par étape. C’est qui est facile, c’est juste une question de temps.

La première chose que je vous invite à faire, c’est de vous inscrire à ma liste de contact. Cela va vous permettre de gagner de nombreux avantages et surtout du temps.

En vous inscrivant gratuitement :

Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,
– Sébastien

PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur l’Heterodon nasicus.

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