Grand Est, FRANCE, le 22 novembre 2 022, les Heterodon.
De : Sébastien KENNEL

Heterodon platirhinos
Source d’origne : Kyle L.E. (Heterodon platirhinos)

Bonjour, c’est Sébastien.

J’ai avant tout trois questions à vous posez, afin de savoir si cet article est pour vous ou non. Les voici :
Est-ce que vous ne connaissez pas encore ou très peu les Heterodon ?
Est-ce que vous vous demandez si les Heterodon sont dangereux ?
Et est-ce que vous trouvez ce genre rigolo avec son nez et vous voulez savoir si c’est possible d’en avoir ?

Une ou plusieurs de ces réponses sont oui ? Alors cet article est fait pour vous.

Qu’est-ce qu’un Heterodon ?

C’est la première question que vous vous posez sûrement. Alors, oui, c’est un serpent. Et ce genre de serpent vient d’Amérique du Nord. Ils font partie de la famille des colubridés (Colubridae) et plus précisément, ils font partie de la sous-famille Dipsadinae.

Charles-Lucien Bonaparte en 1 838 a créé cette sous-famille.. Il y a l’indication dans le livre Nuovi annali delle scienze naturali (Nouvelles Annales des Sciences Naturelles). Malheureusement, les pages concernant cette sous-famille ne sont pas disponibles sur la toile. Auquel cas il n’y a pas moyen de vérifier facilement les dires.

C’est un serpent qui n’est pas tout à fait inoffensif. C’est la raison pour laquelle des pays, comme la France l’ont déclaré comme dangereux. En effet, ce serpent possède des crochets dits « opistodonte ». Cela veut dire qu’ils possèdent des crochets à l’arrière de la gueule. Où il n’y a pas de sillonations des crochets. Ce qui signifie qu’ils n’ont pas un canal laissant s’écouler des enzymes.

Néanmoins, la morsure de ce serpent peut provoquer des douleurs locales. Et peut aller plus ou moins loin selon la réaction de la personne mordue. La bonne nouvelle, c’est que comparé à d’autres colubridés. Comme le Dispholidus typus, il n’y a pas de risque de mort.

Comme tout les colubridés, ils ne possèdent pas de fossettes thermosensibles pour détecter les proies homéothermes (à sang chaud). Cela est une capacité détenue par les crotalinées comme les Bothrops, les Trimeresurus, les Bothriechis ou bien encore les Crotalus. Ainsi que par d’autres groupes d’espèces.

L’étymologie des Heterodon

Il y a la composition de deux anciens mots grecs pour ce nom scientifique. Le premier étant ἕτερος (hetero) qui signifie « différent » et le second est ὀδούς (odoús) qui signifie « dent ». Auquel cas la traduction serait quelque chose comme : dentition différente. Cela doit donc se référer à ses crochets opistodontes que la majorité des autres colubridés non pas.

La taxonomie des Heterodon

À l’origine, les Heterodon faisaient partie du genre Coluber. C’est en 1 766, qu’il y a eu la description de l’espèce Coluber simus, aujourd’hui Heterodon simus. Carl von Linné (Linnaeus) en est l’auteur. Linnaeus est né le 23 mai 1 707 à Råshult. Et il est mort le 10 janvier 1 778 à Linnaeus Hammarby. C’était un naturaliste suédois.

Ce n’est quand 1 801, que le genre Heterodon a vue son apparition, avec l’espèce Heterodon platirhinos. Pierre André Latreille et Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt en sont les auteurs. Tous deux Parisiens. Il y a eu aussi le placement de l’espèce dans le genre Coluber. Et dans le genre Scytale en 1 803 par François Marie Daudin.

Par la suite, les noms d’espèce ont pu changer. En revanche, ils sont toujours restés dans le genre Heterodon.

Les 4 Heterodon

De nos jours, il y a la reconnaissance de quatre espèces pour le genre Heterodon. Il y a les deux cités précédemment l’H. simus et l’H. platirhinos. Ainsi que l’H. kennerlyi et l’H. nasicus. Cette dernière espèce possède une sous-espèce.

L’Heterodon kennerlyi

C’est en 1 860 qu’il y a eu la description de cette espèce pour la première fois par Robert Kennicott. Kennicott est un Américain né le 13 novembre 1 835 dans La Nouvelle-Orléans. Et il est mort le 13 mai 1 866 proche du fort Nulato. Qui se trouvait en Amérique russe (L’Alaska de nos jours.).

L’aire de répartition de ce serpent est dans le sud du Texas. Et dans le nord du Mexique, selon John L. Behler.

Son habitat est les prairies semi-désertiques relativement ouvertes et les broussailles désertiques. Ainsi que les prairies avec un sol meuble, bien drainé, sablonneux ou graveleux, selon Reptifiles.

Le nom vernaculaire peut-être Serpent à groin mexicain ou Serpent à groin du Mexique.

La taille maximum connue est de 79,5 cm pour un poids de 301 grammes concernant une femelle. C’est selon Justin Hobert dans Herpetological Review 46 sortie en 2015.

Il y a eu à plusieurs reprises la considération de cette espèce comme une sous-espèce du genre Heterodon nasicus. La dernière fois fut par Heiko Werning en 2 012.

Vous pouvez distinguer l’Heterodon kennerlyi par sa coloration brun rougeâtre ou orangé. Et les taches dorsales flouent qui se transforment en rayures le long de la queue. De plus, il y a un marquage sur le ventre d’un motif à carreaux orange clair et noir. Et souvent d’un noir uni sous la queue.

Il n’y a pas d’information sur son système de reproduction et son comportement. Cependant, cela reste sûrement similaire à l’Heterodon nasicus.

Heterodon kennerlyi
Source d’origne : Sarah Gartland (Heterodon kennerlyi)

L’Heterodon nasicus

C’est largement l’Heterodon le plus répandue que ce soit dans la nature ou en captivité.

Son aire de répartition commence dans le sud du Canada. Jusqu’au nord du Mexique selon la liste rouge de l’UICN. Néanmoins, cette carte n’est pas tout à fait juste. En effet, comme vous l’avez vu l’Heterodon kennerlyi est maintenant une espèce à part. Et l’UICN n’a pas encore mis à jour sa base de données. Au moment où il y a eu ces lignes d’écrites.

L’Atlas de la terrariophilie Volume 1 : Les serpents indique. Que l’Heterodon nasicus ferai une taille de moyenne de 60 cm à 80 cm. Et il y a eu sa description pour la première fois en 1 852. C’est Spencer Fullerton Baird et Charles Girard qui en sont les auteurs.

Il s’agit d’un serpent ovipare qui fait des litières entre 4 œufs et 23 œufs. Entre le mois de juin et d’août, selon N. Johns.

Il est diurne et terrestre avec une activité principale tôt le matin et en fin d’après-midi. Son museau lui sert à creuser dans les sols meubles. Où il s’enfouit dedans pour échapper à la chaleur ou au froid. Lorsqu’il se sent menacé, il étendra sa tête et son cou et frappera la bouche ouverte, mordant rarement. Si cela ne marche pas, il va feinter la mort en se retournant et en ouvrant la gueule. Et laissant une odeur nauséabonde.

Puis en français, vous avez la nomination comme Serpent à groin commun ou Serpent à groin de l’Ouest. Enfin, il existe la sous-espèce Heterodon nasicus gloydi, des fois élevé au rang d’espèce, Heterodon gloydi, par certains scientifiques.

Sa dangerosité

Sa morsure crée une douleur locale qui peut s’élargir selon l’allergie de la personne. Ce qui explique pourquoi en France, il y a eu la déclaration de cette espèce comme espèce dangereuse. Bien entendu comparé aux serpents venimeux. Comme les Naja, l’Ophiophagus hannah, les Atheris, Les Trimeresurus etc. La dangerosité est minime. Ce qui explique de l’autre côter la détention libre par des pays comme la Belgique.

Heterodon nasicus
Source d’origne : Krystian Jernaś (Heterodon nasicus)

L’Heterodon platirhinos

Comme vous l’avez vu plus haut, c’est la première espèce qui a fait partie du genre Heterodon. Son aire de répartition se trouve uniquement au États-Unis dans la partie Est du pays et au Sud-Est du Canada. Il semble que cette espèce possède plusieurs formes de couleur entre le rouge, le noir, etc.

Son vernaculaire le plus courant est simplement Serpent à groin de l’Est.

Son habitat préféré est les dunes de sable et à moindre les prairies et les arbustes. Il n’y a aucunement sa présence dans les marais, selon David Scott. Il indique aussi que ce serpent est active le matin jusqu’à début de l’après-midi et en fin d’après-midi. Jamais au milieu de l’après-midi.

Sa taille ferait plus de 36 cm du museau au cloaque pour les mâles. Et de 40 cm du museau au cloaque pour les femelles.

L’espèce est ovipare est pont entre mi-juin et mi-juillet, selon Scott W. Buchanan. De plus en captivité, il y aurait deux pontes par an. Concernant le nombre d’œufs, elle serait de 8 œufs à 40 œufs pour une moyenne de 25 œufs. L’incubation dure 60 jours environ. Enfin les nouveaux-nés ferai une taille moyenne de 16,5 cm à 21 cm. Selon Karl Patterson Schmidt et Delbert Dwight Davis.

Cette espèce en captivité n’accepte pas les rongeurs, auquel cas, il faut donner des grenouilles et des crapauds.

Heterodon platirhinos
Source d’origne : cre8foru2009 (Heterodon platirhinos)

L’Heterodon simus

Enfin, le dernier Heterodon se trouve dans le Sud-Est des États-Unis. Plus précisément dans l’état de Floride, de Louisiane et d’Alabama. Ainsi qu’en Géorgie, en Caroline du Sud et en Caroline du Nord.

Connue sous le nom de Serpent à groin du Sud. Vous le retrouverez le plus souvent dans les collines de sable très xériques des hautes terres. D’autres habitats peuvent inclure des forêts, des terres boisées et des plaines inondables de rivières. Ainsi que des champs agricoles abandonnés et d’autres zones de sols secs, selon les dires d’Animal Diversity Web.

La taille moyenne des femelles serait de 46 cm à 56 cm. Et pour les mâles de 33 cm à 39 cm. L’estimation du poids moyen est de 46 g à 120 g.

Tout comme les autres Heterodon, ils sont diurnes et fouisseurs. Richard A. Edgren, en 1955 a indiqué qu’il pense que tout comme les autres Heterodon, il hiverne du mois d’octobre jusqu’en avril.

Selon le Musée de Floride de l’histoire naturele, les femelles pondent en moyenne 6 œufs à 19 œufs. Les jeunes naissent après une incubation de 60 jours entre le mois de septembre et le mois d’octobre. Les nouveaux-nés fonts une taille de 13 cm à 18 cm.

Contrairement l’Heterodon platirhinos, celui-ci accepte les souris comme proie et mange aussi des crapauds et des grenouilles. Notamment les Hyla gratiosa et les Pseudacris ornata selon Albert Hazen Wright et Anna Allen Wright.

Heterodon simus
Source d’origne : Kevin Stohlgren (Heterodon simus)

Les anciennes espèces d’Heterodon

Avec le temps, la taxonomie a changé. Et des espèces qui faisait partie du genre Heterodon ne le sont plus aujourd’hui. Cela est une bonne nouvelle pour les amateurs du genre qui se trouve en France. Et qui ne veulent pas passer le Certificat de capacité (CDC). En effet, l’Arrêté du 8 octobre 2018 passe sous certificat de capacité le genre Heterodon. Mais pas le genre Leioheterodon qui est proche.

En revanche, pour la Belgique dans le Wallon, vous devez avoir l’autorisation. En effet, ils ne sont pas sur la liste positive. Donc, vous devez obtenir un permis d’environnement et un agrément.

Les deux genres que vous allez maintenant découvrir sont le genre Leioheterodon et le genre Xenodon. Tous comme les Heterodon ces deux genre sont opistodontes. Auquel cas ça signifie qu’ils ont des crochets à l’arrière de la gueule. Et que ces crochets n’ont pas de canal pour laisser passer des enzymes. Enfin, il en reste pas moins que comme pour les Heterodon. Une morsure peut créer une allergie locale qui peut se répandre.

Notez que les Xenodon sont aussi sous CDC.

Les Leioheterodon

Il s’agit d’un genre qui se trouve uniquement à Madagascar. Donc bien éloignée des Heterodon qui se trouvent en Amérique du Nord. Il y a la reconnaissance de trois espèces en 2022 par The Reptile Database. Et il n’y a aucune sous-espèce de reconnue par celui-ci.

L’espèce la plus courante est le Leioheterodon madagascariensis. Il y a eu sa description pour la première fois en 1 854 par André Marie Constant Duméril et al.. Et à cette époque, il faisait partie du genre Heterodon, sous le nom de Heterodon madagascariensis. Duméril était un zoologiste né le 1er janvier 1 774 à Amiens. Et il est mort le 14 août 1 860 à Paris.

Puis, la seconde description fut le Leioheterodon modestus. C’est Albert Charles Lewis Gotthilf Günther qui l’a décrit en 1 863, sous le nom d’Heterodon modestus. Günther était un zoologiste britannique d’origine allemande. Il est né le 3 octobre 1 830 à Esslingen am Neckar. Et il est mort le 1er février 1 914 aux jardins de Kew.

Enfin, le dernier est Leioheterodon geayi, décrit par François M. Mocquard en 1 905 sous le nom de Lioheterodon geayi. Mocquard était un herpétologiste français qui est né le 27 octobre 1 834 à Leffond, Haute-Saône. Et il est mort le 19 mars 1 917.

La taille moyenne de ces espèces est de 80 cm à 1 m. Or, que celui des Heterodon est de 50 cm à 60 cm.

Ce sont des serpents opportunistes qui mangent très bien des rongeurs aussi bien que des œufs de reptile ! En outre, vous pouvez les voir nager dans l’eau douce.

Leioheterodon modestus qui mange des oeufs
Source d’origne : in phocus (Leioheterodon modestus)

Les Xenodon

Ce genre se trouve plus proche des Heterodon dans leur aire de répartition. En effet, vous trouverez ces espèces dans presque toute l‘Amérique du Sud. Au Brésil, en Argentine, au Paraguay, au Pérou, etc. Seul le Chili n’a pas pas ce genre de serpent.

Ensuite, vous avez le Xenodon rabdocephalus qui est la seule espèce du genre. Qui se trouve au nord de l’Amérique du Sud. Et qui remonte toute l’Amérique centrale jusqu’au sud du Mexique.

Puis, vous avez comme joli nom Couleuvres à dents inégales d’Amérique du Sud comme nom vernaculaire.

The Reptile Database indique qu’il y a 12 espèces en 2 022. La première description qu’il y a eue est le Xenodon severus. Décrit par Carl Linnaeus en 1 758, ayant pour nom Coluber severus. Linnaeus était un Suédois né à Råshult le 23 mai 1 707. Et mort à Hammarby le 10 janvier 1 778.

Cependant, le Xenodon severus n’a jamais fait partie du genre Heterodon. C’est l’espèce Xenodon dorbignyi et l’espèce Xenodon semicinctus qui était les premiers. À faire partie du genre Heterodon, c’était en 1 854.

C’est Gabriel Bibron et al. qui en sont les auteurs. Bibron était un herpétologiste et zoologiste français. Qui est né le 20 octobre 1 805 à Paris et mort le 27 mars 1 848 à Saint-Alban-les-Eaux. Vous remarquerez l’incohérence des dates. À moins que la documentation ait sortie des années plus tard par les confrères de Bibron. Ou quelque chose de similaire.

Leur régime et leur taille

Comme pour les Heterodon, ce sont des espèces qui aiment manger avant tout des anoures pour 90 % d’entre eux. Mangent-ils les dendrobates ? C’est une question intéressante, parce que cela permettrait de créer un écosystème si vous décidez d’élever les deux groupes. Les anoures sont un groupe d’espèce qui regroupe les crapauds, les grenouilles et les rainettes.

Leurs tailles moyenne est d’environ 55 cm pour le Xenodon rabdocephalus. Et d’environ un mètre pour le Xenodon severus. Selon Clinical Toxinology Resources.

Xenodon semicinctus
Source d’origne : Ignacio Hernández (Xenodon semicinctus)

La conservation des Heterodon

Il s’agit d’un sujet vraiment important parce que c’est l’avenir de la terrario, selon moi. En effet, continuer les élevages d’animaux sans en faire des suivis, ne peux pas continuer.

Trop d’espèces ont disparu à cause des animaux élevés comme des animaux de compagnie. Et sur ce point nous devons comprendre la posture des gens anti-captivités. Même si les causes principales des disparitions d’animaux sont rarement lié à l’élevage en captivité.

Les 90 % des états qui adhèrent à la CITES ont bien compris ce fait. Alors, oui la CITES ce n’est pas amusant. Mais de l’autre côté, il faut aussi comprendre pourquoi le commerce d’animaux et de plus en plus régulé. Toutes les espèces listées dans une des trois annexe (I, II, III) de la CITES ont une réglementation. Les autres sont libres de transactions commerciales.

En-dehors, de cette loi internationale, vous avez aussi la Convention de Berne. Qui concernent les pays de l’Union européenne ainsi que quelques autres pays. Il y a la calcation de cette convention sur la CITES. Elle renforce ainsi encore plus la réglementation et rajoute une annexe supplémentaire. Il y a la notation des annexes : A, B, C et D.

Pour vérifier l’état des espèces d’Heterodon ou autres vous devez vous rendre sur Checklist of CITES Species. Ainsi que sur la CITES européenne. Au moment présent de l’écriture de cet article. Il n’y a pas l’annexion des Heterodon, dans aucune des deux conventions. En revanche Leioheterodon madagascariensis est en annexe D de la Convention de Berne.

La réglementation des pays même

Enfin, vous avez aussi la réglementation du pays d’exportation et du pays d’importation. Autrement dit, si vous voulez exporter des Heterodon, vous devez voir avec les pays d’Amérique du Nord. S’il y a l’autorisation ou non. De plus vous avez donc la réglementation du pays où vous êtes. Comme déjà parlé plus haut en France vous devez obtenir un Certificat de capacité (CDC). Plus une Autorisation préfectorale d’ouverture (APO) de première catégorie, concernant ces espèces.

En Belgique dans le Wallon, seul l’Heterodon nasicus et sur la liste positive. Pour les autres, vous devez obtenir un permis d’environnement plus un agrément.

Qu’est-ce que vous pouvez faire pour la conservation ?

En-dehors de la mise en place des lois pour éviter toute extinction d’espèces. Vous avez la possibilité de regarder vous-même l’état de l’espèce désirée. En effet, les lois ne sont pas parfaites et la mise en place prend du temps. Pour cela, vous pouvez regarder des sites comme la liste rouge de l’UICN et NatureServe Explorer.

Concernant les Heterodon, l’état est en Préoccupation mineure pour l’Heterodon nasicus et l’Heterodon platirhinos. En revanche, il y a le classement de l’Heterodon simus comme Vulnérable. Ainsi, il est judicieux de commencer par des Heterodon nasicus voir des Heterodon platirhinos.

Et une fois votre réussite dans l’élevage de ces espèces. Vous tournez vers l’Heterodon simus, si votre désir est de participer à la conservation. Dans l’autre cas, il vaut mieux que vous laissiez l’Heterodon simus à des personnes qui travaille sur la conservation. Le temps que celui-ci soit de nouveaux plus nombreux.

La conservation reste cependant plus compliquée que nous pourrions le penser. D’une part, il faut faire un suivi en mettant en place un Registre généalogique (Studbook). Et donc il faut travailler avec les autres et mettre son ego de côté !

D’une autre part, vous avez besoin de personnes qui vont les réintroduire dans la nature. Parce que sinon, vous ne fait à ce moment qu’un filet de sécurité en captivité.

Ainsi, il ne suffit pas de les faire reproduire. En outre, il est intéressant de consulter la section « Conservation Actions » de la liste rouge de l’UICN. Qui indiquent les besoins concernant l’espèce.

La consanguinité et le né en captivité

Quelques fois, il est bon de prendre des spécimens dans la nature pour compléter ceux qui sont en captivité. Parce que dans certains cas, il n’y en a pas assez en captivité. Et cela créé des problèmes de consanguinité, d’où l’intérêt du Registre généalogique.

Quitte à déplaire, le « né en captivité » est bien pour les espèces où il y a assez de sangs différents. S’il n’y a pas assez de sang différents tout le travail effectué en amont va s’effondrer.

Le physique et le comportement des Heterodon

Ces serpents sont relativement de petites tailles d’environ 50 cm à 60 cm, comme déjà vu plus haut. L’Heterodon simus est le plus petit d’entre eux avec une taille moyenne de 40 cm. Et l’Heterodon nasicus étant le plus grand avec une taille moyenne de 60 cm. Pouvant aller jusqu’à 90 cm, selon Clinical Toxinology Resources.

Ce sont des serpents qui sont principalement un comportement terrestre et fouisseur. Il semble qui ne sont pas du tout arboricole ou aquatique. Enfin, ils ont une activité qui est plutôt diurne.

Leur biotope est plutôt aride, si vous regardez les photos de site comme iNaturalist ou flickr. Vous les voyez sur du sable, du gravier, des broussaille, des tapis de feuilles mortes, sur des routes, etc. Mark O’Shea indique dans son livre, que l’Heterodon kennerlyi aime les régions boisées. Ainsi que les plaines inondables, les terres cultivées, les prairies et les déserts de créosote.

Le livre de Mark O’Shea cité est The book of snakes.

Leurs pupilles sont rondes. Et ils ont une écaille au niveau du museau qui ressemble à un groin. Cette écaille sert en fait à creuser la terre meuble. Plusieurs formes de couleurs existent pour l’Heterodon platirhinos à ne pas confondre avec les défauts génétiques. L’Heterodon nasicus à de son côté un bon nombre de morphs (mutations). Qui vous permettent là aussi d’avoir le choix des couleurs et de motifs de celui-ci.

En-dehors de ça, ce sont des serpents assez massifs notamment pour des couleuvres.

Leur défensive

Enfin, ces serpents sont peu sur la défensive. Au premier abord, ils vont commencer à souffler et ils vont élargir leur coiffe, un peu comme les cobras. Puis, si le soufflement ne marche pas, ils vont faire le mort. Ils vont alors se retourner la bouche ouverte et la langue pendante. Enfin, ils complètent la feinte en dégagent un mucus nauséabond.

Les toxines et les crochets des Heterodon

Comme vous l’avez vue plus haut, les Heterodon ont des crochets de type « opistodonte ». Leur toxine en fait ne sert pas à tuer des proies, comparées aux Atheris, Naja, Trimeresurus, etc. Elle sert uniquement à digérer les proies qu’ils avalent. Autrement dit, ce n’est pas du venin et les Heterodon ce ne sont pas vraiment des serpents venimeux.

Comparé au Dispholidus typus les crochets n’ont pas de canal laissant s’écouler les enzymes. D’où le nom d’opistodonte au lieu d’opistoglyphe. Leur denture est pleurodonte, ce qui signifie que leurs crochets repoussent une fois perdus. En fait, il y a souvent déjà une deuxième paire de crochets qui est près en remplacement. Juste derrière celle qui est actif.

Comme pour les autres couleuvres dont le Dispholidus typus. Il y a le placement de leurs crochets à l’arrière de la gueule au lieu d’être à l’avant.

Enfin, selon Clinical Toxinology Resources, ils indiquent que la toxine ne pourrait faire qu’une infection secondaire locale, rien de plus. Et qu’il n’y a pas de venin.

Que mangent les Heterodon ?

Dans The book of snakes, il y a l’indication d’un régime de crapauds, de lézards, de grenouilles et de salamandres. Et aussi de petits oiseaux, d’œufs de reptiles, de tortues et de petits mammifères pour l’Heterodon kennerlyi. Vous pouvez appliquer ce même régime pour l’Heterodon nasicus comme confirmer par Clinical Toxinology Resources.

Pour l’Heterodon simus, il y a un régime plus restreint. Il y a la composition de crapauds, de grenouilles et de lézards. Pour ce faire, vous pouvez élever des Hyla cinerea ou d’autres espèces de rainettes qui sont très prolifiques.

Pour les lézards opter pour des lézards parthénogénétiques comme le Cnemidophorus lemniscatus ou le Lepidodactylus lugubris. Ou certains caméléons arboricoles comme le Trioceros melleri qui sont très prolifique.

Enfin, l’Heterodon platirhinos ne mange que des anoures comme déjà révélé plus haut. Là aussi l’élevage d’espèce comme l’Hyla cinerea est une bonne solution à son régime. Que vous pouvez compléter avec par exemple des Zhangixalus arboreus ou des Kassina senegalensis. Ce qui permet d’avoir un minimum de diversification. Il parait que les Kassina senegalensis pondent jusqu’à 400 œufs !

La fiche théorique de la maintenance des Heterodon

La première chose que vous devriez chercher à savoir est la taille de l’espèce que vous comptez élever. Et à moindre son activité. Parce que ces deux facteurs vont vous dire la taille de terrarium minimum qu’il vous faudra. Si par exemple vous partez du classique Heterodon nasicus, vous savez qu’il va faire une taille d’environ 70 cm. Et que comme les autres colubridés il va être plus actif que les pythonidés.

Si vous décidez de partir de la méthode suisse alors votre terrarium va faire au minimum 70 cm de long. Sur une profondeur 35 cm et sur de hauteurs 35 cm.

Deuxièmement, vous allez vous intéresser à son environnement. Comme vous l’avez lu, les espèces d’Heterodon ne sont pas arboricoles ni aquatiques. En revanche, ils sont terrestres et fouisseurs. Ce qui signifie que vous devriez opter pour un substrat meuble. Comme des copeaux de bois dépoussiéré. Et pour une couche assez conséquence qu’il puisse facilement s’enterrer, 7 cm à 10 cm par exemple.

Les besoins de chauffage, d’hygrométrie…

En-dehors de l’espace de vie et du substrat. Il y a les besoins en température, en hygrométrie, en luminosité, en hydratation et en nourriture. Vous avez déjà vu leur règime juste plus haut, auquel cas nous n’y reviendrons pas ici. En revanche, les Heterodon comme toute espèces vivantes ont besoin de s’hydrater. Pour ce faire, il suffit simplement de placer un bol d’eau. Où vous changerez l’eau tous les jours.

Pour les températures, il convient de chercher son climat sur des sites comme Climate-data. Cela vous permet d’indiquer précisément une commune. En revanche, il est à prendre compte que ce n’est pas non plus directement son micro-climat. Observer bien les photos de son milieu naturel sur des sites comme iNaturalist et flickr. Afin d’ajuster vos températures. Pour l’hygrométrie et luminosité, c’est le même principe.

Par exemple, pour un Heterodon nasicus. Une photo sur iNaturalist montre qu’il y a eu l’observation d’un spécimen dans l’état du Nouveau-Mexique (New Mexico) aux États-Unis. À partir de là, vous pouvez chercher sur Climate-data ou autre, le climat de cet état.

Bien entendu plus vous êtes précis en cherchant la commune d’où vient votre Heterodon est mieux c’est. Disons qu’il vient de Santa Fe, à partir de là, vous êtes plus précis. Et vous savez que les températures varient de -5,7 °C à 33,6 °C selon les mois. En conclusion, vous savez que cette espèce aura besoin d’une période froide. Autrement dit, vous allez jouer sur au moins deux saisons de température selon les mois.

Un exemple de proposition de maintenance

L’Atlas de la terrariophilie Volume 1 propose un point chaud à 30 °C et 25 °C au point froid. Ainsi qu’une température de 22 °C à 21 °C pendant la nuit. Leur période d’hivernation proposé est de deux mois avec une température de 10 °C à 12 °C.

Ensuite, vous avez appris dans cet article que les Heterodon viennent de milieu plutôt sec. Et vous le voyez bien sûr les sites d’images naturalistes. Ainsi, pour l’hygrométrie, une valeur entre 35 % et 50 % est très bien.

Pour l’éclairage, voyez si l’animal est diurne ou nocturne et s’il se cache de la lumière ou non. Dans le cas des Heterodon, ils ne se cachent pas de la lumière et ils sont diurnes. Ainsi, un Kelvin entre 4 500 K et 6 500 K est très bien. Associer un indice des rendus des couleurs de 90 minimums. Enfin, pour la luminosité compter 8 000 lux au sol de l’espace de vie. Pour une durée de 12 h en moyenne.

Les ultra-violets ne sont pas nécessaires, et même déconseillés. Parce qu’ils mangent des vertébrés qui contient tout ce qui est nécessaire. Et que les ultra-violets sont nocifs pour la santé s’il y a une exposition trop longue.

Maintenant, le plus important pour savoir si les conditions sont bonnes, pour votre serpent. C’est de bien l’observer quotidiennement et d’ajuster vos paramètres en conséquence. 

La reproduction des Heterodon

Concernant les dimorphismes sexuels. Il y a l’indication que les jeunes mâles Heterodon nasicus aurait la queue plus longue et fine. Or que les jeunes femelles aurait la queue courte et trapue.

Ce genre de sexage est à prendre avec des pincettes. Il vaut mieux préférer faire une radiographie. À défaut, effectuez une éversion des hémipénis pour les jeunes ou un sondage cloacal pour les adultes. Et cela au moins 3 fois pour être sûr du sexe.

La maturité sexuelle est vers l’âge de 2 ans, cela dépendra avant tout de leur taille et de leur corpulence. Les mâles peuvent être cependant moins âgés. Et comme pour 90 % des autres serpents, il vaut mieux que le mâle soit plus petit. Et donc qu’ils mangent des proies plus petite si vous voulez de bons reproducteurs.

Comme beaucoup d’espèce d’Amérique du Nord, ils vont hiverner pendant la période froide. Les quatre espèces sont ovipares et pondent une litière moyenne de 4 œufs à 40 œufs.

Pour savoir si la femelle est prête, il est bon d’observer son changement de comportement. Ou alors vous pouvez opter pour un scanner à ultrasons vétérinaire de 7,5 MHz (mégahertz) minimum. Ce qui va vous permettre de voir l’ovulation de vos femelles.

L’incubation et les juvéniles

Après la ponte, vous pouvez incuber les œufs à une température de 26 °C voir 28 °C. Notez que si vous incubez à une température plus basse (26 °C), les jeunes sortiront avec une taille grande. Et cela va vous permettre de donner des proies plus grandes dès le départ. Donc plus nutrive parce que mieux former. En contrepartie, l’incubation sera plus longue.

Il y a l’indication dans l’Atlas de la terrariophilie Volume 1 : Les serpents que l’incubation dure environ 50 jours. Cela concerne l’Heterodon nasicus.

Enfin, les jeunes Heterodon préféreront sûrement des amphibiens aux rongeurs. Les rainettes sont relativement prolifiques, si vous les comparez aux dendrobates. De plus, vous trouverez des rainettes qui ne sont pas toxiques, or que c’est le cas des dendrobates. Par exemple l’Hyla cinerea, déjà cité plus haut, peut pondre jusqu’à 150 œufs et ceux plusieurs fois par an !

Quel Heterodon vous conviendrait au départ ?

Vous en arrivez à la fin de cet article et vous vous demandez sûrement par quel Heterodon commencé. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte. Comme la législation de votre pays, le prix, la disponibilité et la facilité de maintenance. Ainsi que la taille du serpent, sa préoccupation dans la nature, etc.

Comme vous l’avez vue en France, tous les Heterodon sont sous Certificat de capacité. En revanche, il y a des alternatives si vous ne voulez pas passer votre CDC aujourd’hui. Pour rappel, se sont les Leioheterodon. En Wallonie seul l’Heterodon nasicus est libre de détention. Pour les autres espèces, incluant les Leioheterodon et les Xenodon, vous devez d’abord obtenir votre permis et votre agrément.

L’Heterodon nasicus reste clairement le plus courant et est plus facile à maintenir. Et l’Heterodon platirhinos a le régime le plus complexe. Quand t’à l’Heterodon simus il a un régime plus facile que l’Heterodon platirhinos. Cependant, comme vous l’avez vue, il y a son classement comme Vulnérable selon l’UICN. Il a par contre l’avantage d’avoir une taille plus petite, donc un terrarium plus petit est possible.

Maintenant, il faut aussi prendre en compte votre désir. Si vous préférez une espèce à une autre, il a de fortes chances qu’il vaut mieux partir de celle-ci. Parce qu’à ce moment, vous aurez la volonté et la discipline de vous en occuper correctement. Ce qui ne serait pas le cas avec une espèce qui ne vous plaît pas.

Le prix des Heterodon

Le prix des Heterodon variera selon l’espèce et aussi selon leur âge, leur sexe et leur morph, etc. Il y en a à des bas prix, qui commencent vers les 80 euros pour le standard d’Heterodon nasicus. Et d’autres qui dépassent les 18 000 euros comme pour la morph Arctic Skullface et Lavender Skullface. Voyez des marchés en ligne comme Terraristik et Enimalia, pour vous faire une idée.

Attention quand même à respecter les lois de votre pays, sous peine d’obtenir des sanctions à votre encontre. Ne vous procurez pas des espèces que vous n’avez pas encore les autorisations. Sous prétexte que c’est facile d’en trouver sur les marchés en ligne et les réseaux sociaux.

Le mot de la fin

Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Heterodon. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Heterodon. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).

Pour réaliser votre rêve il fa falloir d’abord y aller étape par étape. C’est qui est facile, c’est juste une question de temps.

La première chose que je vous invite à faire, c’est de vous inscrire à ma liste de contact. Cela va vous permettre de gagner de nombreux avantages et surtout du temps.

En vous inscrivant gratuitement :

Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,

– Sébastien

PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur les Heterodon.

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