Grand Est, FRANCE, le 26 juillet 2 022, les Naja.
De : Sébastien KENNEL
Bonjour, c’est Sébastien.
Voulez-vous connaître bien les Naja ?
Pensez-vous qu’il est de votre devoir de contribuer à la conservation des Naja ?
Rêvez-vous d’avoir un ou plusieurs Naja ?
Si vous répondez oui, à au moins une de ces questions, alors vous devriez lire cet article jusqu’au bout. Je suis Sébastien KENNEL est, je suis là pour vous aider à atteindre vos rêves.
Qu’est-ce qu’un Naja ?
Cette première question est intéressante parce que souvent, nous pensons que Naja est égale au nom vernaculaire Cobra. Or qu’en réalité les Naja sont seulement une partie des espèces que nous appelons Cobra. Les anglophones parlent aussi de « vrai cobra » pour désigner ce genre. Plus loin, vous allez découvrir d’autres genres qui sont aussi des cobras, laissez-moi juste le temps d’y venir.
Les Naja sont des serpents faisant partie de la famille des élapidés, Elapidae. C’est la même famille que les Oxyuranus (Taïpan), les Laticauda (Tricot rayé), les Dendroaspis (Mamba), les Micrurus (Serpent corail)…
Et comme tous les élapidés, ils ont la capacité d’envenimation. En revanche, ils n’ont pas la capacité de monter dans les arbres. Ainsi, ils sont terrestres. Dont, un est fouisseur et trois autres sont semi-aquatiques, vous allez les découvrir plus loin.
Tous ces serpents proviennent de l’Asie et de l’Afrique. Certains sont plus ou moins connus étant vénérés par des monuments et des objets. Prenez Jafar dans Aladin le bout de son sceptre est une tête de Naja avec un capucon. En effet, au Moyen-Orient, il y a le Naja arabica.
De l’autre côté, il y a aussi la détestation et l’exploitation de ces serpents. En Inde, vous avez des personnes qui font de la flûte pour les captiver. En effet, comme vous devez sûrement déjà le savoir, les serpents sont sourds. Ce sont les mouvements de la personne qui les fait agir. Et cette exploitation fait venir les touristes. Il n’y a aucun but de conservation là-dedans. Et même souvent, ils leur arrachent les crochets ce qui les tue !
J’espère que vous avez la conscience tranquille, si ce n’était pas le cas. Parce qu’en effet, en faisant de la captivité vous faites une bonne action, contrairement à ces gens. Surtout si vous les faites reproduire afin de maintenir un filet de sécurité.
L’étymologie des Naja
Le nom « naja » proviendrai d’une latinisation du mot sanscrit « नाग » (nāgá), lequel voudrait dire « cobra ». Selon John Ray et Engelbert Kaempfer, ce terme désigne des serpents mythiques ou viennent des taxons Naia ou Naja. Ces taxons seraient eux-mêmes un emprunt par des Flamands à un dialecte srilankais selon Robert Knox. C’est un mot apparenté au proto-germanique *slangô, *snakô ( « serpent » ).
Du côté de Manfred Mayrhofer, il dit que c’est « non crédible ». Que le terme vienne de : * snēk-a-, Proto-IE : * (s) nēg-o-, terme germanique. Et qu’il viendrait plutôt du sanskrit « nagna » qui voudrait dire « glabre » ou « nu ».
Pour compléter le mot « cobra » en portugais signifie « serpent », ainsi, il ne correspond pas directement aux Naja et autres cobras.
L’évolution des Naja en Afrique
Il est très intéressant de comprendre l’origine des Naja que vous connaissez aujourd’hui. Pendant, longtemps, il n’y avait que quatre espèces de Naja en Afrique. Les deux premières espèces étaient : le Naja haje (Cobra égyptien) et le Naja nigricollis (Cobra cracheur à cou noir). Les deux dernières sont : le Naja nivea (Cobra du Cap) et le Naja melanoleuca (Cobra des forêts).
À côté de cela, il y a eu la disparition de deux autres genres. Où il y a eu leur ralliement au genre Naja. Il s’agissait du genre des cobras d’eau et du genre des cobras fouisseur. Ces espèces, vous allez les découvrir plus en profondeur plus loin dans l’article.
Ces changements ont eux lieu suite à une analyse ADN. Et ainsi, il y a eu la création de complexe d’espèce et de clade d’espèce. Le complexe est un groupe d’espèce qui descend du même ancêtre. Et le clade est un groupe d’espèce qui contient l’espèce souche dont descendent tous les membres.
Concernant le Naja nivea il n’y a pas eu à l’époque de complexe ni de clade. En revanche le Naja haje est devenu un complexe de cinq espèces. Quatre viennent d’Afrique, il s’agit : du N. haje, du N. annulifera, du N. anchietae et du N. senegalensis. Le cinquième est le N. arabica.
Pour ce qui concerne le Naja melanoleuca, il avait aussi été couper en cinq. Qui forme le complexe des N. guineensis, N. melanoleuca, N. peroescobari, N. savannula et N. subfulva. Le Naja melanoleuca forme aussi un clade avec les cobras d’eau et le cobra fouisseur. En outre, il y a la reconnaissance de l’espèce Naja subfulva et l’espèce Naja melanoleuca seulement par l’ADN !
Les cobras cracheurs africains
Enfin, le dernier clade est celui des cobras cracheurs africains. Il y a eu la considération de ces serpents de 1 843 jusqu’à 1 968. Comme une seule est même espèce. Cette espèce était le Naja nigricollis. Toutes les autres espèces étaient soit des sous-espèces soit des formes.
Quand il y a eu la division, la composition était de 7 espèces. Ces espèces sont : N. ashei, N. katiensis, N. mossambica, N. nigricincta, N. nigricollis, N. nubiae et N. pallida.
En 2022, l’espèce Naja nigricincta a une sous-espèce le Naja nigricincta woodi qui a une couleur plutôt noire. Or, qu’il y a une coloration zébrée pour l’espace de base Naja nigricincta nigricincta. Il se peut qu’au moment où vous lisez cet article que les choses ont changé entre temps.
La taxonomie avant le genre Naja
Pour compléter, vous allez découvrir la taxonomie avant le genre Naja. La taxonomie est importante parce que c’est ce qui nous permet de classer les animaux dans un arbre. Et d’y voir donc plus clair. Lorsque vous ferez votre permis, vous allez devoir indiquer la taxonomie des espèces que vous voulez avoir.
En outre, des informations sur d’anciens écrits sont trouvables en connaissant l’ancienne taxonomie. Parce que le genre décrit ici n’a pas toujours été « naja ».
Cependant, il n’y a pas beaucoup de changement concernant ce genre. À l’origine, toutes les espèces étaient dans le genre Coluber. C’est Carl Linnaeus qui les a déclarées ainsi en 1 758. Dix après ils avaient leur propre genre en 1 768 par Josephus Nicolaus Laurenti sous le nom de Naja.
Les espèces qui existaient sous le nom de Coluber étaient : Coluber haje, Coluber naja et Coluber niveus. Certains scientifiques les avaient aussi classées dans le genre Cerastes et dans le genre Vipera. Vous remarquez qu’à cette époque, il n’y avait pas la reconnaissance du Naja nigricollis ni du Naja melanoleuca. Il n’y avait que trois espèces au total.
Les cinq Naja les plus courants en captivité
Si vous comptez élever des Naja dans l’avenir, il est bien de savoir lesquels sont les plus courants. En effets, les plus courants en général sont les plus simples. Parce que souvent, ils sont moins sur la défensive (agressive) que d’autres. Ils mangent plus facilement et ils se reproduisent aussi plus couramment. Enfin, il est fort possible qu’il y a eu déjà la création de plusieurs mutations.
Le Naja kaouthia
Il est clairement le plus courant en captivité deux fois plus que ceux qui suivent derrière lui. Son nom français est « Cobra à monocle », parce que derrière son cou, il a un dessin comme un monocle. Ce serpent se trouve en Asie comme en Thaïlande, en Inde, en Malaisie…
C’est un cobra qui peut aller jusqu’à 2,30 mètres, en moyenne 1,60 mètre. Il a un comportement plus ou moins sur la défense est, il est plutôt nocturne. Il s’adapte à tout type de terrain et il n’a rien contre d’avoir un petit bassin pour se baigner.
Comme tous les Naja, il est terrestre et pond des œufs. Pour le faire reproduire, il n’est pas nécessaire de faire une hibernation. Cependant, vous pouvez en faire une petite d’un mois si vous le voulez.
C’est le Naja où il y a le plus de mutations existantes. Vous retrouvez ainsi le Leucistique (Lucy), l’Albinos, le Blizzard, l’Orange pastel et le Sunset. Et aussi le Pastel, l’Hypo, le Phantom, le Supersun, le Granit, le Suphan, etc. En outre, en Thaillande, il existe aussi la mutation Léopard. Qui ne se trouve visiblement pas encore en Europe au moment où j’ai fait cet article.
Si vous voulez voir ce serpent en parc animalier en France. Il y en a par exemple au parc Planet-exotica et au parc Padipark.
Le Naja naja
C’est un autre cobra asiatique. C’est aussi le plus ancien comme vous l’avez découvert plus haut sous le nom de Coluber naja. Il est aussi celui dont la capture se fait pour attirer les touristes. En français, il se nomme souvent « serpent à lunettes » ou « cobra indien ».
Le nom « serpent à lunettes » vient tout simplement du dessin qu’il possède derrière son cou. Et « cobra indien » parce qu’il se trouve en Inde. Vous le trouverez aussi au Sri Lanka, au Pakistan, au Bangladesh, au Népal et au Bhoutan. Possible en Afghanistan.
Tous comme le Naja kaouthia, il est terrestre, nocturne et ovipare. Son type d’environnement est identique, il peut y avoir ainsi la maintenance d’un type de biotope quelconque. Avec une préférence pour un contexte un peu humide.
Sa défensive reste aussi proche de celui du Naja kaouthia. En journée, il est plutôt calme et la nuit, il peut se mettre en posture défensive. En se soulevant, étirant son cou comme un capuchon et sifflant très fort.
C’est un Naja qui mange de tout ainsi, vous pouvez lui donner des classiques rongeurs. Et aussi des amphibiens, des squamates, des poissons, des oiseaux, etc. De même, que d’autres serpents, dont ceux de sa propre espèce. De ce fait, il vous faudra préférer la séparation à la cohabitation.
Sa taille peut aller jusqu’à 2,20 mètres pour une moyenne entre 1 mètre et 1,50 mètre.
Le Naja siamensis
Comme les deux cobras précédents, le Naja siamensis vient d’Asie. Il a cependant une aire de répartition différente. Ainsi, celui-ci ne se trouve pas en Inde. Vous le trouverez au Cambodge, au Laos en Thaïlande et au Viêt Nam. Et possiblement dans l’est de Myanmar (ex-Birmanie).
Contrairement au Naja naja et au Naja kaouthia, il n’a pas de symbole derrière son cou. Ainsi, la confusion avec le Naja kaouthia est simple à résoudre. Pour la confusion avec le Naja atra (Cobra de Chine). Il faut bien regarder les motifs des deux spécimens ainsi que leurs écailles.
En outre, il est aussi plus petit que le Naja kaouthia et le Naja naja. En revanche, sa taille est très similaire au Naja atra. Il fait une taille de 1,60 mètre maximum en captivité. Un peu moins dans la nature, où l’estimation sa taille est d’1,20 mètre maximum. La taille se situe entre 0,90 mètre et 1,60 mètre.
Il y a l’usage de deux noms francophones. Le premier étant le « cobra cracheur d’Indochine » et le second est le « cobra cracheur indochinois ». En effet, en Asie, il y a aussi des Naja qui crache du venin pour se défendre. Il se dit cependant qu’il ne cracherait pas avec la même précision que ce venant d’Afrique. Le crachat serait moins précis.
Pour le comportement, c’est très identique aux deux précédents. Il s’adapte à tout environnement avec une préférence pour un lieu un peu humide. Il est nocturne, ovipare et terrestre. La défensive est plus ou moins et il est un carnivore opportuniste, auquel vous pouvez donner de tout. Attention, là aussi cannibale.
Le Naja annulifera
Comme son nom scientifique le suggère, il s’agit d’un cobra qui a des motifs d’anneaux de couleur noire et jaune. Le nom vernaculaire francophone le plus courant suit ce même principe en l’appelant « cobra annelé ». Le second étant « cobra à museau ».
Ce cobra fait partie du complexe des cobras égyptiens et vient donc d’Afrique. Vous le trouverez en Afrique du Sud, au Botswana, au Malawi et au Mozambique. En outre, il se trouve aussi en Namibie, au Swaziland, en Zambie et au Zimbabwe.
Il est relativement grand avec une moyenne allant de 1,20 mètre à 1,80 mètre et pouvant aller jusqu’à 2,50 mètres.
Comme les précédents cobras, il est terrestre, nocturne et ovipare. En revanche, sa défensive (ou son agressivité) est plus haute. Donc, faites bien attention. Quoi que, qu’importe le cobra vous devez faire extrêmement attention, vous n’avez pas le droit à l’erreur.
L’hibernation est possible et pas forcément nécessaire selon Gernot Vogel dans son livre Venomous Snakes of Africa.
Le nombre d’œufs serait de 8 œufs à 33 œufs. Il y aurait la ponte en début d’été. Et les juvéniles sortie de l’œuf ferai entre 22 cm et 34 cm de longueur selon Johan Marais. Son livre est A Complete Guide to the Snakes of Southern Africa.
Concernant son alimentation, c’est un Naja qui mange plutôt des amphibiens, des serpents et des œufs. Attention, là aussi cannibalisme possible, séparez vos spécimens. Son serpent (ou mets) préféré étant le Bitis arietans, ce qui indique une immunité contre certains venins.
Et pour son environnement, ce sont les zones de savanes humides ou de savanes sèches. Ou alors des prairies ou des terrains boisées. Ainsi, pour celui-ci, il n’est pas nécessaire placer un bassin.
Le Naja pallida
C’est un des cobras cracheurs que vous avez déjà découvert plus haut. Ainsi, il vient d’Afrique. C’est aussi à mon sens l’un des plus beaux cobras au côté du Naja samarensis. Il est principalement d’une couleur rouge qui diffère selon sa localité. Dans 90 % de son aire de répartition, il sera de couleur rouge brique. Et dans des régions comme au pays du Kenya, il sera rouge vif.
Au niveau de son cou, il y a un anneau de couleur noir. Peut-être que cela effraie plus ses prédateurs lorsqu’il fait son capuchon.
Outre le Kenya, vous le retrouvez aussi au Djibouti, en Egypte, en Erythrée, en Éthiopie et en Somalie. Il se trouve aussi au Soudan, en Tanzanie et au Tchad. Enfin, sa présence est incertaine au Niger.
Le Naja pallida fait partie des cobras de longueur intermédiaire avec une taille moyenne de 0,70 mètre à 1,20 mètre. Et jusqu’à 2,30 mètres. En français, le nom commun est tout simplement « cobra cracheur rouge ». Son étymologie « pallida » vient du latin « pallidus » qui veut dire « pâle » ou « jaunâtre ». Vous pourriez vous demander, mais d’où ils ont cherché ça ?
Sa défensive est relativement base vis-à-vis des autres cobras et il est opportuniste. Ce qui fait de lui l’un des meilleurs pour débuter avec le genre. Par opportuniste, nous disons bien qu’il mange de tout incluant sa propre espèce, des œufs et des poissons.
Il est cathéméral ce qui veut dire qu’il peut être actif le jour comme la nuit, selon les périodes.
C’est un serpent qu’il vous faut hiberner pour le faire reproduire. La quantité d’œufs par litière va de 6 œufs à 21 œufs.
Comme les autres Naja, il est terrestre. Et son environnement est sec, comme les prairies et les savanes sèches et les desserts.
Des Naja qui crachent
Vous avez déjà vue plus haut dans la sous-section « Les cobras cracheurs africains ». Les 7 cracheurs suivants : N. ashei, N. katiensis, N. mossambica, N. nigricincta, N. nigricollis, N. nubiae et N. pallida.
Vous avez aussi appris que le Naja siamensis crache, or qu’il vient d’Asie. Il est donc légitime de se poser la question s’il y en a d’autres qui crachent. Et la réponse est oui. Il existe d’autres cobras cracheur venant d’Asie. Entre autres, il y a : N. mandalayensis, N. samarensis, N. philippinensis, N. sputatrix et N. sumatrana.
Les autres en théorie ne devraient pas cracher. Cependant, Patrik Flandroit raconte sur son site son expérience avec le Naja atra. Qui lui aurait envoyé du venin après sa posture défensive.
En conclusion, qu’importe le Naja, il vaut mieux porter une visière de protection transparente, vous ne savez jamais. Ayez aussi à votre porter une poire et un écarteur palpébral. Précisez cela, sur l’étiquette de l’espace de vie de vos cobras.
Des Naja semi-aquatiques
Il est très intéressant de savoir qu’il y a trois espèces de Naja qui sont clairement semi-aquatique, voire aquatique. Une est très récente et les deux autres espèces sont plus anciennes. À l’époque, ces cobras d’eaux étaient dans un genre à part il s’agissait du genre Boulengerina. C’est en 2 007 que Wolfgang Wüster et al. ont décidé de reclasser les deux espèces dans le genre Naja.
En effet suite à une analyse ADN, il s’est avéré qu’il partagea le même ancêtre que le Naja melanoleuca. En outre, le Naja annulata dit « cobra d’eau » possède une sous-espèce nommée Naja annulata stormsi. Dont le nom vernaculaire est « cobra d’eau douce ». Le nom « cobra d’eau annelé » correspond à l’espèce de base Naja annulata annulata.
Pour la seconde espèce, Naja christyi, il n’y a pas de sous-espèce, en tout cas en 2 022. Cependant, l’espèce connue est de couleur rouge. Et il y a une note pour une de couleur jaune. Se trouvant dans le livre Venomous Snakes of Africa sous le nom de Boulengerina sp.. Plus loin, vous allez en savoir plus la dessus dans la section : Les nouveaux Naja.
La maintenance
Pour les maintenir, il faudra impérativement se tourner vers un espace de vie de type aquaterrarium. En-tout-cas avec un grand bassin.
À l’exception de leurs couleurs, motifs et localité, ces deux espèces diffèrent aussi en taille. Le Naja annulata fait une taille d’environ 1,40 mètre à 2,20 mètres pour un maximum de 2,50 mètres. Or que le Naja christyi fait une taille moyenne de 1,10 mètre et jusqu’à 1,40 mètre.
Pour le reste, ils sont pareils. Leurs alimentations principales sont les poissons et les grenouilles et occasionnellement des lézards et des rongeurs. Ils sont très peu agressifs, cathéméral et ovipare. Il n’y a pas besoin de faire d’hibernation pour les faire reproduire.
Un Naja fouisseur
Outre les Naja qui sont semi-aquatiques, il est bon de savoir qu’il y en a aussi un qui est fouisseur. Ce serpent est le Naja multifasciata. Autrefois, il y avait le classement de celui-ci dans le genre Paranaja. Là aussi, c’est Wolfgang Wüster et al. qui l’ont déplacé pour les mêmes raisons que les cobras d’eaux. La même année en 2 007.
Il y a deux sous-espèces à côté de l’espèce de base, Naja multifasciata multifasciata. Vous avez le Naja multifasciata anomala et Naja multifasciata duttoni.
En français, vous pouvez simplement l’appeler cobra fouisseur ou alors vous pouvez reprendre le terme anglais « cobra aux multiples anneaux ». Cependant, il est bon de savoir que d’apparence, il a plutôt irisé de noir. Avec des taches de couleur crème sur chaque écaille.
C’est le Naja le plus petit avec une taille maximum de 0,80 mètre. Il est peu sur la défensive. Sa diète est inconnue, nous pensons qu’il mange des lézards et d’autres serpents. Il est sûrement aussi plutôt diurne que nocturne.
Comme les autres Naja, il est ovipare. Dont il n’y aurait pas besoin d’hibernation pour le faire reproduire.
Son environnement est plutôt les forêts sèches à humides, les savanes sèches et les terrains boisés.
Fait intéressant et important à savoir pour votre sécurité. Il ne fait pas de coiffe (de capuchon) lorsqu’il est sur la défensive.
Les nouveaux Naja
Les derniers taxons de Naja apparu au moment où j’ai cet article sont le Naja guineensis et le Naja savannula. Ils datent de 2 018. Et le Naja nana qui date de 2 020.
Aucune de ces espèces n’est vraiment nouvelle. Il s’agit simplement d’espèces qui faisaient déjà partie d’une autre espèce. Sans pour autant avoir une vraie reconnaissance.
Le cobra annelé d’Afrique de l’Ouest
En 2 014, il y avait déjà des références sous le nom de Naja sp. 1 cf. melanoleuca (yellow banded dorsum) et sous le nom de Naja sp. 1 cf. melanoleuca (banded savanna form) pour le Naja savannula.
L’abrévation « sp » signifie espèce est vient du latin. Et l’abrévation « cf » qui vient aussi du latin pour « confer » vous dit de vous documenter sur d’autres références. C’est Jean-françois Trape & Cellou Baldé qui en sont les hauteurs.
Le premier nom “yellow banded dorsum” à pour signification « dos à bandes jaunes ». Et le deuxième, “banded savanna form”, « forme annelée de la savane ».
Puis, en 2018, Jean-françois Trape, Don Broadley, Laurent Chirio et Wolfgang Wüster ont décidés de l’élever en tant qu’espèce.
Il a donc sûrement un comportement et des besoins similaires au Naja melanoleuca.
Le cobra noir des forêts
De même pour le Naja guineensis, il y avait déjà des références en 2 014. Les noms étaient Naja sp. 2 cf. melanoleuca (blackish dorsum) et Naja sp. 2 cf. melanoleuca (forest form). Là aussi, c’est Jean-françois Trape & Cellou Baldé qui en sont les hauteurs.
Ici, le premier nom “blackish dorsum” à la signification de « dos noirâtre ». Et le second “forest form” de « forme de la forêt ».
Vous en venez à 2018, où il a eu son élévation en tant qu’espèce. Par les mêmes auteurs que celui du Naja savannula. Outre que le scientifique Ivan Ineich faisait aussi partie de la course.
Enfin, pour sa maintenance, voyez celle du Naja melanoleuca, cela devrai être très similaire.
Le cobra semi-aquatique nain
Le dernier en date est donc le Naja nana. Où il y a eu son élévation en tant qu’espèce en 2 020. Vous retrouvez ici de nouveaux le scientifique Jean-françois Trape ainsi que Marcel Collet.
Contrairement aux deux précédentes, il ne descend pas du Naja melanoleuca, mais du Naja christyi. C’est Gernot Vogel et Maik Dobiey qui en ont parlé en 2 007 dans leur livre Venomous Snakes of Africa. Sous le nom de Boulengerina sp., comme déjà parlé, plus haut.
De ce fait, sa maintenance est sûrement très similaire au Naja christyi.
Il y a eu la collecte de l’holotype et de paratypes dans le lac de la province de Maï-Ndombe. La province de Maï-Ndombe se trouve en République Démocratique du Congo.
Remarque : un holotype est le premier spécimen collecté pour en faire une description. Et les paratypes ceux citées dans la description sans être l’holotype.
Les anciennes espèces de Naja
Au cours du temps, il y a eu l’exclusion de certaines espèces du genre Naja. Deux sont vraiment à connaître. Le premier étant le fameux Cobra royal, Ophiophagus hannah et le second est le Ringhal, Hemachatus haemachatus.
L’Ophiophagus hannah
C’est le scientifique Theodore Edward Cantor qui l’a décris pour la première fois. En 1 836 sous le nom d’Hamadryas hannah. Puis celui-ci est passé par différents genres dont le genre Naja. La première fois qu’il a eu le classement comme Ophiophagus hannah était en 1 945 par Charles Mitchill Bogert. Il explique qu’après-analyse-génétique que celui-ci est plus proche des Dendroaspis (Les mambas) que des Naja !
Cependant, il y a eu seulement vraiment l’acceptation du terme Ophiophagus hannah en 1 994 par Kenneth R.G. Welch est les scientifiques suivants. Mise, à part qu’il y a eu son déplacement dans le genre Dendraspis par Paulus Deraniyagala, en 1 960. Il est intéressant de noter, qu’il avait aussi la proposition de pas moins de huit sous-espèces.
Cependant, il n’y a pas eu l’acceptation et nous continuons d’utiliser les localités pour les différencier. Comme la localité de Chine, de Thaïlande, d’Indonésie, de Malaisie, d’Inde, etc.
En apparence, il est facile de les différencier des autres. Parce qu’en fait il est beaucoup plus grand que les autres cobras. En fait sa taille moyenne est de 3 mètres pour les femelles et de 5 mètres pour les mâles.
Son comportement
Son régime alimentaire est différent, mangeant principalement d’autres serpents pouvant à l’occasion manger d’autres proies. Il aime les endroits plutôt humides et s’adapte à tout type d’endroit. Il est nocturne et sa défensive est moyenne. Malgré sa haute dangerosité, des personnes le tiennent à la main. Ce que vous ne pourriez faire avec un Dendroaspis polylepis (Mamba noir).
C’est un cobra qui ne crache pas de venin. Cependant, quand il est dans sa posture défensive, il peut avancer de cette manière. Ce qui n’est pas le cas des autres cobras.
Comme les Naja, il est ovipare, est, protège ça couvait. À la différence, qu’il va plus loin en créant un nid. Ce qui est unique pour des serpents. Pour le faire reproduire, il n’y a pas besoin de faire une hibernation.
L’Hemachatus haemachatus
Ce cobra a eu sa description pour la première fois par Bernard Germain Étienne de Laville-sur-Illon, ancien comte de Lacépède. C’était en 1 789 sous le nom de Vipere haemachate. Il y a eu le rejet du nom et c’est Pierre-Joseph Bonnaterre qui le décrit de nouveau en 1 790. Sous le nom de Coluber haemachates, cette fois il y a eu la validation du nom.
Il changea plusieurs fois de genres et était du genre Naja de 1 826 à 1 854. Ce n’est quand 1 936 qu’il y a eu la fixation et la maintenance du nom actuel, Hemachatus haemachatus. C’est Leonhard Stejneger qui est à l’origine de ce nom, Hemachatus haemachatus. En revanche, le genre, Hemachatus, vient de John Fleming et date d’il y a 1 822.
Son habitat et son comportement
Contrairement à l’Ophiophagus hannah, celui-ci vient d’Afrique. L’Hemachatus haemachatus est présent en Afrique du Sud, au Lesotho, au Swaziland et au Zimbabwe.
Ce serpent est relativement petit avec une taille moyenne de 90 cm à 110 cm et jusqu’à 150 cm. Il s’agit d’un cobra cracheur qui diffère des Naja, par le fait qu’il possède des écailles carénées ou striées. Or, que ceux des Naja sont lisses. De plus, il est ovovivipare or que les Naja sont tous ovipare. Ce qui signifie que la femelle fera une mise-bas avec des juvéniles et des possibles œufs non fécondés.
Comme les Naja, il est terrestre. Son biotope peut-être des déserts, des savanes sèches ou humides, des terrains boisées ou des prairies.
Il est nocturne et mange de tout, comme les rongeurs, les oiseaux, les amphibiens, etc. Son agressivité est plus ou moins haute avec plusieurs stades. Comme 90 % des serpents sa première réaction est de fuir. La seconde est de faire le mort et la troisième et donc de cracher du venin.
Pour le faire reproduire, il faudra le faire hiberner.
Les faux cobras et les faux Naja
Au début de l’article, vous avez appris qu’il y avait la considération des Naja comme des vrais cobras. Et donc la question qui se pose est : qu’elles sont les faux cobras ?
Les faux cobras possèdent aussi un autre nom qui est le cobra des arbres, il s’agit du genre Pseudohaje. Le mot « pseudo » à la signification de « faux » et « haje » fait référence aux Naja africains.
Donc, la grande différence est que ces cobras sont arboricoles contrairement aux Naja. En outre, ils sont diurnes et très sur la défensive. Leurs environnements sont des forêts sèches à humides, des savanes sèches à humides, des prairies et des terrains boisés.
Comme les Naja, ils sont ovipares. Et vous n’avez pas besoin de les faire hiberner pour les faire reproduire.
Leur alimentation est principalement des grenouilles et aussi des poissons et des petits mammifères.
Remarque : s’ils mangent bien des poissons, c’est qu’ils sont sûrement partiellement terrestres et aquatiques…
La taille moyenne est de 1,50 mètre à 2 mètres pour le Pseudohaje goldii. Et elle est de 1,6 mètre à 2,10 mètres pour le Pseudohaje nigra. Ces deux espèces viennent d’Afrique.
Les faux Naja
Enfin, il existe aussi un genre nommé Pseudonaja dont les espèces se trouvent en Océanie. Ces serpents ressemblent beaucoup aux Naja avec certaines différentes. Notamment le fait qu’ils ne font pas de capuchon, d’où le nom faux Naja.
Remarque : ces serpents ne sont pas du tout à prendre à la légère. Le Pseudonaja textilis (serpent brun) est le deuxième serpent le plus venimeux au monde.
Les espèces éteintes de Naja
Il y a quatre espèces qui vivaient à la strate d’âges du miocène, selon le site de fossilworks.
La première espèce est le Naja antiqua. Espèce où il y a eu la trouvaille de deux fossiles au Maroc, plus précisément Bèni Mellal. C’est le scientifique Jean-Claude Rage, qui l’a décrit en 1 976.
Puis, il y a eu la description de la seconde espèce par Zbigniew Szyndlar, en 1 985. Il y a eu la nomination de celui-ci en Naja iberica et il vivait autrefois en Espagne ! À Algora, il y a eu la trouvaille du fossile.
Vous en venez à la troisième espèce qui est le Naja austriaca. Il y a eu la description de celle-ci par F. Bachmayer et Zbigniew Szyndlar en 1 987. Comme le nom scientifique le dit il s’agit d’une espèce trouvée en Autriche. Le fossile se trouvais dans la ville de Kohfidisch.
Enfin, je vous ai gardé le meilleur pour la fin, il s’agit du Naja romani. Cette espèce se trouvait un peu partout en Europe. Il y a eu la découverte de neuf fossiles. Deux en Autriche, un en Allemagne, un en Grèce, un en Hongrie, un en Ukraine et trois en France ! C’est Robert Julien Hoffstetter qui en a fait la description en 1 939.
Il y a eu la donation du nom scientifique « romani » en l’honneur de Frédéric Roman. L’holotype vient de France à La Grive-Saint Alban.
Pour plus d’information sur le Naja antiqua, voyez le pdf Les Squamates du Miocène de Beni Mellal, Maroc. Et la référence Ophidian fauna (Reptilia, Serpentes) from the uppermost Miocene of Algora (Spain) pour la Naja iberica.
Les sous-genres des Naja
Comme pour le genre Trimeresurus, le genre Naja a eu le droit à une proposition de sous-genres. C’est Van Wallach et al. qui l’ont proposé en 2 009. C’était dans la référence In praise of subgenera: taxonomic status of cobras of the genus Naja Laurenti (Serpentes: Elapidae).
Il y a eu la proposition de quatre sous-genres : Naja, Afronaja, Boulengerina et Uraeus.
En fait, la base de ces propositions de sous-genres est : le clade et les complexes. Ceux que vous avait déjà vue plus haut. En effet, le sous-genre Afronaja correspond au complexe des cobras cracheurs d’Afrique. Boulengerina au clade des cobras des forêts, des cobras d’eaux et du cobra fouisseur. Le sous-genre Uraeus reprend le complexe des cobras égyptiens et ajoute le cobra du Cap (Naja nivea).
Enfin, le sous-genre Naja, reprend tous les cobras asiatiques.
Puis, en 2014, Van Wallach et al. tentent de proposer non plus des sous-genres, mais des genres. La référence étant Snakes of the World: A Catalogue of Living and Extinct Species.
Pour finir, il n’y a pas eu l’acceptation de ces propositions, du moins pas par tous les scientifiques. En-tout-cas, pas au moment où il y a eu l’écriture de cet article en 2022.
La liste complète des Naja
Il est temps de vous laissez découvrir l’intégralité du genre Naja. Avec les noms scientifiques, des noms en français et les auteurs des taxons et les sous-genres.
Espèce | Nom français | Auteur du taxon | Sous-genre |
---|---|---|---|
N. anchietae | Cobra d’Anchieta | José V. Barbosa du Bocage, 1879 | Uraeus |
N. annulata | Cobra d’eau | Wilhelm Peters et Reinhold W. Buchholz, 1876 | Boulengerina |
N. annulifera | Cobra muselé, Cobra à museau ou Cobra égyptien annelé | Wilhelm Peters, 1854 | Uraeus |
N. antiqua | Cobra marocain ou Cobra du Maroc | Jean-Claude Rage, 1976 | N/A (Éteint) |
N. arabica | Cobra arabe ou Cobra d’Arabie | Giuseppe Scortecci, 1932 | Uraeus |
N. ashei | Cobra cracheur d’Ashe ou Cobra cracheur géant | Wolfgang Wüster et Don Broadley, 2007 | Afronaja |
N. atra | Cobra chinois ou Cobra de Chine | Theodore Cantor, 1842 | Naja |
N. austriaca | Cobra autrichien, Cobra d’Autricheou Cobra de Kohfidisch | F. Bachmayer et Zbigniew Szyndlar, 1 987 | N/A (Éteint) |
N. christyi | Cobra d’eau du Congo ou Cobra d’eau de Christy | George A. Boulenger, 1904 | Boulengerina |
N. fuxi | Cobra à bandes brunes | S. C. Shi et al, 2022 | Naja |
N. guineensis | Cobra noir des forêts | Don Broadley, Jean-françois Trape, Laurent Chirio, Ivan Ineich et Wolfgang Wüster, 2018 | Boulengerina |
N. haje | Cobra égyptien ou Cobra d’égypte | Carl Linnaeus, 1758 | Uraeus |
N. iberica | Cobra espagnol, Cobra d’Espagne ou Cobra d’Algora | Zbigniew Szyndlar, 1985 | N/A (Éteint) |
N. kaouthia | Cobra à monocle | René Lesson, 1831 | Naja |
N. katiensis | Cobra malien, Cobra du Mali, Cobra cracheur de Katian ou Cobra cracheur brun d’Afrique de l’Ouest | Fernand Angel, 1922 | Afronaja |
N. mandalayensis | Cobra cracheur de Mandalay, Cobra cracheur birman ou Cobra de Mandalay | Joseph B. Slowinski et Wolfgang Wüster, 2000 | Naja |
N. melanoleuca | Cobra des forêts ou Cobra noir et blanc | Edward Hallowell, 1857 | Boulengerina |
N. mossambica | Cobra cracheur du Mozambique | Wilhelm Peters, 1854 | Afronaja |
N. multifasciata | Cobra fouisseur ou Cobra aux multiples anneaux | Franz Werner, 1902 | Boulengerina |
N. naja | Cobra indien, Cobra à lunettes ou Serpent à lunettes | Carl Linnaeus, 1758 | Naja |
N. nana | Cobra d’eau nain | Marcel Collet et Jean-françois Trape, 2020 | Boulengerina |
N. nigricincta | Cobra cracheur zébré, Cobra zébré ou Cobra cracheur annelé de l’Ouest | Charles M. Bogert, 1940 | Afronaja |
N. nigricollis | Cobra cracheur à cou noir | Johan Reinhardt, 1843 | Afronaja |
N. nivea | Cobra du Cap | Carl Linnaeus, 1758 | Uraeus |
N. nubiae | Cobra cracheur nubien | Wolfgang Wüster et Don Broadley, 2003 | Afronaja |
N. oxiana | Cobra de la Caspienne, Cobra d’Asie centrale, Cobra d’Amou-Daria ou Cobra russe | Karl Eichwald, 1831 | Naja |
N. pallida | Cobra cracheur rouge | George A. Boulenger, 1896 | Afronaja |
N. peroescobari | Cobra noir de São Tomé | Luis M. P. Ceríaco, Mariana P. Marques, Andreas Schmitz et Aaron M. Bauer, 2017 | Boulengerina |
N. philippinensis | Cobra des Philippines | Edward H. Taylor, 1922 | Naja |
N. romani | Cobra européen, Cobra d’Europe, Cobra français ou Cobra de France | Robert J. Hoffstetter, 1939 | N/A (Éteint) |
N. sagittifera | Cobra d’Andaman, Cobra cracheur d’Andaman ou Cobra de l’île d’Andaman | Frank Wall, 1913 | Naja |
N. samarensis | Cobra du sud des Philippines, Cobra de Samar, Cobra de l’île de Samar, Cobra Visayan ou Cobra de Peters | Wilhelm Peters, 1861 | Naja |
N. savannula | Cobra annelé de l’Afrique de l’Ouest | Don Broadley, Jean-françois Trape, Laurent Chirio et Wolfgang Wüster, 2018 | Boulengerina |
N. senegalensis | Cobra sénégalais ou Cobra du Sénégal | Jean-françois Trape, Laurent Chirio et Wolfgang Wüster, 2009 | Uraeus |
N. siamensis | Cobra cracheur d’Indochine ou Cobra cracheur indochinois | Josephus N. Laurenti, 1768 | Naja |
N. sputatrix | Cobra cracheur indonésien | Friedrich Boie, 1827 | Naja |
N. subfulva | Cobra brun des forêts | Raymond F. L. Laurent, 1955 | Boulengerina |
N. sumatrana | Cobra cracheur équatorial | Johannes P. Müller, 1887 | Naja |
La conservation des Naja
Je suis la première personne qui souhaite vous aidez dans vos rêves de posséder des Naja et plus. Et pour que vous puissiez commencer et continuer cette passion, il faut prendre en compte l’état actuel des choses.
D’une part, il est intéressant de savoir qu’il existe une liste rouge. Qui indique l’état des animaux dans le monde, dont les Naja. L’UICN a créé cette liste rouge. L’acronyme UICN, signifie Union internationale pour la conservation de la nature.
L’UICN n’ont aucun droit légal, cependant, vous pouvez la consulter. Afin de savoir si l’espèce qui vous intéresse est en danger ou non dans la nature. En captivité, il n’y a pas directement de liste rouge. Cependant, vous pouvez utiliser les marchés en ligne pour voir ce qu’il en est. Je vous en reparlerai plus bas, laissez moi juste le temps d’y venir.
Ainsi, si l’espèce qui vous intéresse est en danger. Que vous êtes débutant, ne comptez pas la faire reproduire ou autres actions de conservation. Dans ce cas, préférez prendre un autre Naja.
Les réglementations
En outre, il y a le classement du genre Naja dans la CITES, ils sont tous en annexe II/B. Ce qui signifie qu’il doit y avoir un marquage de chaque serpent. D’une autre part, les échanges peuvent se faire sans permis tant que c’est dans l’Union européenne ainsi qu’en Suisse. En-dehors ça, il faut obtenir un permis d’exportation.
Enfin, il faut aussi prendre en compte la réglementation de votre pays. En France, vous devez obtenir un Certificat de Capacité et une Autorisation d’ouverture d’établissement. Concernant les espèces souhaitaient, ici le genre Naja.
En Belgique dans le Wallons, vous devez obtenir un permis B. À Bruxelles, le permis est nécessaire au-delà de 6 serpents. En Suisse, aussi, vous devez obtenir un permis, voyez avec votre canton.
Le physique et le comportement des Naja
Les Naja ont une taille qui différa selon les espèces en moyenne, ils font 1,60 mètre. Le plus petit étant le Naja multifasciata d’une taille maximum de 0,80 mètre. Et les plus grands les Naja ashei, Naja melanoleuca et Naja subfulva font une taille maximum de 2,70 mètres.
Leurs pupilles sont rondes comme des couleuvres.
Ce sont des serpents qui sont à 90 % terrestre. À l’exception, comme vous l’avez vue plus haut des cobras d’eaux et du cobra fouisseur. Certains sont diurnes, d’autres sont nocturnes et enfin d’autres sont cathéméraux (soit les deux).
Ils sont tous ovipares sans exception dont certains ont besoin d’une hibernation et d’autres pas.
Comme vous l’avez vu, certains crachent du venin avec plus ou moins de précision dépendant de leur denture. En théorie, ils pourraient tous cracher. Et ceux qui serait le moins susceptible de le faire sont le Naja naja et le Naja oxiana.
Lorsqu’ils sont sur la défensive, ils se redressent et écartent leur cou. Ce qui crée une coiffe ou un capuchon bien connu. Leurs agressivités dépendent de chaque espèce. Ainsi le Naja nubiae est plutôt calme, or que le Naja nigricollis serai plutôt au sens inverse. Bien sûr, cela dépendra du cas par cas. Vous pouvez avoir la chance de tomber sur un qui reste calme, or que sa réputation dit le contraire.
Enfin, pour l’environnement, cela dépend, certains s’adaptent à tout type d’environnement comme le Naja nivea. Et d’autres requirent des biotopes plus restreint, comme Naja nigricincta qui requiert un environnement plutôt désertique. D’autres ont besoin plutôt d’un environnement humide comme le Naja kaouthia.
Il n’y a pas vraiment de dimorphisme sexuel visible pour cette espèce.
Les venins des Naja
Celui-ci est différent dans sa composition selon l’espèce. Pour 90 % des cas, ils sont principalement neurotoxiques. Ce qui signifie que cela cause des paralysies, dont la paralysie du cœur, pouvant aller jusqu’à la mort. Auquel une thérapie d’immobilisation utilisant un tampon de pression locale. Et une respiration artificielle est nécessaire pour le trajet à l’hôpital.
Pour les Naja du sous-genre, Afronaja soit les Naja du complexe des cobras cracheurs africains. Ils sont aussi fortement cytotoxiques ce qui détruit les cellules du corps. Et cette destruction de cellules va provoquer des nécroses locales à long terme qui sont vraiment hideuses.
Ces serpents injectent une forte dose de venin contrairement à d’autres serpents venimeux. La DL50, Dose létale médiane, est différente selon les espèces.
Note : la Dose létale médiane indique la quantité de venin nécessaire pour tuer 50 % d’une proie. Souvent, sur des rongeurs, il y a l’exécution de ces tests.
En se basant sur plusieurs scientifiques différents, vous pouvez voir lesquels ont la DL50 la plus mortelle. En voici un tableau du top 10 par voie sous-cutanée (injection sous la peau) :
Rang | Espèce | DL50 par voie sous-cutanée |
1 | N. oxiana | 0.10 mg/kg |
2 | N. philippinensis | 0.14 mg/kg |
3 | N. samarensis | 0.21 mg/kg |
4 | N. melanoleuca | 0.225 mg/kg |
5 | N. siamensis | 0.25 mg/kg |
6 | N. atra | 0.28 mg/kg |
7 | N. naja | 0.29 mg/kg |
8 | N. nivea | 0.37 mg/kg |
9 | N. kaouthia | 0.47 mg/kg |
10 | N. sumatrana | 0.60 mg/kg |
Note : comprenez bien que plus la dose est basse est plus c’est dangereux. De l’autre côté comporte la DL50 du Naja, il vaut mieux que vous vous ne faites pas mordre. À vous de faire vraiment très attention.
Que mangent les Naja ?
Ben, c’est très simple, vous pouvez faire comme 90 % des éleveurs. Et donner simplement des rats et des souris. Et après vous allez vous faire critiquer ou attaquer par les extrémistes pour votre façon de faire. Ce que j’en dis, ne faites pas attention à ces gens et ce même s’ils ont 20 ans derrière eux. Parce que même si vous faites autrement, vous allez quand même vous faire critiquer ou attaquer !
Maintenant, une alimentation diversifiée pour leur bonne santé est préférable. Ces serpents sont pour 90 % des cas omnivores et vous pouvez donc donner un peu de tout. Que ce soient des rongeurs, des oiseaux, des amphibiens, des lézards, des invertébrés et des poissons. En outre, ils mangeant aussi d’autres serpents donc cannibale pour 90 % d’entre eux. Et ils mangeant même toutes sortes d’œufs.
Attention, quand même à certains qui ont une spécialisation pour un type de proie. Pour 90 %, ce sont certes des rongeurs. Cependant, pour d’autres, comme les cobras d’eaux, ce sont plutôt des poissons.
Pour les juvéniles, il vaut mieux préférer leur donner le bon type de proie. Que de les forcer à manger des rongeurs. En général, ça marche mieux avec des lézards ou des amphibiens.
La maintenance des Naja
Cela commence par leur espace de vie. Pour déterminer leur espace de vie, vous devez vérifier leur taille et leur type de comportement. Dans le cas des Naja. Vous pouvez classer les serpents en quatre catégories :
- pour ceux qui ont une taille maximum d’un mètre. Vous pouvez partir sur des terrariums de 60 x 45 x 45 cm,
- pour ceux qui sont entre un mètre et deux mètres. Vous pouvez partir sur des terrariums de 90 x 45 x 45 cm,
- pour ceux qui font plus de deux mètres. Vous pouvez partir sur des terrariums de 120 x 60 x 50 cm,
- enfin, la dernière catégorie est celle où vous rajouter une zone d’eau en plus…
Pour les espaces de milieux secs, comme le Naja pallida. Vous pouvez partir sur des substrats comme des copeaux de bois dépoussiérés. Ou de la fibre de coco ou de l’écorce de coco.
Concernant les espaces de milieux humides comme le Naja annulata. Vous pouvez partir sur de la fibre de coco ou de l’écorce de coco sur une partie. Et de l’autre partie de la tourbe blonde. Il peut aussi y avoir de la mousse et de la sphaigne fraîche. Sous cette composition, il y a des billes d’argiles pour le drainage.
Les besoins de chauffage, d’hygrométrie…
Pour le chauffage, vous pouvez partir sur des tapis chauffants. Où leur placement est sous l’espace de vie ou sur le côté, parce que les Naja sont terrestres.
Les températures peuvent être de 30 °C à 32 °C au point chaud. Et 25 °C à 29 °C au point froid. Pendant la journée et en dehors de la période froide. Concernant les températures de nuit celle-ci sont d’environ 20 °C à 22 °C.
S’ils ont un bassin la température peut-être de 24 °C à 28 °C. Pour cela utilisé un combiné chauffage-thermostat pour aquarium.
Concernant l’hygrométrie, cela dépendra si l’espace de Naja vient plutôt d’un endroit sec ou humide. Pour ceux qui viennent des endroits secs, une hygromètrie de 35 % à 50 % est suffisante en général. Pour ceux qui viennent des endroits plutôt humides, l’hygrométrie tournera plutôt vers 50 % à 70 %. Au-delà, pensez à mettre un système de ventilation avec par exemple les petits ventilateurs d’ordinateurs.
Il a eu la preuve qu’une hygrométrie trop haute provoque des maladies, s’il n’y a pas une ventilation correcte. Pour la lumière, celle du jour est suffisante à défaut, une lumière artificielle de 12 heures est bonne.
Les ultra-violets ne sont pas nécessaires pour ce genre, parce qu’ils mangent tout ce qu’ils ont besoin. À l’exception, des cobras d’eaux qui peuvent manquer de vitamine B1. Pour ces Naja piscivores pensaient à rajouter quelques gouttes de cette vitamine B1 sur les poissons, si nécessaire.
La reproduction des Naja
L’âge de la maturité sexuelle des Naja peut commencer vers les 2 ans, s’il y a souvent des nourrissages. Ce qui n’est pas forcément la meilleure chose à faire. Il vaut mieux attendre les 3 ans voir 4 ans pour les femelles. Et un peu moins pour les mâles.
Pour les faire reproduire, il faut pour 90 % d’entre eux une période d’hibernation. C’est-à-dire que vous allez ne plus les nourrir. Pendant un temps laps de temps d’un mois à deux mois. Qu’il n’y aura plus d’eau à disposition et qu’ils seront dans l’obscurité totale pendant cette période.
La gestation est d’environ deux mois. La quantité d’œufs est d’environ 15 œufs pour le Naja pallida. Jusqu’à 8 œufs pour le Naja samarensis. De 8 œufs à 20 œufs pour le Naja nigricollis. Et de 8 œufs à 45 œufs pour le Naja kaouthia.
La température de l’incubateur est de 28 °C à 30 °C environ pour 90 % des Naja. Et au bout de 60 jours à 70 jours environ, les jeunes sortiront.
Une fois qu’ils ont fait leur première mue, il faudra trouver la bonne nourriture. Et pour ceux qui sont vraiment difficiles, vous devrez faire un choix. Soit vous les gaver soit vous les laissez sans aller et vous pourriez alors les donner à des serpents ophiophages.
Quel Naja vous conviendrait au départ ?
Vous arrivez à la fin de cet article. Et la question que vous vous demandez sûrement, c’est par lequel commencer ? Et c’est une question à laquelle je ne peux pas vous répondre tout à fait. Parce que ça dépend avant tout de votre ressenti.
Certains sont moins sur la défensive que d’autre et peuvent donc être un meilleur choix pour cela. D’autres ont besoin d’un bassin en plus, auquel il y a déjà une complication pour les maintenir. Il y a aussi le fait que 10 % environ ne sont pas aussi opportunistes que d’autres. Et qu’ils ne mangent donc pas de tout.
Le prix du Naja peut jouer même si, ici, la vente est souvent peu cher. Vous pouvez vous renseigner sur des sites en ligne comme Terraristik ou Enimalia. Pour 90 % des cas, le solde des Naja se situe entre 100 € et 150 €. Attention, les Ophiophagus hannah tourneront plus vers les 1 000 €. Et ce n’est vraiment pas le cobra avec lequel il vaut mieux commencé.
Si vous cherchez des couleurs, il faudra se tourner vers le Naja kaouthia. Le prix sera différent selon les morphs, le Leucistique coûte environ 400 € et l’Albinos T+ 500 €. En revanche, le Sunglow (T- Albino) coûtera seulement 150 € en moyenne. Et 120 € environ pour le Granit Albino (T- Albino).
Le mot de la fin
Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Naja. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Naja. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).
Pour réaliser votre rêve il fa falloir d’abord y aller étape par étape. C’est qui est facile, c’est juste une question de temps.
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Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,
– Sébastien
PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur les Naja.