Stop ! N'achetez pas de Morelia viridis / azurea où il risque de mourir !

Grand Est, FRANCE, le 13 juin 2 022, les Atheris.
De : Sébastien KENNEL

Atheris hispida (couleur modifiée)
Source d’origne : Michael (Atheris hispida (couleur modifiée))

Bonjour, c’est Sébastien.

Vous ne connaissez pas encore les Atheris ou très peu ?
Ils sont beaux et magnifiques et vous vous demandez s’il est possible d’en avoir ?
Enfin, vous souhaitez savoir si ce genre peut vous convenir ? Et par quelle espèce commencer ?

Si vous avez répondu oui à ces questions, alors vous devez lire cet article maintenant !

Dans un moment, vous allez recevoir les réponses à vos questions et vous allez devenir un maître sur le sujet. C’est imminent.

Qu’est-ce qu’un Atheris ?

Comme vous le savez déjà, il s’agit d’un serpent. Ils sont beaux et magnifiques, bien entendu. Et comme vous devriez, vous en doutez, quand c’est beau, c’est souvent qu’il y a anguille sous roche. En effet, notre cher Atheris, font partie de la famille des vipéridés. Et comme tout vipéridité ils sont venimeux et peuvent être fatals ou non. Vous allez découvrir plus loin ce qu’il en est, laissez juste le temps d’y venir.

Plus précisément, ils font partie de la sous-famille des vipères. C’est-à-dire qu’ils font partie de la même sous-famille que nos vipères européenne. Tels que la Vipera aspis, la Vipera berus, la Vipera ammodytes etc. Ils ne s’agit donc pas de crotales, ils n’ont pas de fossettes thermosensibles contrairement aux Trimeresurus, Bothrops, Bothriechis, Crotalus, etc.  

Si vous avez des Pythons, des Corallus batesii ou des Morelia viridis. Vous savez sûrement déjà ce que sont les fossettes thermosensibles. Il s’agit d’organes sensoriels permettant au serpent de détecter les proies homéothermes (à sangs chauds), comme les mammifères. Les Atheris n’ayant pas cette capacité. Il n’est ainsi pas nécessaire de se soucier de la température des proies que vous leur donnez.

L’Atheris se rapproche des Echis par les faits que tous les deux n’ont pas ses fossettes thermosensibles. Et qu’ils viennent tous deux d’Afrique. Avec des différences, parce qu’il y a une forte coloration chez les Atheris. Ils sont aussi tous arboricoles, contrairement aux Echis. Leur combativité dépend des spécimens au cas par cas. Et reste très loin de la dangereuse agressivité des Echis dans le milieu naturel.

En outre, le venin des Atheris serait proche des Echis, je vous en reparlerai juste plus bas.

L’étymologie des Atheris

La source sûre de ce mot est visiblement inconnue. En vous faisant des recherches, j’ai néanmoins trouvé quelque chose qui pourrait s’y rapprocher et donc vous donner une réponse. En effet, en cherchant, j’ai trouvé le mot « athera » qui viendrait du grec ancien, s’écrivant « ἀθήρα » et voulant dire « gruau ».

Ce mot « athera » viendrait lui-même de l’Egypte selon Pline. Pline l’Ancien était un écrivain et naturaliste, né en 23 après Jésus-Christ à Novum Comum (l’actuelle Côme). Et il est mort en 79 à Stabies.

Ainsi, à partir de là, nous nous retrouvons en Afrique là où se trouve le genre Atheris. Sauf que les Atheris ne se trouvent pas en Egypte. Ils se trouvent uniquement dans la partie d’Afrique subsaharienne à l’exception de l’Afrique australe ! Autrement dit à l’exclusion de la partie nord et de la partie sud de l’Afrique.

L’évolution des Atheris

Dans le livre de Stephen Spawls et Bill branch, The Dangerous Snakes of Africa, ils racontent l’évolution des Atheris. Pour eux, ils y avaient probablement une à plusieurs formes ancestrales qui est apparue dans la forêt d’Afrique centrale. Et avec le rétrécissement subséquent de la forêt, cela a laissé les populations isolées au sommet des collines. Et dans d’autres parcelles de forêt ancienne.

Ces populations ont alors accumulé des changements. Par leur localisation, il peut y avoir instantanément l’identification de plusieurs espèces.

La taxonomie des Atheris

Il y a eu la première description du genre Atheris en 1 849 par Charles Lucien Bonaparte. Charles Bonaparte était un biologiste, ornithologue français né le 24 mai 1 803 à Paris. Et puis, il est mort le 29 avril 1 857 toujours à Paris. Il avait donné le nom de Chloroechis, l’ICZN visiblement n’avait pas retenu ce nom.

L’ICZN c’est la Commission internationale sur la nomenclature zoologique dit International Commission on Zoological Nomenclature.

C’est en 1 862 que le nom Atheris est apparu pour la première fois. C’est Edward Drinker Cope qui donna ce nom. Edward Cope est né le 28 juillet 1 840 à Philadelphie. Et il est mort en ce même lieu, le 12 avril, 1 897. Il était un zoologiste et herpétologiste.

Puis l’année suivante en 1 863, Albert Karl Ludwig Gotthilf Günther donna le nom de Poecilostolus. Albert Günther était d’origine allemande, né le 3 octobre 1 830 à Esslingen am Neckar. Et il est mort le 1er février 1 914 à Kew, Grand Londres.

Il en vient ensuite le nom d’Adenorhinos, un siècle plus tard, plus précisément en 1 965. C’est Hymen Marx et George Bernard Rabb qui ont donné ce nom. Les deux étaient des Américains.

Hymen Marx étaient un herpétologiste né le 27 juin 1 925 à Chicago. Et il est mort le 25 janvier 2 007 à Sun City (Arizona). Quant à George Rabb, il était un zoologiste et le directeur du zoo de Brookfield. Il est né le 23 mars 1 930 à Charleston. Et il est mort le 27 juillet 2 017 à Chicago.

De nos jours, au 21e siècle

Raymond Terrence Hoser est la dernière personne en date à avoir donné un nom. C’est en 2 012 qu’il donna le nom de Woolfvipera proposant une division du genre Atheris. Raymond Hoser est un attrapeur de serpents et auteur australien, né au Royaume-Uni en 1 962.

Les 5 Atheris les plus courant

Le plus connu est le plus commun est l’Atheris squamigera. Il occupe une grande zone de répartition qui se trouve dans les forêts centrales de l’Afrique. La plupart sont verts à l’origine avec des fois des traverses jaunes. Toutefois, ils existent plein de formes différentes, comme des bleus. Ainsi que des jaunes, des oranges, des rouges, et même des noirs ou gris foncé et des violets !

Atheris squamigera
Source d’origne : Guenter Leitenbauer (vert), j.d.campbell (orange), Tyler Sladen (blanc) et DeChevalier (bleu-noir)

Le deuxième qui a la plus grande aire de réparition est l’Atheris chlorechis. Contrairement à l’Atheris squamigera il possède une couleur unique qui est d’un vert vif. Des fois, il y a des tâches jaunes et la queue peut-être noir moucheté. Vous le retrouverez dans les forêts de l’ouest de l’Afrique.

Atheris chlorechis
Source d’origne : Tino Anttila

La vipère qui ressemble aux autres

Puis vous avez l’Atheris nitschei, qui est principalement vert avec des grosses zones noires. Comme nous l’avons vu dans l’article sur le Trimeresurus trigonocephalus, Dick Visser comparé ces deux-là avec le Bothriechis nigroviridis.

Personnellement, je trouve que l’Atheris nitschei ressemblant plus au Bothriechis aurifer. Parce qu’en effet la couleur du Bothriechis aurifer est plus proche que celle du Bothriechis nigroviridis. Et vous qu’en pensez-vous ?

Stephen spawls et Bill Branch mettent aussi cela en avant. Les Atheris malgré leur éloignement géographique peuvent ressembler aux crotales d’Amérique du Sud : Bothriechis, Bothrops. Et aussi aux crotales asiatiques : Trimeresurus, Tropidolaemus.

Vous en conviendrez, comme moi, que dans ce cas, il faut mettre de côté leurs écailles carénées.

Ensuite, l’Atheris nitschei se trouve dans le centre de la vallée du Rift Albertin. Pour vous situer, c’est dans le centre-est de l’Afrique.

Enfin, l’Atheris nitschei possédait autrefois une sous-espèce, aujourd’hui elle ait une espèce à part entière. C’est Charles Mitchill Bogert qui l’a élevé au rang d’espèce en 1 940. Cette espèce est l’Atheris rungweensis.

Atheris nitschei
Source d’origne : DeChevalier (Atheris nitschei (Gauche)) et Patrik Stalbrand (Bothriechis aurifer (Droite))

La vipère à cils d’Afrique

Ensuite, vous avez l’Atheris ceratophora, celui à la particularité d’avoir des écailles en formes de cils sur les yeux. Cette même particularité est aussi chez l’Atheris matildae. En outre, vous retrouvez aussi cette particularité chez le Bothriechis schlegelii, comme quoi ces genres ont bien des rapprochements.

Comme pour l’Atheris squamigera, ils existent de nombreuses formes comme le vert olive. Il y a aussi la couleur noire, l’orange-jaune, le jaune doré, le noir parsemé de jaune… Ainsi que le jaune brunâtre terne, le jaune brillant avec une marbrure noire, etc.

Ce serpent se trouve dans les montagnes de l’arc oriental en Tanzanie.

Atheris ceratophora
Source d’origne : Jim Wetherall

La vipère velue

Enfin pour terminer ce top 5, vous aller découvrir ou redécouvrir l’Atheris hispida. Dans la zone francophone, il y a visiblement le plus de recherche concernant cet Atheris. D’ailleurs vous être peut-être tombé sur cet article, suite à une recherche sur cette espèce. Je n’ai personnellement pas la réponse à la raison de cet intérêt pour cette espèce d’Atheris.

En revanche ce que je sais, c’est que cette espèce se trouve très rarement en captivité ! Peut-être que cette espèce attire par le fait qu’elle possède des écailles vraiment carnées ou peut-être pas va-t-on savoir.

Ce que vous ne savez peut-être pas encore, c’est que cette espèce à un dimorphisme sexuel visible. En effet, les mâles et les femelles n’ont pas tout à fait la même couleur.

La majorité des mâles sont vert olive avec une marque noir sur la nuque. Cette marque a la forme d’un H, V, W ou simplement une tâche. Et quelques fois, il y a une ligne sombre derrière l’œil. Le ventre est verdâtre et s’assombrit en allant vers la queue. Les femelles sont plutôt jaune-brunâtre ou brun-olive, avec une marque similaire derrière la nuque et du jaune-brun ensuite.

C’est une espèce que vous retrouverez à l’ouest de l’Afrique de l’Est. L’Atheris acuminata, lui ressemble beaucoup avec une couleur verte.

Atheris hispida
Source d’origne : HGHjim

Les conflits dans la taxonomie

Comme dans beaucoup de genre, les scientifiques ne sont pas toujours d’accord sur la taxonomie. C’est le cas aussi chez les Atheris. Cela commence par l’Atheris acuminata. Il n’y a pas toujours la reconnaissance de celle-ci comme une espèce. Des fois, elle est juste un synonyme de l’Atheris hispida. Maintenant, cette espèce a sa reconnaissance sur reptile-database qui est le site de référence sur la taxonomie des reptiles.

De plus, elle est aussi présente sur la liste rouge de l’UICN. L’UICN, c’est l’Union internationale pour la conservation de la nature.

Plus loin, vous avez le conflit entre Atheris anisolepis et Atheris laeviceps. Le problème, ici, est différent. C’est simplement qu’il y a deux scientifiques qui ont d’écrit cette même espèce la même année, en 1 887. Et donc qu’il y a discussion sur lequel a la priorité. Autant reptile-database que l’UICN ont décidé de privilégier le nom de François Mocquard, Atheris anisolepis.

De ce fait, le nom Atheris laeviceps donné par Oskar Boettger, n’est pas présent dans ces bases-là. En revanche, il se peut que ce soit différent dans d’autres supports. Faites y attention c’est la même espèce.

Enfin, ce genre reste relativement bien trié, toutes les espèces sont arboricoles sans exception et sont tous ovovivipares. En comparaison, ce n’est pas le cas de tous les genres. Par exemple chez les Trimeresurus, c’est vraiment un fourre-tout de crotale asiatique.

Vous avez des espèces terrestres et arboricoles mélangées et des espèces ovipares et ovovivipares. Et les scientifiques au lieu de trier, préfèrent visiblement proposées des genres douteux. Comme des zones géographiques et des écaillures plus grandes. Et le résultat est qu’au final la majorité des gens n’acceptent pas ces nouveaux genres.

Atheris acuminata
Source d’origne : Don Broadley (Atheris acuminata)

Les anciennes espèces d’Atheris

En 1 996, George Albert Boulenger un Britannique révisa la liste des Atheris et en sépara deux. Parce qu’en effet, ces deux spécimens n’avaient pas vraiment lieu d’être dans le classement du même genre. Ces deux espèces d’ailleurs ont aujourd’hui leur propre genre.

Celui qui vient des montagnes

La première espèce est le Montatheris hindii. C’est une espèce qui est en fait terrestre et non arboricole contrairement aux Atheris. Elle est aussi diurne or que les Atheris sont nocturnes. En effet, cette espèce vient du mont Kenya et des montagnes Aberdare. Avec une altitude allant de 2 700 mètres à 3 800 mètres au-dessus de la mer. Vous comprendrez que pendant la nuit, il fait extrêmement froid.

Son étymologie du genre vient de la reprise du genre « atheris » prefixer de « mont ». Autrement dit, nous pouvons traduire cela comme « Athéris venant des montagnes ». Même si dans ce cas, il n’était pas le seul Atheris venant des montagnes.

Pour son nom d’espèce « hindii », cela vient d’une personne du nom de Sidney Langford Hinde. Il est né le 23 juillet 1 863 à Niagara, Canada. Et puis, il est mort le 18 octobre 1 930 à Haverfordwest, Pays de Galles. C’était un médecin militaire et naturaliste se trouvant en Afrique de l’Est.

C’est une espèce très petite, plus petite d’ailleurs que les Atheris. Sa taille moyenne est de 20 cm à 30 cm pour un maximum de 35 cm. C’est la taille d’une règle.

Sa couleur est plutôt d’un brun-jaune ou d’un gris-jaune sur le dos avec des triangles noirs. Sur le ventre, la couleur est grise-olivâtre, crème ou grise-blanche avec un mouchetage de noire. Enfin, comme les Atheris, les écailles sont fortement carénées sur le dos.

Son menu se compose de caméléons, de scinques et de petites grenouilles. Plus rarement, il mange aussi des petits rongeurs.

Il est ovovivipare, tout comme les Atheris, la mise-bas serait de janvier à mai environ. Avec une portée de deux à trois juvéniles seulement, d’une taille d’environ : 10 cm à 13 cm.

Montatheris hindii
Source d’origne : Matthieu Berroneau

Celui qui vient des prairies inondables et des marais

Le second est comme le précédent, il est terrestre avec toutefois des juvéniles qui ont une queue qui est préhensile. Ainsi, les juvéniles sont arboricole à la base, puis ils perdent cette capacité. Vous trouverez cette espèce dans les marais qui sont bas, les plaines inondables et dans les terres de pâturage.

Son aire géographique est en Afrique de l’Est : en Tanzanie, au Malawi et au Mozambique.

Cette espèce se nomme Proatheris superciliaris. Vous avez de nouveau ici l’utilisation du genre « atheris » préfixer de « pro ». Ce mot « pro » à la signification de « avant ». Autrement dit, celui-ci se placerait avant le genre Atheris dans le classement de la famille des vipéridés.

Le choix du nom d’espace « superciliaris » vient de ses écailles supraoculaires. Ce mot est composait de deux mots « super » qui veux dire « plus » et « cilium » qui signifie « paupière ». Cela vient de la langue latine.

Sa taille maximum connue est de 60 cm pour les femelles. Elle est légèrement plus petite pour les mâles, 55 cm. La moyenne étant de 25 cm à 45 cm. Enfin, elle est de 13,5 cm à 15,5 cm pour les nouveaux-nés.

Concernant la couleur de ce serpent, elle est gris clair ou gris-jaune sur le dos. Avec des bandes et tâches noires. Le ventre est plutôt blanc avec des marques noires.

Ses repas préférés sont des grenouilles et des crapauds et plus rarement des petits rongeurs.

Comme pour le Montatheris hindii et les Atheris, le Proatheris superciliaris est ovovivipare. Le nombre de juvéniles moyens est de 3 juvéniles à 16 juvéniles.

Proatheris superciliaris
Source d’origne : HGHjim

Les nouveaux Atheris

En 2 020, vous avez eu le droit à la description de deux nouvelles espèces. Et il y a eu la validation autant par le site taxonomique reptile-database, que par l’UICN. Pour l’une de ces espèces. En revanche, l’enregistrement du second taxon dans la base de données de l’UICN, n’a pas encore eu lieu. C’était au moment où j’étais en train de vous écrire cet article.

Un taxon fait référence à une nouvelle espèce déclarée, par forcément à la découverte d’une nouvelle espèce. Ainsi, ce nouveau taxon pourrait venir simplement d’une sous-espèce élevée au rang d’espèce.

Dans le cas présent, il s’agit de deux nouvelles espèces découvertes.

La vipère des buissons d’Hetfield

Commençons par l’Atheris hetfieldi. Sur l’île continentale de Bioko, les chercheurs ont découvert cet Atheris. L’île de Bioko se trouvant dans le Golfe de Guinée. Pour mieux vous situer le Golfe de Guinée est une partie de l’océan Atlantique. Elle se trouve à l’ouest de l’Afrique. Au niveau des pays comme le Cameroun et le Nigeria.

Deux espèces sont en fait sur l’île, la seconde espèce étant simplement le classique Atheris squamigera. Après une étude par Luis MP Ceríaco, Mariana P. Marques et Aaron. M. Bauer. Ils en viennent à la conclusion que cette nouvelle espèce présente une série de caractères morphologiques. Qui la différencient nettement de l’ensemble des autres Atheris connus.

Ainsi, ils décident de la nommer Atheris hetfieldi. Le nom « hetfieldi » provient d’un chanteur américain, du nom de James A. Hetfield. James A. Hetfield est né le 3 août 1 963 à Downey, Californie. Avec une autre personne, il fonda le groupe thrash metal Metallica. Ce choix vient de l’inspiration, l’endurance et la santé mentale que ce chanteur à procurer à ces scientifiques.

Le choix du nom provient aussi de la popularité du chanteur. En effet, ces scientifiques espèrent que nous nous préoccuperons plus de celui-ci grâce à cela.

Remarque : sur cette dernière phrase, je suis tout à fait d’accord. Ce ne sont pas les personnes qui se préoccupent des animaux, qui les font disparaître. Comme les zoologistes, les éleveurs, les scientifiques comme vous. Mais bien les personnes ne se souciant que de leur confort.

Ce serpent vit à la base d’un volcan au milieu de la forêt tropicale. Sa taille moyenne est de 52 cm.

Atheris hetfieldi

La vipère des buissons du Mongo

Vous en venez à la deuxième espèce découverte en 2 020, il s’agit de l’Atheris mongoensis. Si vous avait l’habitude des noms scientifiques, vous devriez déjà savoir ce que veux dire « ensis ». Dans le cas contraire, cela a la signification de « venant » ou « provenant », ce qui vous donne « venant du Mongo ».

Mongo est un nom ambigu. En effet, cela peut faire référence à une ville du Tchad et aussi au département du Gabon. Tous deux étant en Afrique. Enfin, cela peut aussi faire référence au peuple Mongo. Ce peuple se trouvant dans la province de l’Équateur qui se situe dans la République démocratique du Congo. Le Congo étant en Afrique centrale. C’est cette dernière option qui est la référence.

Plus précisément, ce peuple vient de la ville de Mbandaka, d’où provient cet Atheris mongoensis.

Il y a eu quatre points soulevaient par Marcel Collet et Jean-François Trape pour justifier cette nouvelle espèce. Je vous invite à lire le bulletin de la Société Herpétologique de France du 1er trimestre 2 020, N° 173. Si vous voulez en savoir plus.

Cette espèce d’Atheris vie dans une forêt plus ou moins innondés. Au niveau du confluent du fleuve du Congo et de la rivière Luki. Elle possède toute comme l’Atheris squamigera plusieurs formes de couleur. Enfin, la taille maximum connue est de 42 cm pour les mâles et de 47 pour les femelles.

Atheris mongoensis mâle holotype 2019
Source d’origne : Jean-François Trape (Atheris mongoensis mâle holotype 2019)

La liste complète des Atheris

Vous avez parcouru quelques Atheris jusqu’à présent. Entre les plus connues, ceux qui causait des problèmes de taxonomie, les anciens et les nouveaux.

Maintenant, je vous laisse la liste des 18 espèces reconnues en 2 022. Avec leur nom scientifique, les possibles noms français, les auteurs des taxons et le statut de UICN.

Voici la liste des 18 espèces d’Atheris
EspèceNom françaisAuteur du taxonStatut UICN
Atheris acuminataVipère des buissons acuminéeDonald George Broadley, 1998Données insuffisantes
Atheris anisolepis
(sym. Atheris laeviceps)
Vipère des buissons du MayombeFrançois Mocquard, 1887Préoccupation mineure
Atheris barbouriVipère des buissons d’Uzungwe,
Vipère des buissons de la montagne Uzungwe ou
Vipère à tête courte de Barbour
Arthur Loveridge, 1930Préoccupation mineure
Atheris broadleyiVipère des buissons de BroadleyDwight P. Lawson, 1999Préoccupation mineure
Atheris ceratophoraVipère des buissons d’Usambara,
Vipère des buissons à cornes ou
Vipère des buissons à cils
Franz Werner, 1896Vulnérable
Atheris chlorechisVipère des buissons occidentale ou
Vipère des buissons d’Afrique de l’Ouest
Hendrik Severinus Pel, 1851Préoccupation mineure
Atheris desaixiVipère des buissons du Kenya,
Vipère kenyanne,
Vipère des buissons du mont Kenya,
Vipère des buissons d’Ashe ou
Vipère des buissons de Desaix
James Ashe, 1968En danger
Atheris hetfieldiVipère des buissons d’HetfieldDr. Luis M. P. Ceríaco,
Mariana P. Marques et
Aaron. M. Bauer
, 2020
En danger
Atheris hirsutaVipère des buissons hérissée,
Vipère des buissons de Taï ou
Vipère poilue de Taï
Raffael Ernst et
Mark-Oliver Rödel
, 2002
Données insuffisantes
Atheris hispidaVipère des buissons velue,
Vipère velue,
Vipère épineuse ou
Vipère aux écailles rugueuses
Raymond Ferdinand Laurent, 1955Préoccupation mineure
Atheris katangensisVipère des buissons d’Upemba,
Vipère des buissons de Shaba ou
Vipère des buissons des montagnes du Katanga
Gaston-François de Witte, 1953Quasi menacée
Atheris mabuensisVipère des buissons du Mabu,
Vipère des buissons du mont Mabu ou
Vipère de la forêt du mont Mabu
William Roy Branch et
Julian Bayliss
, 2009
En danger
Atheris matildaeVipère des buissons de Mathilde ou
Vipère cornue de Mathilde
Michele Menegon,
Tim R. B. Davenport et
Kim M. Howell
, 2011
En danger critique
Atheris mongoensisVipère des buissons du Mongo ou
Vipère poilue du Mongo
Marcel Collet et
Jean-François Trape
, 2020
Non évaluée
Atheris nitscheiVipère des buissons des Grands Lacs ou
Vipère des buissons de Nitsche
Gustav Tornier, 1902Préoccupation mineure
Atheris rungweensisVipère des buissons du Rungwe ou
Vipère des buissons du mont Rungwe
Charles Mitchill Bogert, 1940Préoccupation mineure
Atheris squamigeraVipère des buissons commune,
Vipère des buissons variable ou
Vipère des buissons d’Hallowell
Edward Hallowell, 1854Préoccupation mineure
Atheris subocularisVipère des buissons du CamerounJohann Gustav Fischer, 1888Préoccupation mineure

La protection des Atheris

Il s’agit d’un sujet qui est vraiment important à prendre en compte. Parce qu’en effet, vous pouvez trouver magnifique une de ces espèces et cela est super pour vous. Sauf que, comme un chasseur, il faut veiller à ce que ces espèces soient toujours présente dans l’avenir. Un chasseur qui n’a plus de proies à chasser ne pourra plus chasser.

Ici, c’est pareil pour nous, ni vous ni les autres ne pourront s’en occuper, s’il y en a plus. Ainsi la captivité à son intérêt parce qu’elle permet de sauver bon nombre d’espèces en les élevant. Ce point est à prendre en compte.

C’est génial de pouvoir donner tout ce qu’il faut à une espèce qui est en danger. En captivité, ils sont de l’eau potable, fini l’eau polluée et le manque d’eau. Ils ont de la nourriture, terminer le jeûne de plusieurs mois. Il y a même peut-être des repas trop fréquents, je vous l’accorde, à vous d’y faire attention. Enfin, c’est comme un enfant, ce n’est pas parce qu’il réclame qu’il faille lui donner.

Finis les prédateurs, ils sont en sécurité. Et quand ils ont un problème de mue ou une maladie, vous pouvez les soigneur. Ils ont la chance d’avoir un serviteur. Comme nous aimons en avoir, rappelez-vous la dernière fois que vous êtes allé au restaurant. Ou chez le masseur, par exemple.

La captivité, c’est bien

Cependant, bien s’en occuper ne va pas leur permettent de perdurer dans le temps. Comme nous être humain, nous avons une durée de vie limitée. Ainsi, ne vous procurez pas des espèces qui viennent directement de la nature sans vouloir les faire reproduire. Surtout si leur statut est Vulnérable ou moins.

Oui, en captivité, ils sont sûrement mieux. Et vous faites une bonne action dans un sens. Parce que les gens qui n’y si n’intéressent pas, continue de les tuer indirectement pour leur confort. Et vue que la population humaine augmente, il y a peu de change que dans l’avenir des animaux survivent. À l’exception des animaux qui s’adaptent à l’urbanisme humain.

Le système de protection

Dans la liste des espèces d’Atheris donné ci-dessus, la dernière colonne vous indique le statut de l’espèce. Les statuts de l’UICN, ne sont pas une loi. C’est juste pour vous indiquer de faire attention aux espèces que vous comptez collecter. En revanche, la CITES est une réglementation régulant le commerce des animaux et de la faune.

Dans le cas des Atheris, seul l’Atheris desaixi a une protection. Il est en annexe II/B, cela signifie qu’il n’y a pas d’importation de celui-ci en dehors de l’Europe. Il faut avoir les papiers en règle pour le faire. De plus, l’annexe de celui-ci signifie qu’il faut le marquer.

Maintenant, ce n’est pas parce qu’un Atheris est en danger critique dans la nature, qu’il l’est forcément en captivité. En général, le nombre augmente très vite en captivité. Parce qu’il n’y a pas de prédateur et qu’il y a des soins. Ainsi, si celui-ci est nombreux en captivité, il n’y a pas de problème à en avoir sans les faire reproduire.

Enfin, il faut quand même prendre en compte que la reproduction est un besoin primaire comme nous être humain. Les empêcher de se reproduire, c’est de la maltraitance animale. Dans certains cas, les femelles peuvent faire une rétention d’œufs.

Les refuges ne sont pas quelque chose de mal. Parce qu’en fait les animaux y transite un temps. Puis il y a le transfert de ces animaux. Vers des parcs, des zoos et des éleveurs qui vont se charger de la suite. Les deux étants ainsi complémentaires. Bien entendu, s’ils sont stériles, il reste au refuge.

Vendre vos jeunes animaux n’est pas un mal, au contraire. En les vendant, vous avez plus de moyens d’améliorer le confort de vos animaux. Et donc d’améliorer leur bien-être.

Atheris desaixi
Source d’origne : Matthieu Berroneau (Atheris desaixi)

Le physique et le comportement des Atheris

Les Atheris sont des petites vipères. Aujourd’hui, tous les Atheris sont arboricoles, comme vous l’avez vue plus haut. Elles ont ainsi une queue qui est préhensile. Ce qui signifie qu’elles peuvent se pendre au bout de la queue sur une branche ou simplement sur un doigt. Bien entendu, il vaut mieux ne pas tenir une vipère à la main.

Le plus petit Atheris fait une taille de 18 cm au minimum à 38 cm maximum. Il s’agit de l’Atheris mabuensis. En sens inverse, la taille la plus grande est de 80 cm. Trois Atheris se partagent ce titre : l’Atheris anisolepis, l’Atheris matildae et l’Atheris squamigera.

La tête des Atheris est plus ou moins large et triangulaire avec les pupilles des yeux elliptiques. Ils sont verts pour la majorité avec des écailles plus ou moins carénées. Ces serpents aiment plutôt les forêts denses et les forêts boisées. Ils sont plutôt nocturnes et plus ou moins pas agressifs selon les espèces. L’Atheris chlorechis est plutôt peu sur la défensive, or que l’Atheris hispida est plutôt agressif.

Il n’y a pas vraiment de dimorphisme sexuel visible pour les Atheris, à l’exception de l’Atheris hispida. Chez quelques-uns, il y a une légère taille plus grande pour les femelles. C’est le cas de l’Atheris barbouri avec une taille de 35 cm pour les mâles. Et de 37 cm pour les femelles. Pour l’Atheris mongoensis, cela est plus voyant. Avec une taille de 42 cm pour les mâles et de 47 cm pour les femelles.

Les Atheris dans la nature

Personne ne dira le contraire, les animaux dans la nature c’est ce qu’il y a de plus classe. Et donc voici une vidéo sur l’Atheris squamigera d’un herping au Ouganda de MatVanGeo.

Les morsures et le venin des Atheris

Les dires de Stephen Spawls et Bill Branch

Selon les Africains et ceux que redis Stephen Spawls et Bill Branch, leur venin serait plutôt insignifiant. Et les morsures assez rares. Ce qui revient de nouveau à dire qu’ils sont peu agressifs en majorité. Ces rares morsures peuvent s’expliquer par le fait qu’ils sont nocturnes et puis qu’ils sont souvent à des endroits non-accessibles. Il est rare de les voir sur le sol, près des habitations ou traversant des terres agricoles.

Stephen Spawls et Bill Branch indiquent aussi que l’Atheris squamigera à causer des décès. Bien qu’il n’y a pas de détail clinique sur aucun de ces décès. Et quelques symptômes alarmants ont été ressentis suite à la morsure de l’Atheris chlorechis et de l’Atheris nitschei.

Donc, peut-être qu’ils sont plus dangereux, que nous leur accordons de crédit. Une vipère qui se nourrit de mammifères peut très bien avoir un venin qui est très toxique pour l’homme.

Ils existent des documentations sur plusieurs morsures d’herpétologistes et d’éleveur de serpents. Le venin semble être principalement cytotoxique. Enfin, les morsures qui en résultent sont douloureuses (souvent intense). Créant des enflures, des chocs, du sang qui est incoagulable et des nécroses.

Voilà pour le point de vue de Stephen Spawls et Bill Branch.

Les informations du Clinical Toxinology Resources

Regardons maintenant ce qui se dit de l’excellent site Clinical Toxinology Resources. Il s’agit de la référence sur les ressources toxinologique. Il y a 13 Atheris de répertoriés. Et leur degré de dangerosité, sur un baromètre de 6, est de 2,5. Ce qui est tous aussi puissant que certains Trimeresurus comme le Trimeresurus trigonocephalus ou le Trimeresurus venustus.

Bien entendu, c’est moins dangereux que les Naja, l’Ophiophagus hannah, les Dendroaspis ou les Oxyuranus.

Le venin de l’Atheris squamigera serait procoagulants. Ce qui signifie qu’il va empêcher le sang de circuler en devenant pâteux au lieu d’être liquide. Il s’agit donc d’un venin composé d’hémotoxine. Le site n’indique pas en revanche sa quantité parce qu’elle est inconnue. Le site indique aussi qu’il est probable qu’il y a des hémorragies suite à l’envenimation.

Les autres symptômes possibles, ne seraient pas présents. Tels que la neurotoxine (le cerveau), la myotoxine (les muscles), la néphrotoxine (les reins). Ainsi que la cardiotoxine (le cœur) et la nécrotoxine (les tissus vivants).

Pour eux, la dangerosité générale serait d’un possible grave envenimation avec potentiellement la mort. Les effets locaux sont une douleur locale, un gonflement, une ecchymose (un bleu) et des cloques.

Tout ceci coïncide avec les dirent de Stephen Spawls et Bill Branch.

Enfin, en regardant l’Atheris ceratophora, l’Atheris chlorechis, l’Atheris desaixi, l’Atheris hispida. Ainsi que l’Atheris nitschei, vous remarquerez que ce sont les mêmes informations. Auquel, vous comprendrez qu’il manque encore aujourd’hui énormément d’information sur le sujet.

Le traitement d’une morsure

À l’heure actuelle, il n’existe aucun anti-venin contre les Atheris. Ce qui est vérifiable sur le site de Clinical Toxinology Resources. Cependant, Stephen Spawls et Bill Branch indiquent que l’anti-venin des Echis avait eu des effets bénéfiques. Contre le venin des Atheris squamigera.

Suite à une morsure par un Atheris, le médecin devra regarder pour donner des antidouleurs. Il devra aussi vérifier la coagulation et faire des transfusions sanguines, si nécessaire. De votre côté, vous comprendrez que si votre groupe sanguin est courant, il y a moins de risque. Que s’il est rare.

Enfin, si vous êtes en France, il est bien de savoir qu’il existe une association pour les sérums, la BSA. La BSA signifie : Banque des Sérums Antivenimeux. Ceci est une alternative si vous ne voulez pas acheter vous-mêmes les sérums. Il y a cependant, quelques règles, notamment le fait qu’ils n’acceptent pas les personnes ayant des hybridations de serpents venimeux.

L’hybridation est le fait que vous accouplez deux espèces différentes. Cela peut-être par exemple un Atheris squamigera avec un Atheris chlorechis. Les descendants deviendront par la suite, ce que vous connaissez très bien, une race.

Que mangent les Atheris ?

C’est une question tout à fait justifiable, si vous comptez dans l’avenir élever des Atheris. Les Atheris sont pour la majorité omnivore. Ainsi, ils mangeront des petits mammifères, des petits oiseaux, des amphibiens, des petits sauriens, des petits poissons et des œufs.

Les juvéniles peuvent manger des invertébrés en petit pourcentage de l’ordre de 4 % à 5 %.

En outre, ils sont ophiophages, ce qui signifie qu’ils mangent d’autres serpents, de plus certain sont cannibales. Vous comprenez ainsi qu’il ne faut pas les mettre ensemble en dehors de la reproduction. Et de toute manière vous pouvez mieux les étudier et en prendre soin quand il y a une séparation. Si l’un deux devait avoir la diarrhée, c’est beaucoup plus simple de savoir lequel, vous ne pensez pas ?

Selon Gernot Vogel, l’Atheris hirsuta aurait un régime plus restreint se composant de mammifères, d’oiseaux et de sauriens.

L’Atheris hispida aurait un régime particulier dont il n’en dit pas plus. Enfin, il réserve cette espèce à des soigneurs ayant déjà une certaine expérience.

Pour en savoir plus sur les indications de Gernot Vogel. Je vous invite à vous procurer son livre Venomous Snakes of Africa.

Il a y indiquation que l’holotype de l’Atheris hispida avait mangé un escargot. Cette information vient du livre The Dangerous Snakes of Africa. Et le livre indique que les soigneurs qui en possèdent les nourrissent avec des rongeurs et des grenouilles arboricoles.

Le régime des anciennes espèces d’Atheris

Vous avez vu plus haut qu’il y avait deux anciens Atheris. Qui sont maintenant le Montatheris hindii et le Proatheris superciliaris. Peut-être aviez-vous un intérêt pour ces deux espèces. Et donc je vais vous révéler maintenant ce qu’il mange. Parce qu’ils ne sont pas aussi opportunistes que les Atheris, ce qui montre de nouveau une différence.

Le régime du Montatheris hindii se compose de sauriens et d’amphibiens. Alors que celui du Proatheris superciliaris mange des mammifères, des amphibiens et des invertébrés.

La réglementation des Atheris

Comme vous l’auriez déjà compris, il n’est pas illégal d’avoir des serpents venimeux dont les Atheris. Pour la majorité des pays. Ainsi, ce que vous pouvez voir sur la toile est faux. Ils ne sont pas illégaux, en revanche, vous devez en général obtenir un permis pour en avoir. Ce qui est tout à fait normal.

En France

La réglementation dit que vous devez obtenir un Certificat de capacité dit CDC, pour animaux non-domestiques. Et une Autorisation d’ouverture d’établissement dit AOE.

Il y a le Certificat de capacité non-professionnelle et le Certificat de capacité professionnelle. Avec un Certificat de capacité professionnelle, vous avez quelques avantages. Que ne peut pas avoir celui qui détient le Certificat de capacité non-professionnel. Les deux grosses différences sont que celui qui a le CDC professionnel pourra envoyer ses animaux par des transporteurs. Comme France Express.

Or, que celui qui n’a pas le statut de professionnel ne pourra pas. Enfin, le nom professionnel ne pourra pas non plus créer une entreprise dans ce domaine.

Je vous rassure, si vous souhaitez faire une reconversion par la suite. Il y a toujours la possibilité de créer une association déclarée. Et puis de mettre dans les statuts le montant de votre salaire. La seule grosse différence entre les associations et les sociétés, c’est que l’association ne peut pas distribuer les profits. Le reste étant possible, vous pouvez même engager des salariés.

Au niveau de l’obtention pour le non-professionnel, il s’agit de faire des formations à hauteur de 70 heures. Il y a 20 heures de théories et 50 heures de pratique, avec cela, vous avez un dossier à faire. Enfin, pour connaître la trame à suivre, il faut contacter la DDPP de votre région.

La DDPP signifie Direction Départementale de la Protection des Populations.

Pour obtenir le Certificat de capacité professionnelle, c’est plus compliqué. Parce que là, il faut 3 ans si vous n’avez aucun diplôme et aucun titre. Vous pouvez regarder directement sur la reglémentation officielle.

En Belgique

Si vous êtes en Belgique dans le Wallons, il vous faudra un permis d’environnement de classe 2. Pour cela, je vous invite à consulter le site officiel. Si vous êtes dans la région de Bruxelles, il semble que vous puissiez en avoir jusqu’à 6. Ensuite, il faut un permis de détention.

En Suisse

Si vous êtes Suisse, il faudra, vous renseignez auprès des Services des affaires vétérinaires (SAAV) de votre cantonale. Ils vous diront comment obtenir votre permis. En général, ils demanderont de base que vous ayez des terrariums d’une certaine taille. Les terrariums correspondent à la taille du serpent pour la longueur. La moité pour la profondeur et les deux tiers pour la hauteur.

En outre, il y aura des formations à faire.

La fiche sur la maintenance des Atheris

Le terrarium

Vous avez vu que les Atheris étaient arboricoles, de ce fait, les terrariums devront être plutôt haut que long. De plus, leur taille étant petite, il n’y a pas besoin d’une grande longueur. Vous pourriez partir sur dû 60 cm x 45 cm x 60 cm. Pour les espèces les plus grandes (80 cm).

De préférence, il vaut qu’il n’y qu’un serpent par espace de vie, surtout que certains Atheris sont cannibales.

Le sol

Ces espèces provenant plutôt de milieu humide. Il sera bien de préférer un sol bien drainant avec des billes d’argile, par exemple. Puis, il y a la réouverture par du substrat, comme de la fibre de coco ou de la tourbe blonde. Vous pouvez aussi rajouter de la sphaigne ou de la mousse.

Attention, quand même, à ne pas rendre les choses trop humides, parce que cela pourrait provoquer des maladies. N’allez pas au-dessus de 70 % d’humidité et seulement par période.

Le chauffage

Premièrement le terrarium doit avoir une bonne aération avec une air renouvelé. Pour cela vous pouvez utiliser des petits ventilateur d’ordinateur.

La température dépendra d’où il vient. S’il vient des montagnes, la température ne devra pas dépasser les 28 °C. Si pendant l’été la température va plus haut, vous devez utiliser un refroidisseur.

Les températures pourraient être de 24 °C à 26 °C au point chaud. Et de 20 °C environ au point froid. Enfin, pour la nuit compter dû 20 °C au point chaud et dû 18 °C au point froid.

Pour les autres espèces, les températures pourraient être de 27 °C à 30 °C au point chaud. Et puis de 25 °C à 26 °C au point froid. Ensuite, concernant la nuit, la température peut être de 21 °C à 22 °C au point chaud. Et de 19 °C à 20 °C au point froid.

Il y a le placement du moyen de chauffage au-dessus de l’espace de vie ou sur le côté.

Une bonne observation vous indiquera les réglages à effectuer.

L’éclairage

Pour la lumière une durée de 12 h par jour est suffisant. Puis, pendant la nuit, vous pouvez avoir une lumière rouge, si vous voulez les observer. Ensuite, le lux de la lumière devrait être de 1 500 lux à 2 200 lux. Au sol de l’installation, pendant la journée. Cela peut-être vérifié avec un luxmètre.

L’aménagement intérieur

Il est préférable que l’espace de vie comporte le strict minimum pour votre sécurité. Auquel, il y aurait par exemple un bol d’eau qu’il puisse s’hydrater. Quelques bâtons à différentes hauteurs, qu’ils puissent se percher. Une plante servant de cachette. Et une pierre au sol pour qu’il puisse faire ses mues correctement.

La reproduction des Atheris

Tous les Atheris sont ovovivipares, il est de même pour Montatheris hindii et le Proatheris superciliaris. Auquel, vous devriez vraiment faire attention qu’il n’y a pas d’ouverture dans vos terrariums. Par cela, je pointe du doigt la majeur partie des terrariums vendus. En effet, il y a des améliorations à faire pour les serpents ovovivipares. Et encore plus pour ceux qui sont venimeux.

Souvent, il y a des espaces comme au niveau des vitres coulissantes. Qui sont largement assez grand pour laisser passer les juvéniles. Ainsi, la solution est d’utiliser du joint de calfeutrage pour bien fermer les espaces des vitres. Il parait évident que vous ne voulez pas un serpent venimeux se promenant dans la pièce.

Si vous ne savez encore ce qu’est l’ovoviviparité, cela indique tout simplement que l’incubation est interne. Ainsi, la femelle fera une mise-bas des juvéniles. Elle ne pondra pas d’œufs à l’exception des œufs infertiles.

Comme il s’agit de serpent africain, il n’y a pas forcément besoin de faire une hivernation pour les faire reproduire. Vous pouvez simplement augmenter l’hygrométrie en faisant plus de pulvérisation afin de créer une sorte de saison des pluies.

Dans la nature, l’accouplement a lieu en octobre et en novembre et les juvéniles sortent en mars et en avril. En captivité, il y a des éleveurs qui vont préférer les accoupler en février ou en mars. Pour une sortie entre août et septembre.

Les juvéniles

Le nombre de nouveau-nés dépendra de l’espèce. Selon The Living Hazards Database, le nombre ne dépasserait visiblement pas les 15 juvéniles. Pour l’Atheris ceratophora, il y a l’indication d’une litière de 5 nouveaux-nés à 8 nouveaux-nés. Pour une taille de 15 cm. L’Atheris chlorechis aurait de 6 juvéniles à 9 juvéniles. Concernant l’Atheris desaixi, il y aurait environ 13 jeunes.

Plus loin, il y a l’Atheris nitschei qui aurait de 5 bébés à 13 bébés. Ensuite, vous avez l’Atheris rungweensis avec la même litière de 5 juvéniles à 13 juvéniles. Enfin, il y a l’Atheris squamigera avec une portée de 5 nouveaux-nés à 8 nouveaux-nés.

Une fois née, sortez-les du terrarium de la mère pour les mettre chacun dans un Faunarium. Ou d’autres boites du genre.

Après la première mue, vous pouvez commencer à leur donner à manger, avec des rosés d’un jour. Il se peut qu’ils prennent tout de suite ou pas. Puis, s’il refuse taquiner les quelques minutes, au bout d’un moment, ils prennent. Dans le cas contraire proposer d’autres proies. Enfin, en dernier recours, vous les gavez.

Quel Atheris vous conviendrait au départ ?

Plusieurs facteurs peuvent jouer dessus. Comme l’agressivité de celui, le maintient de celui-ci, le budget qu’il vous coûtera et votre envie.

Puis concernant l’agressivité des Atheris, en consultant l’avis de Gernot Vogel dans son livre : Venomous Snakes of Africa.

Le moins agressif et le plus facile seraient l’Atheris chlorechis. Il s’agit aussi d’un Atheris que vous trouverez assez facilement en captivité.

En second, il y a des Atheris ayant un danger variable, allant du plus bas au plus haut. Comme l’Atheris ceratophora et l’Atheris squamigera. Le maintien reste simple. Tous deux, Atheris ceratophora et Atheris squamigera sont trouvable facilement. Avec des prix qui changent selon la couleur.

D’autres Atheris ont un classement, comme ayant le danger le plus haut. Et il y a plutôt une réservation pour les éleveurs ayant déjà une expérience. Vous avez l’Atheris desaixi, l’Atheris hirsuta, l’Atheris nitschei et l’Atheris rungweensis. Sur ces Atheris seul l’Atheris nitschei est facilement trouvable en captivité. Et l’Atheris desaixi coûtera forcément plus cher parce qu’il y a le marquage.

Puis, il y a l’Atheris broadleyi ayant lui aussi une agressivité du plus haut niveau. Sans pour autant avoir une précision comme quoi, le soigneur devrait déjà avoir une expérience avec des Atheris.

Enfin, l’Atheris acuminata à un niveau du plus bas au plus haut. Avec une précision pour les éleveurs ayant déjà une expérience. Il en va de même pour l’Atheris hispida, l’Atheris katangensis et l’Atheris subocularis.

Pour terminer, en ce qui concerne le Montatheris hindii, il est plutôt pour les personnes ayant déjà une expérience. Avec un niveau de dangerosité au plus haut. Quant au Proatheris superciliaris il a un niveau de dangerosité de la moyenne au plus haut.

Le mot de la fin

Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Atheris. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Atheris. Sans avoir un permis pour cela (Sauf Bruxelles et autres exceptions.).

Pour réaliser votre rêve il fa falloir d’abord y aller étape par étape. C’est qui est facile, c’est juste une question de temps.

La première chose que je vous invite à faire, c’est de vous inscrire à ma liste de contact. Cela va vous permettre de gagner de nombreux avantages et surtout du temps.

En vous inscrivant gratuitement :

Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,

– Sébastien

PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur les Atheris.

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