Grand Est, FRANCE, le 27 avril 2022, le Trimeresurus insularis.
De : Sébastien KENNEL

Trimeresurus insularis de forme bleue, Serpent bleu, Crotale asiatique bleu, Vipéridés, Vipère, de l'île de Komodo
Source : Trent Adamson

Table des matières

La description du Trimeresurus insularis

Le Trimeresurus insularis a été pour la première fois décris en 1 977. Lorsqu’un scientifique l’a élevé au rang d’espèce, avant il faisait partie des sous-espèces au côté d’une autre ancienne sous-espèce. Vous verrez plus bas dans cet article, l’espèce sur laquelle elle a été liée.

C’est Eugen Kramer, un herpétologue suisse qui a élevé le Trimeresurus insulartis au rang d’espèce. Eugen Kramer est né en 1 921 et mort en 2 004. Il travaillait pour le Musée d’histoire naturelle de Bâle, dont il est sûrement né et mort dans cette ville, Bâle. Bâle est une ville suisse dans le canton allemand, elle est la troisième ville la plus peuplée de Suisse.

Les taxons du Trimeresurus insularis

Afin de pouvoir trier quelque chose nous créons une hiérarchie de noms que nous appelons les taxons. Ici, il s’agit de classer les animaux. Dans le cas du Trimeresurus insularis la hiérarchie est la suivante :

Vous avez d’abord le règne qui n’est autre qu’Animalia. En dessous, vous avez l’embranchement Chordata. Qui suit la classe Reptilia, puis il y a la sous-classe Lepidosauria. Ensuite, vous avez l’ordre Squamata, qui suit le sous-ordre Serpentes (serpents), qui lui suit l’infra-ordre Alethinophidia. Enfin, vous avez la famille Viperidae (vépéridés), qui suit la sous-famille Crotalinae (crotalinés).

À partir de là, vous avez le genre Trimeresurus et l’espèce insularis. En dessous, il pourrait y avoir la sous-espèce et éventuellement la race.

La chronologie des nouveaux taxons

Giannasi et al. continuent la reprise du taxon Trimeresurus insularis, en 2 001 et en 2 002 Kuch fait de même. Dans l’année de 2 004, Andreas Gumprecht et al., font la même chose.

Andreas Gumprecht est un Allemand né en 1 964 et vivant à Cologne. Il a commencé à élever des serpents en 1 979. C’est grâce à lui que plusieurs espèces asiatiques de serpents se trouvent aujourd’hui en captivité.

C’est quand 2 004 que Malhotra & Thorpe, propose de le reclasser dans un nouveau genre, le genre Cryptelytrops. Vous avez ainsi le nom : Cryptelytrops insularis.

Cryptelytrops est un genre qui est apparu en 1 860 par Edward Drinker Cope. Cope était un herpétologue et paléontologue américain, né le 28 juillet 1 840 et mort 12 avril 1 897.

Le genre Cryptelytrops devait séparer les Trimeresurus ayant des écailles supra-oculaires très réduites. La signification de Cryptelytrops vient du grec ancien. Sa composition est de trois mots : « kryptos » pour « cacher », « elytron » pour « enveloppe » et « ops » pour « œil »

Quelques années après, en 2 011, David Vogel et al. propose de mettre la proposition d’Anita Malhotra & Roger S. Thorpe entre parenthèses suite à la non-utilisation du genre Cryptelytrops. Ce qui donne comme nom Trimeresurus (Cryptelytrops) insularis. Nous appelons cela un sous-genre.

Wallach et al., en 2014, reviennent sur le nom de Trimeresurus insularis.

De nos jours, en 2022, les soigneurs préfèrent toujours utiliser le terme Trimeresurus. Même si certains utilisent parfois le taxon d’Anita Malhotra & Roger S. Thorpe ou de David Vogel et al.

Et ce n’est pas tout, il y a le nom oublié !

En effet, en 1 804, Lacépède avait donné le nom de Trimeresurus viridis. Visiblement, ils l’avaient oublié auquel la retenu de ce nom n’a pas eu lieu. Le nom viridis vient du latin et signifie tout simplement vert. Parce que oui la première forme découverte sont les formes vertes. De nos jours, vous voyez beaucoup la forme bleue en captivité, cela vient en fait de la demande des éleveurs.

Vous vous demandez peut-être qui est Bernard-Germain de Lacépède ? Il s’agit d’un zoologiste et homme politique français. Il est né le 26 décembre 1 756 à Agen et mort le 6 octobre 1 825 à Épinay-sur-Seine (Seine).

Les noms français pour le Trimeresurus insularis

Dans la francophonie, nous avons tendance à utiliser le terme « Crotale aux lèvres blanches ». Il s’agit d’un terme que je n’utiliserai pas, pour deux raisons principales. D’une part, ce serpent n’a pas forcément des lèvres si blanches que ça. Et la deuxième raison, c’est que ce nom porte à confusion avec d’autres Trimeresurus, notamment le Trimeresurus albolabris.

En anglais, nous avons la spécification « Crotale aux lèvres blanches des îles ». Ce qui permet de bien le différencier des autres Trimeresurus. Le souci avec ce nom, c’est qu’il est très long. Et qu’en francophonie nous avons tendance à préférer des noms courts.

Le second nom utilisé par les anglophones est « Crotale des îles de la Sonde ». Encore une fois, ici, le nom est long. En revanche, il a l’avantage de préciser sur quelles îles il se trouve.

Enfin, vous pouvez utiliser le nom de « Crotale insulaire » qui est simplement la reprise du nom scientifique. Qui est à mon sens le plus intéressant à utiliser, si nous n’utilisons pas le nom scientifique.

Plus loin, nous avons des noms qui correspondent à des formes. Vous avez le nom « Crotale de l’île de Komodo » ou « Crotale de Komodo » pour la forme bleu.

Vous avez aussi « Crotale de l’île de Wetar » ou « Crotale de Wetar » pour la forme jaune.

L’apparence du Trimeresurus insularis

Le Trimeresurus insularis à la particularité d’avoir plusieurs couleurs. Tout comme les Trimeresurus purpureomaculatus, Trimeresurus trigonocephalus ou bien encore les Trimeresurus mcgregori.

Nous avons trois voir quatre différences de couleur qui sont plutôt uniformes. Que j’ai tendance à nommée « forme », ce que je reparlerai plus bas.

Le plus classique à un dos qui est d’un vert flash. Vous pouvez le comparer à une pomme « Granny Smith » ou à un citron vert. Le second à un dos qui est d’un bleu flash, c’est sûrement le plus jolie des Trimeresurus.

Le troisième une couleur jaune flash que vous pouvez comparer à une banane ou à un citron jaune. Le dernier à un dos vert qui n’est pas de couleur flash. Vous pouvez le comparer à la couleur du gazon ou à une pomme verte classique.

Le ventre est de couleur vert-jaunâtre voir jaune pour les deux formes vertes. Il est bleu-blanchâtre, voir blanc pour la forme bleu. Et il est jaune, voir jaune-clair pour la forme jaune.

Les yeux sont souvent de couleur rouge comporte la forme, ce qui pourrait aider à le différencier. Notamment avec le Trimeresurus albolabris qui à plutôt une tendance à avoir des yeux jaunes. Il est à noter que ce n’est pas une garantie de fiabilité, vous en apprendrez plus, plus bas.

Les lèvres, le menton et les lignes

La lèvre supérieure est verte ou jaune pour les formes vertes. Elle est bleu-blanchâtre pour la forme bleu et jaune pour la forme jaune.

Pour la lèvre inférieure et le menton, ils sont en général verts pour la forme vert flash. Ils sont jaunes, pour la forme vert gazon et la forme jaune. Quant à la forme bleu, ils sont bleu-blanchâtre.

Pour la ligne faciale et la ligne du corps, elles sont de la même couleur dans un cas. Et de l’autre, elles sont blanches. Vous verrez plus loin, la raison à cette différence.

La queue, comporte la forme, est de couleur brunâtre, où rouge brique. Et elle est préhensile.

Fonctionnement de la reproduction

Tout comme le Trimeresurus purpureomaculatus ou le Trimeresurus trigonocephalus, le Trimeresurus insularis est ovovivipare. Ce qui signifie que les œufs incubent à l’intérieur de la femelle, en étant indépendants. Lors de la mise-bas, il peut y avoir des serpenteaux et des œufs non fécondés, que nous appelons « slug ».

L’hémipénis est différent du Trimeresurus albolabris, Trimeresurus macrops, etc. Celui-ci étant long calculante, or qu’il est long papillose pour les deux citées.

Un hémipénis est un des deux organes sexuels des mâles. Parce que oui en effet chez les squamates dont les serpents, il y en a deux pénis au lieu d’un. Enfin, ils n’utilisent pas pour autant, les deux en même temps.

Les écailles du Trimeresurus insularis

Les écailles sont un des points essentiels pour différencier les espèces entre elles. Car en effet, les scientifiques séparent rarement les espèces et les sous-espèces par des couleurs.

Le Trimeresurus insularis possèdent, au milieu du corps, 21 rangées d’écailles dorsales. Sur le ventre, il y a 156 écailles à 164 écailles pour le mâle. Et concernant la femelle, il y a 156 écailles à 167 écailles. Pour les sous-caudales, il y a chez les mâles 70 écailles à 75 écailles. Or que chez les femelles il y a seulement 54 écailles à 59 écailles. Au niveau des supras-labiales, il y a 7 écailles à 12 écailles.

Vous remarquez que grâce aux écailles, vous pouvez aussi faire la différence entre un mâle et une femelle. Et pas uniquement la différence entre espèces. Nous allons y revenir plus bas dans l’article.

Afin de limiter les risques, à partir de la dernière mue, vous pouvez compter les écailles. Et non à partir de l’animal lui-même, cela diminue grandement le risque de morsure.

L’aire de répartition du Trimeresurus insularis

La présence du Trimeresurus insularis concerne deux pays, il y a le Timor oriental et l’Indonésie.

En Indonésie, sa présence est sur les îles d’Adonara, d’Alor, de Bali, de Florès, de Java, de Kisar… Ainsi que de Komodo, de Lembata, de Lombok, de Padar, de Pantar, de Rincá, de Romang, de Rote, de Semau… Pour finir, nous avons aussi les îles de Sumba, de Sumbawa, du Timor occidental et de Wetar.

Cette dernière île signal la présence de la forme jaune du Trimeresurus insularis. Sans pour autant affirmer qu’il y n’aurait que cette forme sur cette île. Des formes jaunes du Trimeresurus insularis sont aussi présentes à l’ouest de l’île Java.

Il y a principalement la forme bleue sur l’île de Komodo. Et aussi il y a des deux formes de verts du Trimeresurus insularis. Rien ne dis qu’il n’y a pas aussi la forme jaune sur cette île.

Aire de répartition du Trimeresurus insularis
Source d’origne : la liste rouge de l’IUCN

La localité type vient de l’île de Timor dans la capitale administrative de SoE. Le prélèvement et la description d’un premier spécimen à un endroit correspond à la localité type.

Le Trimeresurus insularis dans son milieu naturel

Living Zoology vous fait la joie de vous montrer un Trimeresurus insularis dans son milieu naturel :

Merci à lui.

L’habitat du Trimeresurus insularis

Ce Trimeresurus se trouve dans les forêts de mousson sèches et dans les forêts tropicales denses. À des hauteurs allant jusqu’à 1 200 m à 1 500 m au-dessus de la mer.

Le climat est maritime, où il fait très chaud et humide. Les températures sont relativement très chaudes, entre 26 °C et 32 °C tout au long de l’année. Les périodes les plus sèches sont du mois de septembre au mois d’octobre.

L’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature), confirme l’altitude de 1 200 mètres au-dessus de la mer.

L’étymologie du Trimeresurus insularis

La composition de cette épithète est de deux mots latins. Le premier « insula » signifie qui signifie tout simplement « île » et « ris » qui veux dire « venant de » ou « sur ». Ce qui vous donne quelque chose comme « venant d’une île » ou « sur une île ».

Ce mot latin « insularis » se traduit en français, comme vous l’avez vu plus haut par « insulaire ». Qui à bien la signification d’un serpent venant d’une île.

Le comportement du Trimeresurus insularis

Le Trimeresurus insularis à un comportement relativement proche du Trimeresurus albolabris, avec une attitude légèrement plus sur la défensive. De l’autre côté comparé à un Trimeresurus purpureomaculatus ou à un Trimeresurus mcgregori, celui-ci est très peu sur la défensive.

Il aura donc tendance à être sur une branche et très peu sur le sol. Sa queue préhensile lui permet de suspendre vers le bas en attendant qu’une proie passe pour l’attraper. La proie attrapait, il ne la lâchera pas. Il attendra que celle-ci soit morte, avant de la mâcher pour trouver la tête. S’il ne trouve pas la tête, il fera comme la majorité des Trimeresurus. Il commencera par avaler la proie par-derrière jusqu’à la tête.

Il prendra sa posture en S vers le bas, à partir du moment où il a faim. Et principalement pendant la nuit, parce qu’il est nocturne. Ses fossettes thermosensibles lui permettant de détecter ces proies malgré sa mauvaise vision et qu’il est sourd.

Entre ses yeux et ses narines, il y a l’emplacement des fossettes thermosensibles. Or que la zone des fossettes chez les pythons et la majorité des boas sont aux niveaux des lèvres. Ses fossettes permettent de détecter les proies à sang chaud.

Une espèce à sang chaud est une espèce qui régule sa température, comme nous être humain. Or que les serpents ne régule pas leur température, elle dépend de la température environnante.

Les sous-espèces et les localités du Trimeresurus insularis

Les sous-espèces

Ce sont les scientifiques qui déclarent un animal comme une sous-espèce. Cela signifie qu’elle n’est pas une espèce à part entière. Ainsi, il y a un rattachement de celle-ci à une espèce.

Concernant le Trimeresurus insularis il n’y a pas de sous-espèce. En fait le Trimeresurus insularis était il n’y a encore pas très longtemps une sous-espèce.

C’est Nicholas Giannasi et al. qui ont décédé d’élever au rang d’espèce le Trimeresurus insularis en 2 001. Avant, il faisait partie du Trimeresurus albolabris auquel il avait le nom de Trimeresurus albolabris insularis. Il était au côté du Trimeresurus septentrionalis.

La raison de cette élévation au rang d’espèce est venue suite à une analyse par PLFA. Qui indique au final que le Trimeresurus albolabris et le Trimeresurus insularis ne sont pas monophylétique. Autrement dit, que les souches d’où ils viennent, ne sont pas du même ancêtre.

La PLFA signifie Polymorphisme de longueur des fragments amplifiés.

Les localités

Les localités sont ce qu’utilisent les soigneurs lorsque les scientifiques ne déclarent pas de différence pour une même espèce. Or, qu’ils viennent de différents endroits, qui ont créé des différences, notamment d’apparence.

Ainsi les éleveurs ne sachant pas si dans l’avenir, cela changera ou pas. Ils préfèrent faire une séparation à l’avance pour éviter tout futur hybridation et inter-grade.

Vous verrez plus loin dans l’article ce que signifient l’inter-grade et l’hybridation.

Concernant le Trimeresurus insularis, il n’y a pas de sous-espèce comme déjà indiqué et pas non plus de localité. Parce que même si nous parlons de Trimeresurus insularis de Komodo. Pour faire référence à la forme bleue, elle n’est pas tout seule, comme nous l’avons déjà vue plus haut.

Il en va de même pour la forme jaune. Nous parlons certes de l’île de Wetar pour la désigner. Sauf qu’il en reste pas moins qu’il y a aussi d’autres formes dans cette aire de répartition. Comme vous l’avez vue aussi plus haut.

Ainsi, j’aime plutôt parler de « forme » et cela n’engage que moi. Vous êtes libre de les différencier comme vous le souhaitez.

Les morphs et les hybridations du Trimeresurus insularis

Les morphs

Contrairement aux sous-espèces, les morphs ne sont pas lié à des différences, comme les écailles ou l’ADN. Ni aux localités pouvant se trouver au même endroit. Il s’agit en général d’un défaut génétique qui change la couleur ou le motif du serpent ou de l’animal.

Le défaut le plus courant est l’« amélanisme » ou la « tyrosinase », abregé « T- ». En langage courant, nous appelons cela « albinos » ou « lutino ». Dans le cas des serpents nous utilisons souvent le terme albinos. Or que chez les oiseaux nous parlons plutôt de lutino.

D’autres noms existent, nous avons le terme « variété » utilisé par l’état français. Le terme « mutation » plutôt utilisé dans le domaine des oiseaux. Et le terme « phase » plutôt utilisé dans le domaine des insectes.

Chaque défaut génétique à une hérédité, pour reprendre l’albinos, il est en généralement « récessive ». Ce qui signifie que les deux partenaires doivent avoir le gêne, pour ressortir la morph. Ils peuvent être d’apparences ou de porteur du gêne ce que nous appelons en général « het », chez les reptiles.

Les autres hérédités sont : « dominant » et « liée au sexe ». Dominant signifiera qu’il ne pourra être « het ». En revanche, il saura soit simple facteur soit double facteur.

Pour l’hérédité « liée au sexe », il n’y a pas de femelle qui peut être porteuse. Auquel la combinaison idéal est un mâle porteur du gêne et une femelle de la morph.

Nous pouvons aussi parler de co-dominance, qui est en fait le même défaut d’un gêne. Avec un pourcentage différent qui change ainsi l’apparence entre les deux spécimens.

Sur ce point, nous allons, nous arrêter parce que sinon nous allons nous retrouver avec un roman. Or qu’aujourd’hui en 2 022 il n’y a pas encore de morph concernant le Trimeresurus insularis.

Les hybridations

Il s’agit de faire accoupler deux espèces ensembles. Les serpenteaux qui en ressortent peuvent être stériles ou non. Tout dépendra de l’éloignement de chacun. Dans le cas où il se reproduirait, nous allons parler de génération, F1, F2, etc. Au bout de quelques générations, nous allons appeler cela une race, comme les animaux domestiques : chat, chien, cheval, etc.

Un exemple est d’accoupler un Trimeresurus insularis avec un Trimeresurus trigonocephalus. Les juvéniles pourront être fertile ou non.

Si nous accouplons deux sous-espèces ou deux localités différentes, nous allons alors plutôt parler d’inter-grade. Le fait qu’ils s’agissent d’animaux plus proches, rendre bien plus probable la fertilité. Et donc une future possibilité de créer une nouvelle race.

Ainsi, il y a plus de chance d’avoir des jeunes non-stériles. À partir d’un accouplement d’un Trimeresurus insularis avec un Trimeresurus albolabris. Les deux restants très proches, même si aujourd’hui, il y a la séparation de chacun en espèce à part.

Ceux qu’il faut comprendre, c’est plus il y a un éloignement entre les deux espèces. Plus les chances d’avoir des jeunes viables sont moindre. Ainsi, ce n’est pas la peine de tenter un accouplement entre un Trimeresurus insularis et un Trimeresurus mcgregori. Étant que le premier est ovovivipare et le second étant ovipare. Il y a peu de chances que cela marche.

Maintenant, dans le domaine des reptiles, la majorité des éleveurs ne le voient pas d’un bon œil. À tort ou à raison… Donc je vous conseille de ne pas aller dans ce sens. Du moins, si vous ne voulez pas avoir la foudre qui vous tombe dessus.

Retour sur les formes

Nous revenons maintenant sur l’histoire de ce que je nomme « forme ». Comme vous l’avez suivi, ces formes ne peuvent être des localités parce qu’elles se trouvent partiellement au même endroit.

Il y a donc des inter-grades naturels qui se font. Maintenant, la majorité des soigneurs ne voient pas cela comme une bonne chose à faire. Cela concerne le Trimeresurus insularis et d’autres Trimeresurus. Ce n’est pas le cas de tous, par exemple, il y a une tolération pour le Trimeresurus trigonocephalus. Il y a une raison à cela que vous découvrirez en lisant l’article.

Il y a quelques années en arrière, il y avait pas mal d’accouplement de formes différentes. Pour la plupart la forme bleue avec une des formes vertes. Dans l’espoir de faire ressortir la forme bleue, que la majorité des gens souhaitaient et souhaitent toujours avoir aujourd’hui. Bien avant les autres formes.

Sauf que le résultat est que les serpenteaux sortaient bleus en étant juvéniles. Et qu’ils finissaient avec le temps de couleurs vertes. Ainsi, la meilleure chose à faire est d’accoupler la même forme ensemble. Ce qui vous donnera une meilleure vision par autrui. Et cela vous permettra aussi de faire sortir la forme que vous souhaitez à 100 %. Si la souche est pure.

Les dimorphismes sexuels du Trimeresurus insularis

Les méthodes restent les mêmes que pour le Trimeresurus albolabris, elles sont donc plus faciles que celle du Trimeresurus purpureomaculatus. Quoi que cela reste très similaire, simplement que c’est plus facile.

Il y a trois méthodes mises en avant :
1. la forme de la tête, qui est soit ovale soit triangulaire,
2. les bandes ventrolatéral qui commencent sous l’œil de la tête,
3. et la sous-caudale qui commence au cloaque pour se finir au bout de la queue.

À cela, nous pouvons rajouter la taille des spécimens.

Selon KING OF WEKUK,

Le sexage visuel pour le Trimeresurus insularis est plus ou moins le même, que pour le Trimeresurus albolabris.

Et pour le Trimeresurus insularis, une attention plus détaillée est nécessaire, car certaines couleurs ont leurs propres astuces et méthodes.

La méthode de la forme de la tête

Il s’agit de la méthode la plus fiable pour sexer les Trimeresurus insularis. Elle s’applique aussi aux Trimeresurus cités plus haut : Trimeresurus albolabris et Trimeresurus purpureomaculatus. Qu’importe la forme cela est efficace pour les T. insularis comme pour les T. purpureomaculatus.

Si vous regardez au-dessus de la tête de vos Trimeresurus. Vous remarquez que les mâles ont une tête en forme d’œuf ou d’ovale. Or que les femelles possèdent une tête qui a une forme triangulaire.

Voici ce que raconte KING OF WEKUK à ce propos :

La forme de la tête de la femelle Trimeresurus insularis ressemble à un triangle.

Avec un diamètre de tête plus large et gras et qui semble plus dense. Alors que chez les mâles, c’est le contraire.

La forme de la tête chez les mâles ne semble pas former un triangle parfait. Elle ressemble à la forme d’un ovale ou comme un œuf. Avec un diamètre de tête plus petit et arrondi.

Cette méthode de la forme de tête est assez précise et nous pouvons l’appliquer aux trois couleurs du Trimeresurus insularis. À savoir la couleur bleue, la couleur jaune et la couleur verte.

Et si nous ne sommes pas sûrs de cette méthode de forme de tête, nous pouvons l’appliquer avec d’autres méthodes.

La méthode des bandes ventrolatéral

La méthode la plus courante est la visualisation de la ligne faciale, blanche ou jaune, sous l’œil. Qu’ils s’agissent de jeûnes ou non, celle-ci est généralement présente chez les mâles et des fois chez les femelles !

Cette ligne, qui a commencé sous l’œil, continue sur le reste du corps. Et confirme qu’il s’agit d’un mâle ou d’une femelle. Vous pouvez le faire avec les différentes formes vertes principalement.

Si la ligne n’est pas présente ou fine et blanche, cela est une femelle. Or que si la ligne est blanche ou jaune et assez épaisse, il s’agit d’un mâle.

Les mots de KING OF WEKUK à ce propos sont :

Les lignes sur le corps chez les femelles semblent faibles ou absentes. Bien qu’elles soient généralement de couleur jaune et qu’elles ne semblent que très fines.

Alors que chez les mâles, elles sont clairement jaunes ou blanches. Bien que parfois les mâles Verts, Bleus et Jaunes n’aient pas de lignes sur le corps.

Nous pouvons utiliser la combinaison de la méthode des lignes sur le corps. Et de la méthode de la forme de la tête.

Une attention particulière est nécessaire lorsque nous voulons appliquer la méthode des lignes sur le corps au Trimeresurus insularis. Car souvent, nous nous trompons. Lorsque nous essayons de sexer un serpent qui n’a pas de rayures ou de lignes ventrolatéral sur le corps.

Et si nous sommes encore confus, nous pouvons également utiliser la dernière méthode. Qui est la manière la plus précise et la plus simple à appliquer.

La méthode de la sous-caudale

La troisième méthode est au niveau de la queue, la queue des mâles étant généralement plus longue. Vous pouvez ainsi compter les écailles sous-caudales à partir de la mue.

La queue mesure en moyenne la moité de la taille du corps pour les mâles. Or, qu’elle ne mesure qu’un quart pour les femelles.

Voici ce que KING OF WEKUK en dit :

La longueur sous-caudale chez les femelles semble courte et grasse, par rapport à toute la longueur du corps. La longueur sous-caudale de la femelle ne représente que ¼ de la longueur totale de son corps.

Alors que la sous-caudale chez les mâles semble longue et mince, par rapport à toute la longueur du corps. La longueur sous-caudale des mâles est de 2/4 de la longueur totale du corps.

Autres méthodes

Enfin, à l’âge adulte, la femelle devrait être normalement bien plus grosse et grande que le mâle.

KING OF WEKUK indique au début quatre méthodes, puis au final, il ne parlera que de trois méthodes. Le titre de la quatrième méthode correspondait au motif du serpent.

En conclusion

Les trois méthodes principales marcheront pour les formes vertes. En revanche, la méthode par bandes ventrolatéral est nettement moins efficace pour les formes bleues et jaunes. Et l’ironie, c’est que la majorité des éleveurs l’utilisent à tort, ne faites pas cette erreur. Prenez l’habitude de préféré la méthode de la tête et celle de la queue.

L’idéal étant que vous ayez une maîtrise des différentes méthodes. Surtout que les méthodes de la tête et de la queue marchent très bien pour beaucoup de Trimeresurus. Comme le Trimeresurus albolabris et le Trimeresurus purpureomaculatus.

La biologie du Trimeresurus insularis

La taille et le poids du Trimeresurus insularis dépendra de son sexe et de comment vous les nourrissez. Normalement, la femelle est plus grande et grosse que le mâle. Vous pouvez compter sur une taille moyenne de 60 cm pour les mâles et de 80 cm pour les femelles. Avec une taille maximum de 85 cm.

Il s’agit de Trimeresurus qui sont arboricoles, tout comme le Trimeresurus trigonocephalus ou le Trimeresurus mcgregori. Ils possèdent une queue préhensile.

La queue préhensile lui permet de suspendre vers le bas sur une branche. Attendant qu’une proie passe à sa portée pour la frapper.

Ils sont assez omnivores avec une tendance pour les amphibiens avant tout, suivi des lézards. En captivité, la majorité des éleveurs leur impose des rongeurs or que ce n’est pas leur régime de base.

Vous pouvez leur donner aussi des oiseaux et des œufs. Concernant les juvéniles, vous pouvez même leur donner des insectes. Parce que tout cela, ils le mangent, à une certaine quantité dans la nature.

Tout type d’environnement leur convient, ainsi, vous les retrouvez dans des environnements humides ou secs.

La maturité sexuelle

De nos jours, nous ne reconnaissons plus la maturité sexuelle des serpents au niveau de l’âge. Elle se fait de plus en plus au niveau de la taille et de son poids. Les Trimeresurus dont le Trimeresurus insularis ne sont pas des exceptions.

Toutefois, nous n’avons pas forcément l’information concernant chaque Trimeresurus, ce qui est malheureusement le cas du Trimeresurus insularis.

Ainsi, pour avoir une idée, nous allons partir du Trimeresurus albolabris. Qui est le Trimeresurus le plus proche du Trimeresurus insularis.

Le Trimersurus albolabris aurait une taille maximum de 110 cm. Or que le Trimeresurus insularis aurai une taille de 85 cm maximum. À cela la maturité sexuelle du Trimeresurus albolabris femelle serait de 46 cm sans la queue. Et elle chercherait à s’accoupler à une taille de 52 cm environ.

Donc, avec les informations que nous avons maintenant, nous pouvons estimer la taille de maturité et d’accouplement du Trimeresurus insularis. Auquel nous obtenons la taille de 36 cm pour la maturité et la taille de 40 cm pour l’accouplement. Ce qui concerne les femelles. Bien sûr, cela est théorique et si cela ne marche pas, vous aurez au final des slugs. Les slugs étants des œufs non fécondés.

La reproduction

Comme la majorité des Trimeresurus, le Trimeresurus insularis est ovovivipare. L’ovoviviparité indique que toute la gestion est interne, il n’y aura pas d’œufs féconds pondus par la femelle. La femelle fera une mise-bas tout comme les mammifères avec une différence. La différence réside dans le fait qu’un cordon ne relie pas les œufs.

Il incube certes à l’intérieur de la femelle, sauf qu’ils sont indépendants. Quand la femelle fera sa mise-bas, il y aura ainsi des serpenteaux bien vivants et possiblement des œufs non-féconds.

La période de reproduction est à la fin de l’automne et au début de l’hiver. Ce qui correspond à la saison sèche dans leur aire de répartition ou courant du mois de novembre.

Note : à cette période, vous pourrez déplacer le mâle dans le terrarium des femelles. Ne faites pas l’inverse, les risques de complication étant plus grande.

La femelle gravide fait une gestation d’environ 6 mois, auxquels elle fera sa mise-bas. Les jeunes sorties seront plus ou moins sur la défensive et se cachant.

Ils sont aussi dès le départ autonome et venimeux. Leur venin est moins dangereux, sauf qu’ils ne sont pas capables de gérer encore l’injection de leur dose de venin. Ce qui les rend pas moins dangereux.

Note : malgré les risques, il faudra transférer chaque jeune dans un nouvel espace de vie. Dans l’idéal un par espace de vie. Comptez par porté, entre 5 nouveau-nés et 15 nouveau-nés en moyenne et jusqu’à 25 nouveau-nés. 

Les risques d’avoir un Trimeresurus insulris

Le venin

Le Trimeresurus insularis est comme tous les vépéridiés un serpent qui est venimeux et donc il n’est pas sans risques. Que ce soit pour vous ou pour votre entourage.

Son venin est principalement hémotoxique et contient aussi des cytotoxines. Les hémotoxines empêchent la circulation de l’oxygène dans le sang ce qui provoque des hémorragies. Quant aux cytoxines, elles vont détruire les cellules. Ce qui aura pour cause de créer des nécroses plus ou moins sévère.

La comparaison des venins

Selon l’excellent site de Clinical Toxinology Resources, le venin du Trimeresurus insularis à une valeur de 3,5 sur 6. Ce qui est identique au Trimeresurus albolabris. Il est donc plus virulent que celui du Trimeresurus trigonocephalus qui a du 2,5 sur 6. Et encore plus virulent que les Trimeresurus purpureomaculatus, Trimeresurus mcgregori ou Trimeresurus schultzei qui ont du 2 sur 6.

Nous pouvons aussi comparer à d’autres genres. Ce qui démontra que les Viperidae ne sont pas forcément moins vérulents que les élapidés. Comme par exemple le Laticauda colubrina, Serpent tricot rayé, qui a un venin estimé à 3 sur 6.

Ou encore un Dendroaspis angusticeps, Mamba vert de l’Est qui a un venin aussi de 3,5 sur 6. Bien entendu, il a un part de vérité. C’est bien chez les élapidés qu’il y a les serpents les plus venimeux. Tels que le Dendroaspis polylepis, l’Ophiophagus hannah et les Oxyuranus. De même, les Naja sont pour la plupart plus venimeux, ayant une note de 4 sur 6.

L’agressivité

Il s’agit d’un autre point important à prendre en compte, d’ailleurs, nous dirons qu’il est même plus important. Parce que même si le venin est moins puissant que celui d’un autre. Le principal problème est si vous vous faites mordre. À partir du moment où vous ne vous faites pas mordre, la dangerosité du venin n’est pas importante.

Concernant le Trimeresurus insularis, son agressivité est similaire à la majorité des Trimeresurus. C’est-à-dire qu’il n’est pas trop sur la défensive. Et qu’ils sont de bons candidats pour débuter avec les serpents venimeux.

Selon Gernot Vogel dans son livre, il indique sur une échelle de 1 sur 3, qu’il est au niveau 1. Or que d’autres comme le Trimeresurus mcgregori ou le Trimeresurus purpureomaculatus sont au niveau 3. Il indique aussi que ce serpent n’est pas sous réservation d’éleveur ayant une longue expérience.

Si le livre de Gernot Vogel vous intéresse, il s’agit de : Venomous Snakes of Asia.

Les sérums

Il est intéressant et tout aussi important de se renseigner sur les éventuels sérums disponibles sur le marché.

Nous revenons sur le site de Clinical Toxinology Resources pour voir ce qu’il en est. Il indique qu’il n’y a malheureusement pas d’anti-venin concernant le Trimeresurus insularis. Ce qui n’est pas le cas du Trimeresurus albolabris et du Trimeresurus purpureomaculatus.

Toutefois, si vous êtes en France, je vous invite à vous rapprocher de la BSA. Qui est la Banque des Sérums Antivenimeux de France.

En conclusion

Avec toutes ces comparaisons, la question reste : que risque-t-il de vous arriver en cas de morsure ?

Le risque du mort à ce niveau est généralement relativement rare. Pour une personne en bonne santé, qui n’est pas trop jeune ni trop vieille et qui n’a pas d’allergies. En revanche, il peut y avoir un risque de perdre un doigt ou un autre membre, voir un rein. Auquel, il est vraiment important de limiter les risques. Et de ne pas jouer avec le feu, comme nous pouvons le voir sur Internet.

Utiliser le matériel adéquat est vraiment important.

Les crochets pour manipuler les serpents quand c’est nécessaire. Les pinces de nourrissage pour nourrir celui-ci. Les pinces de prise pour récupérer les mues. Les tubes de blocage pour les soins et les sexages. Les bâtons liés à une pelle pour ramasser les d’éjections. Les boucliers pour se prévenir d’éventuels plongeons. Enfin les bacs avec des clipses pour le placer le temps du nettoyage.

Enfin penser aussi à avoir sous la main le sérum approprié, si possible, vous ne savez jamais. Et les gants de sécurité peuvent aussi être grandement utiles selon les cas.

Les statuts de conservation du Trimeresurus insularis

Comme tous les animaux il y a des statuts, des protections et des réserves pour les protégés.

Dans le cas des Trimeresurus insularis, le statut donner par l’UICN est la Préoccupation mineure. Elle date du 13 août 2 019 au moment où j’ai créé cet article. Ainsi, il y a très peu de risque de disparition de cette espèce dans la nature dans le moment présent.

Du côté de la CITES qui régule les transactions commerciales des animaux, l’inscription n’a pas encore eu lieu. Comme tous les Trimeresurus d’ailleurs. Ce qui est le cas aussi de la Convention de Berne, qui est l’équivalent européen.

Ainsi, vous pouvez très bien les importer du pays d’origine chez vous, pour peu que les deux pays l’autorisent. Auquel il ne faudra pas qu’il se trouve dans une zone ou dans une réserve protégée.

L’UICN signifie : Union internationale pour la conservation de la nature.

La CITES signifie : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.

La législation

Dans la majorité des pays, il vous faut un permis pour avoir des Trimeresurus insularis. En effet ces serpents étants venimeux, il y a des risques comme vous l’avez vu plus haut.

Dans le cas de la France

Il vous faut au minimum un Certificat de capacité non professionnel, dit CDC. Avec une Autorisation d’ouverture d’établissement, dit AOE. Pour cela, il vous faut demander à votre département la trame à suivre et effectuer 70 heures minimum de formations. Dans ces 70 heures, il y a 20 heures de théorie et 50 heures de pratique.

Dans le cas de la Belgique francophone

Il vous faut un permis d’environnement de classe 2, voir http://www.permisenvironnement.be.

Dans le cas de la Suisse

Il faut aussi un permis, auquel il faut que vous vous renseignez auprès des services vétérinaires fédéral et des cantonaux. De plus, il faut souvent que les terrariums face au minimum, en longueur la taille du serpent. La moitié pour la largeur et les ⅔ pour la hauteur.

Le marquage

Enfin, la CITES ne répertoriant pas les Trimeresurus, le marquage n’est pas nécessaire. Si demain les choses changent, il faudra faire marquer, vos Trimeresurus insularis, du moins dans l’Union européenne. Et en plus de cela en France vous devez aussi les inscrire à ce moment-là à l’I-fap. Société privée où l’acronyme signifie : Identification de la faune sauvage protégée.

La captivité des Trimeresurus insularis

L’expérience de Dick Visser

En 2 005, Dick Visser acheta ses premiers spécimens de Trimeresurus insularis. Il y en avait quatre en tout, non sexé et de forme jaune. C’était à Hamm, une ville Allemande. Une fois acquis, il les sexa un à un et plusieurs fois. Il indique que les faire sonder une fois n’est pas suffisant pour être sûr à 100 %. Et au final, il révèle qu’il y a avait deux mâles et deux femelles.

Il les a logées dans des terrariums pour crotale asiatique standard, qu’il fait lui-même. Chaque Trimeresurus ayant son propre terrarium. Il attendit après quelques semaines avant de commencer à proposer de la nourriture.

Les deux premier Trimeressurus insularis

Il déclare ensuite que l’une des femelles avait un problème sur la mâchoire inférieure, il y avait une enflure. Auquel il tenta de la soigner à l’aide de peroxyde d’hydrogène, d’oxytétracycline, d’injections de vitamines et de Neguvon®.

Note : le peroxyde d’hydrogène est un antiseptique, l’eau oxygénée lui est semblable, en moins épais. L’oxytétracycline est un antibiotique et le produit Neguvon® est un antiparasitaire.

Toutes ses tentatives furent malheureusement vaines. En dépit, du fait qu’elle eût mangé une fois, il la retrouvait morte juste deux semaines après son achat. Elle s’était couchée sur le sol du terrarium avec la tête dans la section aquatique.

L’un des mâles refusait simplement d’accepter toute nourriture. Il lui a offert pendant quatre mois et il est mort après cette période de quatre mois de jeûnes.

Les deux dernier Trimeressurus insularis

Le second mâle était robuste et il fallait quand même le persuader avec beaucoup d’effort pour le faire manger. Il ne mangeait pas volontairement et seulement quand il le « giflait autour de la tête ». À partir d’une souris sub-adulte décongelée, le crotale commençait parfois « accidentellement » à manger. Ce dans quoi il avait enfoncé ses crochets.

Néanmoins, ce serpent était actif, en bonne forme et très alerte. La seconde femelle était très facile, elle acceptait les proies vivantes, comme les proies décongelées données à la pince.

Cependant, les circonstances lui ont contraint de se séparer des deux serpents restant après huit mois de maintenance. Auquel Dick Visser ne peut pas en dire plus à propos de son expérience avec cette espèce de Trimeresurus.

Les notes de Dick Visser

Il explique ensuite que beaucoup de passionnés confondraient les Trimeresurus insularis qu’il avait, s’il était vert, plutôt que jaune. Pensant qu’il s’agirait de Trimeresurus albolabris. En effet certain Trimeresurus insularis ont le même vert feuille que celui des Trimeresurus albolabris. Seule l’aire de répartition et un examen morphologique approfondi permettent de les identifier correctement.

L’épithète spécifique insularis (insulaire) indique que l’espèce ne se trouve pas sur le continent asiatique. Il se trouve à la place sur les parties orientales de l’île de Java en Indonésie. Et plus loin à l’est sur les îles suivante, jusqu’au point le plus à l’est de Timor. Avec apparemment des exceptions pour les îles de Madura, de Moyo, de Sarau et de Roti. Sur place, il partage un habitat naturel avec le Trimeresurus albolabris.

La forme jaune du Trimeresurus insularis vient typiquement de l’île de Wetar.

La distinction par examen morphologique

Pour distinguer le Trimeresurus albolabris du Trimeresurus insularis, il faut que vous évaluiez le contraste de couleurs. Entre la mâchoire du bas et les parties du dessus de la tête. Laquelle est très distincte sur le Trimeresurus albolabris et qui est pratiquement non-existant sur le Trimeresurus insularis de couleur jaune.

Les écailles temporelles sont à peine carénées chez le Trimeresurus albolabris. Tandis que chez le Trimeresurus insularis elles le sont tout autant. Et le nombre d’écailles ventrales du Trimeresurus albolabris sont de 148 écailles à 173 écailles. Contre 156 écailles à 167 écailles pour le Trimeresurus insularis. Laquelle aide, s’il y a la particularité d’avoir une valeur plus petite ou plus grande.

Les deux spécimens ont en commun qu’il y a une fusion entre la première écaille supralabiale et l’écaille nasale.

Note : de nos jours, il y a aussi la confusion avec la morph albinos du Trimeresurus albolabris. Qui est aussi jaune ! Seul le Trimeresurus insularis de forme bleu peut-être reconnu par sa couleur. Dans les autres cas, vous pouvez suivre les indications de Dick Visser.

La distinction du Trimeresurus fasciatus

Le Trimeresurus fasciatus vient de l’île de Tanah Jampea. Et il est très étroitement lié au Trimeresurus insularis génétiquement. Selon David 2003, Giannasi 2004 et Malhotra 2004. Heureusement, pour les passionnées de terrariophilie, ces deux espèces sont clairement différentes par leurs motifs de couleur.

Les mêmes conditions

Les spécimens de Trimeresurus insularis ne ressemblent pas seulement à ceux des Trimeresurus albolabris. Ils requirent aussi exactement les mêmes soins.

Un élément d’information pourrait être utile ici : les conditions de climat sur l’île de Wetar. Situé juste à l’ouest de la soi-disant Ligne Wallace. Laquelle sépare l’Australie du royaume de la faune asiatique. Cette île abrite, des forêts feuillues et un mélange de végétations australiennes et de végétations asiatiques. Contrairement à la plupart des îles tropicales.

Le climat est tropical avec une période de mousson qui vient à la fin de décembre jusqu’à début mars. Qui voient des quantités considérables de pluie. La période la plus chaude et au même moment que la période la plus sèche. Elle débute en octobre et se termine en décembre avec des jours de températures quelques fois dépassant les 30 °C.

Les valeurs peuvent diminuer en dessous de 20 °C durant la période de mousson plus fraîche. Bien que cela n’arrive pas fréquemment et naturellement, seulement pendant la nuit.

Prenez ces facteurs en compte. Et considérez que le reste de leurs besoins d’élevages sont les mêmes que le Trimeresurus albolabris. À partir de là, vous pouvez considérer que l’élevage des Trimeresurus insularis est simple et non difficile.

L’une des théories de Dick Visser

… sur la couleur du Trimeresurus insularis sur l’île de Wetar.

Parce qu’il y a beaucoup d’arbres et d’arbustes, qui vont perdre leurs feuilles. Et qu’il y a une période sèche relativement longue chaque année. Le jaune et le brun sont des couleurs relativement communes sur l’île. Cela s’applique particulièrement sur le sol de la forêt et aussi sur les ramifications des hautes végétations.

Cela pourrait être la raison de pourquoi un camouflage jaune d’un crotale est mieux ici, qu’un qui serait vert ?

Est-ce que la période où les mâles recherchent des femelles pour s’accoupler. Coïncide-t-elle avec le moment où les feuilles sont sur le point de tomber ? Et donc, que les mâles bénéficie de leur belle coloration jaune, dans leur période la plus active.

Ces écrits viennent de son livre Asian Pitvipers.

Les conseils de Gernot Vogel

Selon lui, il faut un terrarium XL. Cela correspond à 0,75 x 0,5 x 1,0 x longueur du corps du Trimeresurus. C’est pour un à deux spécimens, où il faut rajouter 20 % pour chaque spécimen supplémentaire. Il n’y a pas besoin de faire de l’hivernation pour les faire reproduire. Ils sont ovovivipares et arboricoles. Ils sont ubiquistes, ce qui signifie qu’ils aiment tout type de biotope.

En outre, ils sont plutôt nocturnes et crépusculaires. Et leur agressivité sur une échelle de 3 et de 1, soit le minimum. Enfin, ils sont carnivores avec une attitude opportuniste, ainsi, vous pouvez donner un peu de tout. Des oiseaux, des lézards, des amphibiens et bien sûr des rongeurs.

L’avis d’Objectif Reptiles

Le site suisse Obectif Reptiles, peu vous donnez quelques éléments supplémentaires et des confirmations.

Vous retrouvez par exemple le nom français Crotale insulaire bleu, ça, c’est bien nous sommes de même avis :-).

L’indication comme quoi il est venimeux et qu’il faut un permis en Suisse.

Selon eux, la taille est de 60 centimètres à 80 centimètres pour ce Trimeresurus.

Il n’y a pas de CITES comme je l’ai dit plus haut.

Ensuite, il indique leur prix de vente, dont j’en parlerai juste plus bas, laissez moi juste finir ces informations.

Pour la description, il rajoute que le Trimeresurus insularis est arboricole et crépusculaire.

La composition de son régime est de rongeurs, d’oiseaux et de reptiles.

Comme quoi il vient de l’île de Komodo et qu’il aime les forêts.

Selon eux, il a un tempérament qui est craintif et donc qu’il peut se défendre.

Puis ça nous révèle qu’il vit entre 15 ans et 20 ans en moyenne.

Concernant la reproduction, il est ovovivipare et pond entre 5 œufs et 15 œufs.

Enfin, pour la maintenance, il conseille une température de 26 °C à 29 °C pendant le jour. Et pour la nuit, il indique une température de 22 °C à 24 °C. Pour terminer, l’hygrométrie qu’ils conseillent est de 60 % à 70 %. Et les exigences minimales pour le terrarium, selon l’OPAn sont de 1 mètre sur 0,5 mètre sur 0,7 mètre.

L’OPAn est l’acronyme de : Ordonnance sur la protection des animaux.

Le prix des Trimeresurus insularis

Il se peut que comme bon nombre de personnes que vous recherchez un prix pour cette espèce. Maintenant, le prix n’est qu’un nombre indiqué ou affiché par une entité. Il n’est pas forcément le prix que vous devez donner ou qu’il vaut selon la demande et l’offre. Il est à vous à la base de savoir combien vous êtes prêt à donner pour.

De la même façon, que c’est à vous de savoir quelle forme vous voulez. Selon la couleur : bleu, jaune, vert, il n’y aura pas la même demande.

En revanche, qu’importe la forme, le nombre de jeunes sera toujours entre 5 œufs et 15 œufs en moyenne. Avec une reproduction assez facile.

L’âge de celui-ci joue aussi sur le prix, les juvéniles sont en général à moindre coût que les adultes.

Maintenant, vous avez quand même sûrement le ressentie d’avoir besoin d’une base. Si nous revenons sur Objectif Reptiles, le prix qu’il demande pour un Trimeresurus insularis bleu est de 800. Nous supposons que c’est des francs suisses, ce qui fait environ 765 euros.

Est-il un particulier ou un professionnel ? C’est à voir. Et de quand ça date, cette annonce ?

Les Trimeresurus insularis bleu sont les plus demandés. Et ce sont aussi ceux que nous voyons le plus de nos jours. Est-ce que Dick Visser à l’époque avait payé quelque chose comme 3 000 € pour les quatre Trimeresurus insularis jaune ?

Les places de marché (marketplaces)

Afin de compléter votre connaissance sur les prix, vous pouvez aller sur les bourses et les expositions. Notamment étrangère si vous êtes en France, les plus connue sont Hamm et Hamburg, tous deux en Allemagne.

Et vous pouvez aussi aller regarder sur des places de marché en ligne.

Il y a la place de marché Enimalia, qui est assez généraliste sur les animaux. Au moment où j’ai créé cet article, je vous trouvais 0 annonce ! Et là vous pensez peut-être que c’est du coup rare d’en trouver ?

Toutefois en regardant sur un autre marché, qui porte le nom de Terraristik. Qui concernant ainsi les animaux de terrarium uniquement. Je vous ai trouvé 11 annonces de vente. Sur ces 11 annonces, il y en avait dix annonces pour les bleus. Une seule annonce pour les jaunes et zéro pour les verts.

Sur toutes ces annonces, annonce seulement trois vendeurs ont pris la peine de mettre les prix. Le premier vendait une femelle bleue de 2021 pour 480 €. Le second vendait des bébés bleus pour 530 € pièce, 900 €, les deux et 2 400 € les huit. Vous remarquerez que les photos ne sont pas contractuelles, soit il s’agit de vert pomme.

Enfin la troisième annonce concerne des Trimeresurus insularis jaune, la paire étant proposée à 600 €.

Trimeresurus insularis bleu jaune vert serpent annonce terraristik
Source : Terraristik

Avec cela, vous devriez déjà avoir une meilleure idée de combien vous êtes prêt à débourser pour.

Le mot de la fin

Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Trimeresurus insularis. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Trimeresurus insularis. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).

Pour réaliser votre rêve il fa falloir d’abord y aller étape par étape. C’est qui est facile, c’est juste une question de temps.

La première chose que je vous invite à faire, c’est de vous inscrire à ma liste de contact. Cela va vous permettre de gagner de nombreux avantages et surtout du temps.

En vous inscrivant gratuitement :

Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,

– Sébastien

PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur le Trimeresurus insularis.

5 réponses

  1. Bonjour,
    Merci beaucoup pour l article il est top
    Savez vous pourquoi certains trimeresurus insularis on les yeux gris et pas rouge
    Merci de votre réponse au plaisir de vous lire.

    1. Bonjour dominique,

      De rien pour l’article.

      Alors, oui, je peux, vous confirmez que certains Trimeresurus insularis bleu ont les yeux gris. En revanche, il n’y a pas de raison particulière. Ils sont plus rares que ceux qui ont des yeux rouges et certains vendeurs en demande des fois un peu plus.

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