Grand Est, FRANCE, le 28 mars 2022, le Trimeresurus albolabris.
De : Sébastien KENNEL
La description du Trimeresurus albolabris
John Edward Gray a décrit le Trimeresurus albolabris en 1 842. C’était un zoologiste britannique né à Walsall le 12 février 1 800 et mort le 7 mars 1 875.
Ce crotale asiatique a eu le droit comme la majorité des espèces à plusieurs taxons. Quelques nominations sont Cryptelytrops albolabris ou comme Trimeresurus (Cryptelytrops) albolabris. Dans cet article, nous allons utiliser le terme Trimeresurus albolabris qui est le nom le plus utilisé.
En ce qui concerne le nom français, le plus commun, il s’agit de : Crotale des bambous. L’utilisation de Crotale à lèvres blanches se fait aussi. Et ce même que ce Trimeresurus n’a pas forcément toujours les lèvres blanches !
Les noms « fer de lance » ou « vipère » remplacent des fois le nom « crotale ». Ce dernier, « vipère », étant incorrecte, parce que celui-ci possède bien des fossettes thermosensibles. Ce qui est d’ailleur le cas de tous les Trimeresurus.
L’apparence
Comme tout Viperidae (vipéridés), le Trimeresurus albolabris à une tête qui est triangulaire contrairement à d’autres espèces de serpents.
Il possède des yeux ayant des pupilles verticales, elliptiques, ressemblant un peu aux yeux des chats. D’un jaune doré pour la majorité, parfois rouge sont ses iris. Ceux qui peux aider à sa reconnaissance, certains Trimeresurus ayant des yeux d’une autre couleur…
La ligne faciale qui commence sous l’œil est de couleur blanche ou verte selon les cas. Vous connaîtrez la raison, juste un peu plus bas, laissez-moi juste le temps de finir cette description.
La lèvre supérieure du Trimeresurus albolabris est en général jaune voir jaune-blanc et des fois, elle est verte. Concernant la lèvre inférieure, elle est de couleur jaune parfois vert, il en va de même pour le menton.
Le dos et les flancs du corps sont de couleurs vert clair. Et le ventre est de couleur jaune-verdâtre, jaune clair voir blanc. Une ligne du corps peut-être apparent de couleur blanche séparant les flancs du ventre. Il s’agit d’un serpent ayant une taille maximum de 110 cm selon Dick Vesser. Son corps est plutôt svelte et fin.
La queue change de couleur pour un mélange de rouges briques et de marrons. Elle est préhensile ce qui lui permet de se maintenir sur la branche.
Les femelles sont ovovivipares ce qui signifie que l’incubation des œufs se fait en elle sans cordon d’alimentation.
Les mâles ont un hémipénis de type long papillose qui aide à la reconnaissance de l’espèce.
Les dimorphismes sexuels du Trimeresurus albolabris
Le Trimerssurus albolabris peut se reconnaître par trois dimorphismes sexuels.
Le premier que nous avons déjà vu plus haut est la ligne faciale qui commence juste en dessous de l’œil. De couleur blanche pour les mâles et verte pour les femelles.
Le second dimorphisme sexuel est la ligne blanche séparant les flancs du ventre. Là aussi elle est blanche et complète celle qui commence sous l’œil du Trimeresurus. De même cette ligne blanche indique qu’il s’agit d’un mâle.
Enfin, le dernier dimorphisme sexuel est la taille et le poids de ces Trimeresurus albolabris. Les femelles ont une taille moyenne de 70 cm à 95 cm. Or que les mâles ont une taille de 40 cm à 70 cm. Concernant le poids moyen, il est de : 250 g à 350 g pour les femelles. Et de 60 g à 90 g pour les mâles. Ce qui laisse les mâles bien plus svelte que les femelles qui seront plutôt corpulentes.
Astuce : pour connaître la taille de votre serpent venimeux, vous pouvez le mesurer à partir de la mue. Celle qu’il vient de faire. Ce qui vous diminu un maximum le risque de vous faire mordre.
L’aire de répartition du Trimeresurus albolabris
Le Trimeresurus albolabris utilise une vaste répartition géographique. Commençant par le Bangladesh, puis la Birmanie, le Cambodge et de la Chine. Les provinces de Chine concernné sont : Fujian, Guangdong, Hainan, Hong Kong, Jiangxi, Guangxi, Guizhou et Yunnan.
Puis il est aussi présent en Indonésie, dans les régions de Bangka, de Java, de Madura et de Sumatra. Enfin, il est aussi présent à Laos, à Macao, en Malaisie, au Myanmar, au Népal, en Thaïlande et au Viêtnam.
Sa présence est incertaine en Inde dans les Îles Andaman-et-Nicobar.
Le Trimeresurus albolabris dans un milieu contrôlé
Паттайя татуировка (Pattayya tatouirovka) vous montre un jolie Trimeresurus albolabris.
Merci à lui.
Note : il vaut mieux ne pas faire la même chose…
L’habitat du Trimeresurus albolabris
Le Trimeresurus albolabris est un crotale qui s’adapte partout avec une aire de répartition relativement grande s’adaptant à différents climats.
Vous pourrez le retrouver dans la jungle, dans l’herbe et dans les mangroves des côtes. Dans les forêts tropicales denses ou ouvertes, dans les tranchées et les fossés et entre les roseaux, les cannes. Et bien entendu dans les bosquets de bambous comme indiquer par un de ses noms français.
En outre, vous le retrouverez aussi dans les zones urbaines. Comme dans les jardins publics et privés, dans un arbre au milieu d’une place publique et dans les parcs.
Il se retrouve aussi dans les zones rurales dans les hangars et les granges des fermes et dans les plantations. Même dans les maisons et les cabanes.
Enfin, celui-ci se retrouvera aussi au niveau des rizières, des ruisseaux et des canaux.
Selon l’UICN, la limite d’élévation du Trimeresurus albolbris est de 1 200 mètres au-dessus de la mer. L’UICN est une organisation mondiale non-gouvernementale de la conservation de la nature.
L’étymologie du Trimeresurus albolabris
L’épithète du Trimeresurus albolabris, « albolabris » provient du latin, composé de deux mots. Le premier « albus » qui signifie en français « blanc » et le second « labrum » qui veux dire lèvre. Ainsi, vous obtenez le nom « lèvre blanche », d’où le nom en français « Crotale à lèvres blanches ».
Vous aurez pu croire que cela veut dire « arboricole », ce qui y ressemble, de plus que ce serpent est arboricole. Cependant, comme vous venez de le voir, ce n’est pas le cas.
Le comportement du Trimeresurus albolabris
Comme d’autres serpents arboricoles et venimeux celui-ci attaquera la proie la gardera dans sa gueule sans bouger. Jusqu’à que la proie devienne immobile. Une fois quelle est immobile et donc morte, celui-ci commencera à mâcher sa proie toute entière.
En général comme tout serpents, le Trimeresurus albolabris commencera par avaler la tête de la proie. Dans l’autre cas, il avalera la proie en sens inverse. De l’arrière train à la tête en étant contraint de donner plus d’énergie pour l’avaler.
Selon certains soigneurs, cela viendrait du sens des poils. D’autres comme Dick Visser ne sont pas d’accord avec ça. Expliquant que quand le serpent produit sa salive les poils se retourneront dans le sens inverse. Et donc que cela n’explique pas le temps supplémentaire pour avaler la proie.
En outre Dick Visser, indique qu’il a pu observer le nourrissage d’une souris à l’envers. Que le serpent avait régurgité, les poils était bien à l’envers du à la salive.
Les sous-espèces du Trimeresurus albolabris
De nos jours, il n’y a aucune sous-espèce de Trimeresurus albolabris reconnu. Il y avait jadis deux sous-espèces : Trimeresurus albolabris insularis et Trimeresurus albolabris septentrionalis. Elles sont devenues des espèces à part entière depuis 2 001 par Giannasi et al.. Selon les auteurs d’aujourd’hui, le classement de ses espèces va dans le genre Trimeresurus ou dans le genre Cryptelytrops.
Les morphs du Trimeresurus albolabris
Par morph vous comprendrez un défaut génétique qui change la couleur de l’espèce. Ce terme à plusieurs synonymes comme mutation, variété, phase, etc.
Chez le Trimeresurus albolabris il y a une mutation qui est l’albinos, qui est récessive. La récessivité signifie que les deux parents doivent porter le gène pour que des juvéniles puissent sortir dans cette morph.
Les yeux étant affectés par ce défaut génétique, la consigne est de ne pas accoupler deux Trimeresurus albolabris albinos ensemble. Et ceux même si cela donne 100 % d’albinos, parce que les jeunes pourraient se retrouver aveugle.
La meilleure solution que vous pouvez faire est d’assembler un Trimeresurus albolabris albinos avec un Trimeresurus albolabris het albinos.
Cette combinaison permettra d’avoir 50 % d’albinos et 50 % de standard (vert) het albinos.
Dans le jargon des serpents « het » signifie porteur du gêne.
L’apparence du Trimeresurus albolabris albinos est plutôt de couleur jaune. À laquelle nous pourrions nous demander pourquoi ne pas l’avoir appelé « lutino ». Comme c’est le cas de beaucoup d’animaux vert qui devienne jaune par ce défaut. Scientifiquement, nous parlons d’« amélanisme » ou « tyrosinase » dit « T- ».
Les lèvres supérieures et inférieures sont de couleur jaune, tout comme le dos. Le ventre est de couleur jaune clair tout comme le menton. La ligne faciale chez les mâles reste de couleur blanche, ainsi que la ligne du corps. Chez les femelles, la ligne faciale est jaune. La queue reste de couleur rouge-marron est les yeux deviennent de couleur orangée plutôt que de couleur jaune.
La biologie du Trimeresurus albolabris
Il s’agit d’un serpent principalement arboricole et un peu terrestre, de couleur verte, qui se fond parfaitement dans le décor. Sa queue étant préhensile. Elle lui permet de se déplacer aisément dans les arbres. Lorsque il se met à chasser à l’heure du crépuscule ou de la nuit. Lorsqu’il a faim, il va suspendre en posture de « S » sous la branche la queue le retenant.
Lorsqu’une proie passe à sa portée, il frappera celle-ci. Et va la retenir dans sa gueule jusqu’à que celle-ci ne bouge plus. Une fois qu’elle ne bouge plus il va commencer à l’avaler.
Les proies sont en général des geckos et d’autres lézards. D’autres animaux complètent son menu comme les amphibiens notamment des rainettes. Les petits oiseaux, les chauves-souris et les micro-mammifères tels que les petits rongeurs sont aussi de la partie.
La maturité sexuelle dépendra de sa taille. Elle est d’environ 46 cm pour les femelles et de 41 cm pour les mâles. La femelle commencera à chercher à se reproduire lorsqu’elle aura une taille d’environ 52 cm.
Les accouplements se font pendant la saison sèche qui a lieu en novembre. La gestation durera environ 6 mois. Auquel la femelle mettre bas d’une portée d’environ 6 à 15 serpenteaux et jusqu’à 25. Ici, il s’agit d’une espèce ovovivipare qui pourrait donc sortir des « slugs », œufs non fécondés, infertiles.
Les nouveau-nés déchireront leur annexe embryonnaire une fois expulsée de la mère. Et seront immédiatement autonomes, cherchant des petits lézards et des insectes comme source de nourriture. Ils resteront généralement au sol caché sous le couvert végétal.
Les risques du Trimeresurus albolabris
Quelle est l’agressivité du Trimeresurus albolabris ? Y a-t-il un sérum en cas de morsures ? Ce sont sûrement des questions que vous vous posez.
Le Trimeresurus albolabris est le Trimeresurus généralement part lequel la majorité des éleveurs commences. Parce que justement, il s’agit d’un Trimeresurus qui n’est pas sur la défensive en général. En revanche, il est très agile.
Dans le livre de Gernot Vogel, le classement de son comportement est au niveau 1 sur une échelle de 3. Ce qui signifie qu’il fait partie des moins agressifs. Il est aussi conseiller pour débuter par Yannick Berthouh.
Le livre de Gernot Vogel cité est : Venomous Snakes of Asia.
Concernant les sérums parce que oui, en effet, les Trimeresurus sont des serpents venimeux. Le site de Clinical Toxinology resources indique qu’ils existent 5 sérums. Ils proviennent d’Inde, de Taiwan et de Thaïlande. Concernant les disponibilités en France, il faut voir avec la BSA (Banque des Sérums Antivenimeux).
Le taux de mortalité par morsure d’un Trimeresurus albolabris non traité, serai de 1 % à 10 %. Cette information vient aussi de Clinical Toxinology resources.
Le venin du Trimeresurus albolabris est principalement cytotoxique. Ce qui crée notamment des nécroses et des œdèmes. En outre, il contient des hémotoxines qui agissent sur le sang. Et des cardiotoxines agissent sur le cœur.
La position des deux crochets à venin des Trimeresurus est à l’avant de la gueule. Ils sont flexibles. Nous les appelons solénoglyphes.
Les statuts de conservation du Trimeresurus albolabris
Le Trimeresurus albolabris n’a pas de restriction au niveau des échanges commerciaux (CITES). Ainsi, vous pourrez les importer qu’importe d’où ils viennent. À partir du moment que les deux pays l’autorisent. Il n’y aura donc pas non plus besoin de les identifier ou de les inscrire à l’I-fap. Si vous êtes français.
L’acronyme CITES signifie : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction. Et l’acronyme I-fap signifie : Identification de la faune sauvage protégée.
Concernant l’UICN, il considère que le statut du Trimeresurus albolabris est de Préoccupation mineure, depuis 2 012. Ainsi importer celui-ci de la nature ne risque pas aujourd’hui, en 2 022, de créer son extinction.
Maintenant, celui-ci étant très bien reproduit en captivité. Il vaut mieux par simplicité se les procurer comme tel. Parce que vous éviterez ainsi tous les problèmes de santé et de maladies. Outre la difficulté à les nourrir, s’ils viennent de la nature.
Enfin, cela crée aussi une perte dans la nature. Voir une double perte si vous ne comptez pas le faire reproduire.
La captivité du Trimeresurus albolabris
Selon Dick Visser,
Ce serpent peut-être maintenu en captivité de différentes manières. Dick Visser explique dans son livre, qu’il a maintenu son tout premier Trimeresurus albolabris dans un terrarium en verre. Avec un grand conteneur d’eau et une couche épaisse de feuilles de Ficus benjamina.
Le livre cité de Dick Visser est : Asian Pitvipers.
Il indique que le serpent mangé avec facilité. Quand il lui lâchait une souris subadulte, en 10 minutes le Trimeresurus l’attrapait et la consommer avec appétit.
Dick Visser révèle qu’il a toujours gardé en captivité chaque Trimeresurus albolabris seul. Parce qu’il avait entendu que cette espèce pouvait être cannibale (comp. Sundström Internet and Gumprecht 2006), ceux qu’il lui a toujours convenu.
Il explique que les Trimeresurus arboricoles, dont le Trimeresurus albolabris ont une caractéristique spéciale. À rapport d’autres serpents venimeux qui se passe pendant la nuit.
La nuit, ils se suspendent sur la branche avec la tête pointant vers le bas en posture de S. Ils sont en fait en quête de proie. Ainsi, quand il passait devant le terrarium, ceux-ci agissaient. Comme si une guêpe les avait piqués. S’effleurant intensément sa langue et plongeant même quelques fois sa tête contre la vitre.
Pendant des heures la garde de cette posture peut-être faite, la queue enroulée sur la branche. Ce qu’ils font rarement pendant la journée.
Ici, vous pourrez comprendre qu’il faut une certaine profondeur dans le terrarium. Les branches ne doivent pas être trop près de la vitre. Afin d’éviter qu’il se cogne sur la vitre, si vous devez passer pendant la nuit.
Le nourrissage
Les Trimeresurus albolabris étant nocturne, le nourrissage devrai ainsi se faire de préférence pendant la nuit, voir au crépuscule. Bien que certains individus attrapent et mangent leurs proies facilement pendant la journée.
Cela est aussi applicable aux juvéniles. Dick Visser indique que concernant les très jeunes Trimeresurus albolabris, ils peuvent se mettre dans cette posture en S. Pour signaler la préparation à la chasse et ceux en pleine journée de temps en temps.
Dick Visser indique aussi qu’il préfère nourrir les serpents en croissance passivement. Autrement dit avec du mort et qu’à l’âge adulte, il laissera des proies vivantes sur le sol du terrarium. Pour laisser le serpent les attraper de lui-même. Il indique qu’il nourrit seulement les très jeunes serpents à la pince. Parce que les très petites proies ont tendance à se noyer dans la zone aquatique.
Les proies qu’il donne à ses Trimeresurus ne sont pas uniquement des souris. Il donne aussi des petits oiseaux, des grenouilles, des lézards, et même d’autres serpents. S’ils sont cannibales. Et concernant les jeunes, ils donnent aussi des insectes.
La température
Certains soigneurs indiquent que les Trimeresurus albolabris sont tellement simple à garder en captivité. Que vous pourrez les maintenir dans une boîte à chaussure. Ce que Dick Visser rétorque, en disant que oui, c’est possible. Et qu’il est préférable de les maintenir dans des conditions chaudes et humides des régions tropicales dans un terrarium.
Pour ceux qui sont des températures, il dit que les Trimeresurus albolabris sont dans des températures confortables. Lorsque qu’elles sont entre 30 °C et 18 °C. Selon son graphique, il maintient ses Trimeresurus albolabris entre 20 °C et 28 °C pendant l’été. Et entre 14 °C et 21 °C pendant l’hiver.
Il indique que vous êtes dans la bonne zone de températures. Si vous suivez les mêmes conditions que l’éleveur, d’où viennent vos Trimeresurus albolabris. Pour les spécimens venant de la nature, il dit qu’il se réfère au climat de la région.
Note : de nos jours, il n’est plus nécessaire pour cette espèce de les importer de la nature. Il y en a assez en captivité.
Des serpents venimeux costeaux…
Enfin, il dit que ces serpents sont très robustes pour des serpents venant des régions tropicales. Il explique qu’une fois en plein hiver son système de chauffage à planter. Et que dans sa serre où il y avait les terrariums des Trimeresurus albolabris. Les températures sont descendu à 5 °C.
Le résultat était que les serpents étaient restés allongés et perchés sur leurs branches. Et rester immobiles et ceux même en les touchants avec le crochet à serpent. Une fois la température remontée à 15 °C, les Trimeresurus albolabris sont redevenu actif et répondaient de nouveau au toucher.
Les Trimeresurus albolabris peuvent aussi tenir à des températures extrêmement chaudes. À partir du moment où ils ont un plan d’eau. Qui reste en dessous de 30 °C où ils pourront se retirer le temps de jours meilleurs.
Les températures de jour et de la nuit devraient émuler le cycle journalier du pays d’origine. Ainsi si pendant l’été les températures sont plus chaude à l’extérieur. À la température du pays d’origine, peut-être, baissaient les températures de jour et de la nuit du terrarium. Cela s’applique aussi en sens inverse pendant l’hiver.
L’humidité
Tout comme pour les températures de saisons, l’adaptation du taux d’humidité sera essentielle. D’une part selon Dick Visser, il faudra prendre en compte leurs localités. S’ils viennent d’une région sèche ou d’une région humide. Si vous ne savez pas d’où ils viennent, la prise en compte des valeurs moyennes aidera à leur maintien.
Il est commun de savoir que l’humidité est plus haute pendant la nuit que pendant le jour. Cela n’inclut pas les douches de pluies pendant la journée. Plus particulièrement dans les régions tropicales.
Dick Visser indique que les valeurs d’humidité fluctuent. Approximativement entre 50 % pendant les heures les plus chaudes de la journée (de 14 h à 16 h). Et à 100 % d’humidité très tôt le matin (entre 4 h et 6 h).
Selon lui, la clé pour atteindre ces valeurs est l’installation et l’embuation du terrarium. Il indique que le taux d’hygrométrie ne devrait pas descendre. En dessous de 50 % et qu’il ne devrait pas non plus rester à une constante hygrométrie de 95 %. Les deux extrêmes pouvant causer des problèmes de santé à vos Trimeresurus albolabris.
Il révèle aussi qu’en émulant la saison sèche et la saison des pluies en accord avec la nature. Qu’il s’agit du meilleur moyen de garder en bonne santé vos serpents sur du long terme.
La reproduction
Selon lui, il y a deux périodes de temps qui sont importantes : la photopériode et le rythme annuel. Il dit encore fois que ce n’est pas possible de donner directement des valeurs pour les périodes. Parce que cela dépend d’où viennent les Trimeresurus, cela ayant une grande air de répartition. Ainsi que de leur altitude pouvant aller jusqu’à 850 m au-dessus du niveau de la mer.
Ceux venant des hautes altitudes effectueront une hivernation qui n’est pas pour autant une hibernation, les autres n’en feront pas.
Ces différences de températures et de longueurs de jours à rapport aux nuits sont importantes. Pour la synchronisation des cycles de reproductions des mâles et des femelles. Ce qui est donc essentiel pour le succès de la reproduction. Encore une fois, les données du climat de la région d’origine indiquent la marche nécessaire à suivre.
La comparaison
Pour Dick Visser, le Trimeresurus albolabris se distingue assez facilement de la plupart des autres espèces de crotales asiatiques. Par sa première écaille supra-labiale qui est entièrement, ou du moins partiellement, fusionnée avec l’écaille nasale. Laquelle est une particularité retrouvée aussi sur les Trimeresurus : T. erythrurus, T. insularis et T. macrops.
De plus, il a un nez plus arrondi qui est clairement différent des nez aplatis. Comme par exemple ceux des Trimeresurus puniceus ou des nez pointues comme celui du Trimeresurus stejnegeri.
Note : les écailles supra-labiales sont les écailles juste au-dessus de la lèvre supérieure du serpent. Voir le dessin, il s’agit de ceux colorés en rouge. L’écaille nasale est de couleur orange sur le schéma.
Enfin, il indique que le Trimeresurus albolabris est très similaire au Tremeresurus barati. Bien que l’Indonésie les envoie, occasionnellement les exportations contiennent les deux espèces ! Prenez note que les histoires que raconte l’auteur datent selon les cas d’il y a 30 à 40 ans. Et donc que les choses ont peut-être évoluée entre temps.
Le mot de la fin
Le Trimeresurus albolabris est pour Dick Visser, le plus connu et le plus commun des crotales asiatiques maintenu en captivité. Il est régulièrement disponible et relativement à bas prix. Son attractive apparence, d’un très beau vert et blanc et ça faciliter de maintenance en fait un bon point. Pour les personnes qui débutent dans la maintenance des crotales asiatiques.
Selon Patrik Flandroit,
Le Trimeresurus albolabris est une espèce facile à maintenir. À partir du moment où celui à ce dont il a besoin. À la différence de Dick Visser, Patrik Flandroit a maintenu des spécimens dans un même terrarium. Où il y avait 2 mâles et 4 femelles.
Le terrarium était en bois stratifié avec une apposition d’un joint de silicone afin d’éviter les problèmes d’humidité. Le terrarium faisait une taille de 130 centimètres de longueur. Et il avait 60 centimètres de profondeur, sur 110 centimètres de hauteur.
Pour le substrat, il avait utilisé de la tourbe blonde sur une épaisseur de 15 centimètres. Où il avait appliqué une idée originale, pendant une période de 3 années consécutives. Il avait placé une dizaine de bousiers qui se chargeaient de manger les excréments des serpents. Il arrêta ce système une fois qu’il avait construit une nouvelle pièce. Pour accueillir ses serpents venimeux et ceux bien que cela fonctionnait super bien.
Concernant le décor, il utilisa des branches de noisetiers tortueux sur les parois afin de rendre celui-ci plus exotique. Avec cela, il plaça des pots de plantes notamment d’Epipernum scindapsus. Une plante verte qui est grimpante et il avertit que cette plante devenait vite énorme.
Concernant la luminosité, il utilisa un tube fluorescent de 18 watts accompagné d’un spot de 60 watts. Pour maintenir un point chaud à 28 °C et finit par le retirer un mois après. Parce que les Trimeresurus n’allaient jamais en dessous. Il indique que le terrarium étant dans son salon et qu’il avait une température de 25 °C dans la pièce. Dans le terrarium, il faisait 25 °C en hauteur et 20 °C à 22 °C au sol.
La maintenance et la reproduction
En ce qui concerne le nourrissage, Patrick Flandroit nourrissait les femelles Trimeresurus albolabris tous les 15 jours. Et les mâles toutes les 3 semaines. Il n’indique aucunement des problèmes de cannibalisme contrairement à ceux qu’avait lu Dick Visser.
Une pulvérisation fait tous les 3 jours maintenait le taux d’hygrométrie. En agissant ainsi, il avait constamment une hygrométrie de 80 % grâce aux plantes naturelles.
De sa maintenance, il n’y avait aucune hivernation. Et selon les saisons, la température changeait un peu. De l’ordre de 1 °C à 3 °C entre l’hiver et l’été. Il indique que malgré cela la reproduction, il y en avait en abondance !!
Les nouveau-nés
Lorsqu’il avait des nouveau-nés en moyenne de 7 à 15 serpenteaux, selon la taille de la femelle. Ils les plaçaient séparément dans une petite boite avec du papier essuie-tout. Et une petite plante en plastique qu’il pulvérisera 2 fois par semaine.
Lorsque les juvéniles avait fait leur première mue, il leur donna des bébés Tarentola mauritanica (Tarente de Maurétanie). Une sorte de gecko (lézard), ce que les serpenteaux prenaient directement. Il explique que c’est pour lui la meilleure façon de faire démarrer les jeunes Trimeresurus albolabris. Auquel il faisait un élevage de ces lézards.
Au bout du troisième, voir du quatrième repas Patrick Flandroit, commença à donner des souriceaux morts. À l’aide d’une pince, et cela, à démarrer.
Plus tard, par manque de temps, il arrêta l’élevage des Tarentola mauritanica par manque de temps. Et il utilisa une notre méthode pour faire démarrer les serpenteaux. Qui n’est qu’autre que de les gaver avec des pattes de souriceaux. Ou des morceaux de queue de souris adulte trempés dans de l’eau tiède.
Une fois que les serpenteaux sont plus gros, il commence à les gaver avec des souriceaux entiers d’un jour. Selon ses dires, il faut entre 3 et 4 repas avant que les jeunes Trimeresurus albolabris mangent tout seul. Il indique qu’avant de les gaver, il essaie de proposer à plusieurs reprises des repas. Et que des fois cela prend, notamment pour les femelles, les mâles étants plus difficiles.
Note : le gavage consiste à forcer le serpenteau à avaler la proie que vous lui tendez. Pour cela, vous lui ouvrez la gueule et vous lui enfoncez la proie dans celle-ci. S’il recrache, vous enfoncez la proie plus profondément. Ce genre de procédé est à faire les premières fois avec l’aide d’un soigneur habituait.
La venimosité
Le venin des Trimeressurus albolabris est hémotoxique et cytoxique. Patrick Flandroit explique, selon ses sources, parce que lui-même n’a pas fait l’expérience d’une morsure. Que la morsure est extrêmement douloureuse. À tel point que vous pourrez vous frapper la tête contre un mur.
Un œdème apparaîtra rapidement une fois mordu, pouvant se propager assez loin. Si vous vous faites mordre par exemple au niveau du doigt, cela peut aller ensuite jusqu’à l’épaule. Au bout de 4 à 5 jours, l’enflure commencera à se retirer.
Outre l’inflammation, vous pourrez avoir des problèmes de tremblement et de sueur. Il est possible qu’au niveau de la morsure, vous aurez une nécrose selon les cas.
Le Trimeresurus albolabris n’est pas répertorier comme étant un serpent dangereux pour l’homme. Cependant, une allergie n’est pas impossible, même si très rare, ce fut malheureusement le cas d’un de s’est ami.
Selon Gernot Vogel,
Dans son livre Venomous Snakes of Asia, Gernot Vogel indique une série d’icônes. Indiquant comment vous pourriez maintenir les Trimeresurus albolabris.
Pour la taille du terrarium, il indique du 0,75 x 0,5 x 1,0 x la longueur du Trimeresurus albolabris. Il précise qu’il s’agit d’un serpent arboricole des forêts sèches avec une humidité normal. Qu’il n’y a pas besoin de faire d’hivernation ou d’hibernation.
En outre, ils sont plutôt crépusculaires et nocturnes et ils sont ovovivipares. Leur agressivité, comme déjà vu plus haut, sur une échelle de 1 à 3 et de 1. Ils ont aussi une tendance carnivore opportuniste auquel vous pourrez donner un peu de tout. Comme des amphibiens, des lézards, des oiseaux, des insectes (pour les juvéniles uniquement), des rongeurs…
Le prix des Trimeresurus albolabris
Le prix dépend de l’âge du Trimeresurus albolabris. Ainsi que de la morph : standard ou albinos, du vendeur et de vous-même. Quel est le prix que vous êtes prêt à mettre ?
Les sites d’annonces comme https://www.terraristik.com/ et https://www.enimalia.com/fr/, permettent de trouver des Trimeresurus albolabris. Cependant rare son les annonceurs qui mettent les prix. Personnellement, j’ai trouvé 80 € dans une annonce sur terraristik.
Si vous souhaitez avoir une meilleure idée, il vous faudra contacter les annonceurs en message privé.
Le mot de la fin
Avec cet article, vous avez appris énormément de choses sur les Trimeresurus albolabris. Et je suis certain que cela vous servira par la suite. Maintenant, comme vous le savez, vous ne pouvez pas, vous procurez directement des Trimeresurus albolabris. Sans avoir un permis pour cela (sauf Bruxelles et autres exceptions.).
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Je vous retrouve tout de suite de l’autre côté pour la première vidéo,
– Sébastien
PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur le Trimeresurus albolabris.