Grand Est, FRANCE, le 9 mars 2022, les Trimeresurus.
Dernière mise à jour : 23 octobre 2023.
De : Sébastien KENNEL
Bonjour, c’est Sébastien.
Voulez-vous savoir ce qu’est un Trimeresurus ?
Vous vous demandez si le genre Trimeresurus, vous conviendrez ?
Voulez-vous savoir si vous pouvez avoir un Trimeresurus ?
Si vous répondez oui à au moins de ces trois questions alors cet article vous convient propablement.
Dans un instant, je vais vous révéler si c’est possible d’en avoir ou non. Et avant cela, je vais vous rendre incollable sur le sujet.
Qu’est-ce qu’un Trimeresurus ?
C’est la première question que vous posez peut-être. Un Trimeresurus est un serpent asiatique qui est venimeux.
Des fois, il y a l’appellation de celui-ci par « Fer de lance », nom déjà utilisé pour le genre Bothrops. Ainsi, vous préférez l’appeler « Fer de lance asiatique », le Bothrops étant originaire d’Amérique du Sud.
Le Trimeresurus est comme vous devez déjà le savoir dans la famille des Viperidae (vipéridés). Ce que vous ne savez peut-être pas, c’est qu’il s’agit d’un crotale.
En effet, en pensant à crotale, vous pensez peut-être à un serpent qui a une cascabelle ? La fameuse queue qui fait du bruit. Or les crotales ne sont pas forcément des serpents à sonnettes, il s’agit de serpents ayant des fossettes thermosensibles.
Les fossettes thermosensibles se trouvant entre chaque œil et chaque narine. Elles permettent de repérer les proies à sang chaud dans la nuit, grâce à la chaleur qu’elles dégagent.
Ainsi, le genre Trimeresurus fait partie de la sous-famille des Crotalinés « Crotalinae » et non de la sous-famille des Viperinae (vipérinés).
Vous en concluez au final que vous pouvez aussi les appeler « Crotale asiatique ». Et que vous ne devriez pas les appeler « Vipère asiatique ».
L’étymologie
L’étymologie de « Trimeresurus » vient du grec ancien, il se compose de trois mots. Le premier est « treis » qui signifie « trois ». Le second est « mere » qui équivaut à « partie ». Et le troisième est « surus » qui dérive d’« oura » qui veut dire « queue ».
Il y a eu la donation de se nom en rapport à sa queue. Qui se compose de simple rangée d’écailles puis de double rangée d’écailles à plusieurs niveaux.
C’est le zoologiste et homme politique français Bernard-Germain de Lacépède (1756-1825) qui a donné ce nom. C’était en 1 804, dans son livre « Mémoire sur plusieurs animaux de la Nouvelle-Hollande dont la description n’a pas encore été publiée ».
Un serpent bleu
De nos jours, il y a la conaissance des Trimeresurus par la beauté du Trimeresurus insularis en forme bleu.
Avant cela, il s’agissait du Trimeresurus albolabris avec sa couleur verte vif, vraiment splendide. C’est de là à l’origine que personnellement, il y a eu mon intérêt et vous ? C’était à cause du Trimeresurus albolabris, du Trimeresurus insularis bleu ou d’un autre ?
D’autre Trimeresurus sont tout aussi jolie, voir plus jolie encore et pourtant la connaissance est moindre. Déjà, il est intéressant de savoir que le Trimeresurus insularis à trois couleurs. Qui ne sont pas des morphs (mutation génétique des couleurs) : le vert, le bleu et le jaune.
Le Trimeresurus purpureomaculatus à lui aussi trois jolies couleurs : le noir, le rouge et le vert.
La couleur noire étant la plus connue. Notons aussi que des fois les femelles noires tire leur couleur vers du blanc-jaunâtre.
En continuant sur les couleurs, nous pouvons aussi parler du Trimeresurus mcgregori. Ayant lui aussi plusieurs couleurs : le blanc et le jaune avec des versions ayant des tâches. Et des blancs qui sont plus ou moins grisé.
Des Viperidae aux multiples couleurs
D’autres Trimeresurus ont de multiples couleurs au lieu d’être d’une couleur unique. Le plus connu étant Trimeresurus trigonocephalus, qui possède trois variante. Un étant d’un vert, le deuxième tirant vers le jaune-vert et le dernier étant d’un bleu-turquoise habillé de noir.
Moins connue les Trimeresurus venustus et les Trimeresurus flavomaculatus possèdent elle aussi de multiples couleurs. Principalement du vert accompagné de rouge.
Le Trimeresurus malcolmi et le Trimeresurus gunaleni possèdent de leurs coters une couleur verte doublé de noir. Ce qui est aussi le cas du Trimeresurus sumatranus. Ce qui se raprochant de Trimeresurus trigonocephalus.
Vous remarquerez aussi le Trimeresurus schultzei ressemble aussi un peu à Trimeresurus malcolmi et Trimeresurus sumatranus. Avec de son côté des yeux orangé. Vous remarquez aussi que Trimeresurus gunaleni à les yeux verts, or qu’ils sont plutôt noirs pour les deux autres.
Et ce n’est pas tout…
En parlant des yeux nous ne pouvons pas passer à côté du Trimeresurus rubeus et ses yeux rouges écarlates. Du Trimeresurus macrops possèdant de gros yeux jaunes. Et du Trimeresurus hageni possèdant des yeux verts, qui peuvent ressembler aux écailles de sa gueule.
Enfin le Trimeresurus nebularis à la particularité d’avoir des lèvres bleues !
Les nouveaux Trimeresurus
Ces dernières années, nous avons eu la particularité d’avoir eu plusieurs nouveaux taxons. Un taxon ne signifie pas forcément une nouvelle espèce. Il se peut par exemple qu’il s’agisse d’une sous-espèce où il y a eu l’élévation au rang d’espèces. Pas moins de 8 nouvelles espèces de Trimeresurus sont apparu.
Le Trimeresurus salazar est le plus connu de ces nouveaux taxons. En fait, c’est la donation du nom scientifique en rapport à la série de films Harry Potter. Qui a rendu ce serpent plus célébre. Sans vouloir aller trop loin dans cette article. Il vient d’Inde et il y a eu sa découverte en 2020. Il possède une couleur jaune-vert avec des yeux de même couleur.
Les autres sont :
- T. arunachalensis, taxon de 2019, étendu en Inde,
- T. caudornatus, taxon de 2020, étendu en Chine,
- T. davidi, taxon de 2020, étendu en Inde,
- T. guoi, taxon de 2020, étendu en Chine, au Vietnam, en Thaïlande et en Birmanie (Myanmar),
- T. kuiburi, taxon de 2021, étendu en Thaïlande,
- T. peltopelor, taxon de 2021, étendu en Inde,
- T. travancoricus, taxon de 2021, étendu en Inde,
- T. yingjiangensis, taxon de 2019, étendu en Chine.
Maj de septembre 2023
Entre le temps où il y a eu l’écriture de cet article et septembre 2 023. Il y a eu du changement pour ce genre. En effet, il y a des nouveaux Trimeresurus, mais aussi du déclassement en sous-espèces et de la synonymie.
Cela commence par une étude de Gernot Vogel et al. en 2022 qui a coupé le Trimeresurus hageni en 4 espèces. Les trois nouvelles étant Trimeresurus calamitas, Trimeresurus kirscheyi et Trimeresurus whitteni.
Ensuite, Yashpal Singh Rathee et al. décrivent l’espèce Trimeresurus mayaae, en 2022.
Enfin, une étude de Zeeshan A. Mirza en 2023, supprime l’espèce Trimeresurus yingjiangensis et le rend comme un synonyme de Trimeresurus popeiorum. Les espèces Trimeresurus barati, Trimeresurus buniana, Trimeresurus fucatus et Trimeresurus toba sont de nouveau des sous-espèces de Trimeresurus sabahi.
Maj de octobre 2023
Entre la mise à jour de septembre 2 023 et octobre 2 023, il y a déjà de nouveau changement. Comme quoi ce genre n’arrête pas d’évoluer et ce n’est pas prêt de finir.
La première nouveauté est la nouvelle espèce décrite comme Trimeresurus ciliaris. Cette espèce est décrite par Sabira S. Idiiatullina et al.. Elle vient de Thaïllande et ressemble au Trimeresurus venustus. Cette espèce fait partie du complexe Trimeresurus kanburiensis et sa description date du 20 Septembre 2023.
Et la deuxième nouveauté est la description du Trimeresurus uetzi par Gernot Vogel, Tan Van Nguyen et Patrick David à la date du 20 octobre 2023. Cette espèce vient du centre et du sud de la Birmanie. Et elle fait partie du complexe Trimeresurus albolabris. Enfin, le document fait aussi référence à deux Trimeresurus cf. albolabris…
Maj de janvier 2024
Le 13 décembre 2 023, un nouveau Trimeresurus a été décrit par Kin Onn Chan et al.. Il s’agit du Trimeresurus ayeyarwadyensis qui vient de deux régions de la Birmanie. Les deux régions étant : Ayeyarwady et Yangon. Il descendrait visiblement de deux complexes différents, celui du Trimeresurus erythrurus et celui du Trimeresurus purpureomaculatus. La source étant disponible sur Zookeys.
Vous pensez en avoir fini avec les espèces de Trimeresurus ?
Eh bien, non, il existe au total 67 espèces et sous-espèces plus 1 qui est maintenant un synonyme. Au moment où il y a eu la mise à jour de cet article en septembre 2023. Et vous connaissez les noms de seulement 22 espèces sur le moment !
Les propositions de séparation
Vu le nombre total d’espèces, une proposition de séparation avait été faite en 2004 par Malhotra and Thorpe, divisant en 7 genres :
- Cryptelytrops, (Cope, 1860) : provient du grec ancien composé de trois mots « kryptos » pour « caché », « elytron » pour « enveloppe » et « ops » pour « œil », cela ferait référence aux écailles supra-oculaires très réduites de ces serpents,
- Himalayophis, (Huang, 1982) : composé de deux mots : « himalay » signifie « Himalaya » et « ophis » qui lui signifie « serpent », ainsi vous comprenez : serpent de l’Himalaya,
- Parias, (Grey, 1849) : est un genre créé par Grey en 1849 dont aucune information n’a était donné de sa part, nous supposons que la signification est paria comme exclusion de ses espèces d’un autre genre (Megaera) dans laquel elles étaient placé au départ,
- Peltopelor, (Günther, 1864) : ferait référence aux très grandes écailles de ces espèces, le mot dérive du grec ancien, comportant deux mots « péltê » pour « écaille » et « pelor » pour « monstrueux »,
- Popeia, (Malhotra et thorpe, 2004) : a été donné en l’honneur de l’herpétologue Clifford Hillhouse Pope (1899-1974) pour son explication de comment différencier les espèces vertes de Trimeresurus grâce à leur hémipénis,
- Trimeresurus, (Lacépède, 1804) : du grec ancien, il est composé de trois mots : « treis » qui signifie « trois », « mere » qui équivaut à « partie », ainsi que « surus » qui dérive d’« oura » qui veut dire « queue »,
- et Viridovipera, (Malhotra et thorpe, 2004) : vient du latin avec pour mot « virido » pour « vert » et « vipera » pour vipère, ainsi ce genre ne comporte que des espèces vertes.
Nouvelle proposition par David, Guo, Wang et al.
Celle-ci étant rarement utilisée, en 2011 David et al. ont fait une autre proposition qui est de l’utiliser comme un sous-genre, exemple : Trimeresurus (Popeia) buniana.
En outre, le sous-genre Craspedocephalus fait son apparition en 2011 par David et al. contenant 15 espèces en 2022. Ces espèces se trouvent dans le sous-continent indien et en Asie du Sud-Est.
Il y a la composition de deux mots pour l’épithète. Le premier est « craspedo » qui veut dire « au bord de » et le second est « cephalus » qui signifie tête. Il y a de forte chance que ce nom est en rapport à l’apparence de la gueule de ces serpents.
Toujours en 2011, le sous-genre Sinovipera est apparu par Guo et Wang. Il y a la composition de deux mots latin « sino » signifiant « sud » et « vipera » pour « vipère ». Il fait référence aux Viperidae du sud de la Chine.
La liste complète des Trimeresurus
Espèce | Nom français | Auteur du taxon | Sous-genre |
---|---|---|---|
T. albolabris | Crotale des bambous | John Edward Gray, 1842 | Cryptelytrops |
T. anamallensis | Crotale de Malabar ou Crotale de la côte de Malabar | Albert Günther, 1864 | Craspedocephalus |
T. andalasensis | Crotale des palmiers de l’île de Sumatra ou Crotale des palmiers de Sumatra | David, Vogel, Vijaykumar et Vidal, 2006 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. andersonii | Crotale des mangroves des îles Nicobar, Crotale d’Anderson ou Crotale des îles Andaman | Theobald, 1868 | Cryptelytrops |
T. arunachalensis | Crotale d’Arunachal ou Crotale d’Arunachal Pradesh | Captain, Deepak, Pandit, Bhatt et Athreya, 2019 | Himalayophis |
T. ayeyarwadyensis | Crotale d’Ayeyarwady ou Crotale d’Yangon | Kin Onn Chan, Shahrul Anuar, Ananthanarayanan Sankar, Ingg Thong Law, Ing Sind Law, Rasu Shivaram, Ching Christian, Daniel G. Mulcahy et Anita Malhotra, 2023 | Cryptelytrops |
T. barati -> T. sabahi barati | Crotale des îles Barat, Crotale des îles Barat Daya, Crotale des bambous de Barat ou Crotale des bambous des îles Barat Daya | Regenass et Kramer, 1981 | Popeia |
T. borneensis | Crotale de Bornéo ou Crotale de l’île Bornéo | Wilhelm Karl Hartwich Peters, 1872 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. brongersmai | Crotale de Brongersma | Alphonse Richard Hoge, 1969 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. buniana -> T. sabahi buniana | Crotale de l’île Tioman, Crotale de la fée malaysienne, Crotale de la fée ou Crotale buniane | Grismer, Grismer et Mcguire, 2006 | Popeia |
T. calamitas | Crotale de Nias | Gernot Vogel, Patrick David et Irvan Sidik, 2022 | Parias |
T. cantori | Crotale de Cantor | Edward Blyth, 1846 | Cryptelytrops |
T. cardamomensis | Crotale des Cardamomes ou Crotale des montagnes des Cardamomes | Malhotra, Thorpe, Mrinalini et Stuart, 2011 | Trimeresurus |
T. caudornatus | Crotale à queue ornementale | Chen, Ding, Vogel et Shi, 2020 | Viridovipera |
T. ciliaris | Crotale à cils calcaire | Sabira S. Idiiatullina et al., 2023 | Cryptelytrops |
T. davidi | Crotale des îles Nicobar ou Crotale de david | S.R. Chandramouli, Patrick D. Campbell et Gernot Vogel, 2020 | Cryptelytrops |
T. erythrurus | Crotale des bambous à queue rouge | Theodore Edward Cantor, 1839 | Cryptelytrops |
T. fasciatus | Crotale rayée ou Crotale de l’île Tanahdjampea | George Albert Boulenger, 1896 | Cryptelytrops |
T. flavomaculatus | Crotale des Philippines | Gray, 1842 | Parias |
T. fucatus -> T. sabahi fucatus | Crotale du Siam | Vogel, David et Pauwels, 2004 | Popeia |
T. gracilis | Crotale de Taïwan ou Crotale des montagnes de Taïwan | 大島正満 (Masamitsu Ōshima), 1920 | Trimeresurus |
T. gramineus | Crotale indien ou Crotale vert de l’Inde | George Kearsley Shaw, 1802 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. gumprechti | Crotale de Gumprecht ou Crotale vert de Gumprecht | David, Vogel, Pauwels et Vidal, 2002 | Viridovipera |
T. gunaleni | Crotale de Gunalen | Vogel, David et Sidik, 2014 | Parias |
T. guoi | Crotale de Guō ou Crotale vert de Guō | Chen, Shi, Vogel et Ding, 2020 | Cryptelytrops |
T. hageni | Crotale d’Hagen ou Crotale vert d’Hagen | Theodorus Willem van Lidth de Jeude, 1886 | Parias |
T. honsonensis | Crotale d’Hòn Sơn ou Crotale de l’île Hòn Sơn | Grismer, Ngo et Grismer, 2008 | Cryptelytrops |
T. insularis | Crotale insulaire, Crotale aux lèvres blanches, Crotale de l’île de Komodo ou Crotale de l’île de Wetar | Kramer, 1977 | Cryptelytrops |
T. kanburiensis | Crotale de Kanburi ou Crotale tigre | M.A. Smith, 1943 | Cryptelytrops |
T. kirscheyi | Crotale de Simeulue | Gernot Vogel, Patrick David et Irvan Sidik, 2022 | Parias |
T. kuiburi | Crotale de Kui Buri | Sumontha, Suntrarachun, Pauwels, Pawa-Ngkhanant, Chomngam, Iamwiriyakul et Chanhome, 2021 | Trimeresurus |
T. labialis | Crotale des bambous des îles Nicobar | Steindachner, 1867 | Cryptelytrops |
T. macrolepis | Crotale à grandes écailles | Richard Henry Beddome, 1862 | Peltopelor / Craspedocephalus |
T. macrops | Crotale aux gros yeux ou Crotale aux gros yeux jaunes | Kramer, 1977 | Cryptelytrops |
T. malabaricus | Crotale de roche ou Crotale de roche de Malabar | Thomas Caverhill Jerdon, 1854 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. malcolmi | Crotale de Malcolm | Loveridge, 1938 | Parias |
T. mayaae | Crotale de Mizoram ou Crotale de Meghalaya | Rathee, Purkayastha, Lalremsanga, Dalal, Biakzuala, Muansanga et Mirza, 2022 | Viridovipera |
T. mcgregori | Crotale de McGregor ou Crotale arboricole de McGregor | Taylor, 1919 | Parias |
T. medoensis | Crotale de Xian de Mêdog ou Crotale des bambous de Xian de Mêdog | Zhao, 1977 | Viridovipera |
T. mutabilis | Crotale centrale de Nicobar, Crotale centrale des îles de Nicobar ou Crotale centrale de bambou de Nicobar | Stoliczka, 1870 | Cryptelytrops |
T. nebularis | Crotale du Cameron Highlands | Vogel, David, et Pauwels, 2004 | Popeia |
T. occidentalis | Crotale occidental | Pope et Pope, 1933 | Craspedocephalus |
T. peltopelor | Crotale à grandes écailles d’Inde | Mallik, Srikanthan, Ganesh, Vijayakumar, Campbell, Malhotra et Shanker, 2021 | Peltopelor / Craspedocephalus |
T. phuketensis | Crotale de Phuket ou Crotale de l’île de Phuket | Sumontha, Kunya, S.G. Pauwels, Nitikul et Punnadee, 2011 | Popeia |
T. popeiorum | Crotale de Pope, Crotale arboricole de Pope ou Crotale des bambous de Pope | M.A. Smith, 1937 | Popeia |
T. puniceus | Crotale à nez plat | Boie, 1827 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. purpureomaculatus | Crotale des mangroves ou Crotale des rivages | Gray, 1832 | Cryptelytrops |
T. rubeus | Crotale aux yeux rubis ou Crotale aux gros yeux rouges | Malhotra, Thorpe, Mrinalini et Stuart, 2011 | Cryptelytrops / Craspedocephalus |
T. sabahi | Crotale de Sabah ou Crotale des bambous de Sabah | Regenass et Kramer, 1981 | Popeia |
T. salazar | Crotale de Salazar | Mirza, Bhosale, Phansalkar, Sawant, Gowande et Patel, 2020 | Trimeresurus |
T. schultzei | Crotale de Schultze | Griffin, 1909 | Parias |
T. septentrionalis | Crotale du Népal, Crotale de l’Himalaya ou Crotale à lèvres blanches de l’Himalaya | Kramer, 1977 | Cryptelytrops |
T. sichuanensis | Crotale de Sichuan | Guo et Wang, 2011 | Sinovipera |
T. stejnegeri | Crotale de Stejneger ou Crotale de Chine | Karl Patterson Schmidt, 1925 | Viridovipera |
T. strigatus | Crotale brun de l’Inde ou Crotale fer de cheval | Gray, 1842 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. sumatranus | Crotale du Sumatra | Stamford Raffles, 1822 | Parias |
T. tibetanus | Crotale du Tibet, Crotale tibétain ou Crotale tibétain des bambous | Huang, 1982 | Himalayophis |
T. toba -> T. sabahi toba | Crotale de Toba | David, Petri, Vogel et Doria, 2009 | Popeia |
T. travancoricus | Crotale de Kérala | Mallik, Srikanthan, Ganesh, Vijayakumar, Campbell, Malhotra et Shanker, 2021 | Craspedocephalus |
T. trigonocephalus | Crotale du Sri Lanka ou Crotale de Ceylan | Donndorff, 1798 | Trimeresurus / Craspedocephalus |
T. truongsonensis | Crotale de Quảng Bình ou Crotale de la Chaîne Annamitique | Orlov, Ryabov, Thanh et Cuc, 2004 | Viridovipera |
T. uetzi | Crotale d’Uetz | Gernot Vogel, Tan Van Nguyen et Patrick David, 2023 | Cryptelytrops |
T. venustus | Crotale à taches brunes | Vogel, 1991 | Cryptelytrops |
T. vogeli | Crotale de Vogel | David, Vidal et Pauwels, 2001 | Viridovipera |
T. wiroti | Crotale de Wirot | Trutnau, 1981 | Craspedocephalus |
T. yingjiangensis -> T. popeiorum | Crotale de Yingjiang | Chen, Zhang, Shi et al., 2019 | Viridovipera |
T. whitteni | Crotale de Siberut | Gernot Vogel, Patrick David et Irvan Sidik, 2022 | Parias |
T. yunnanensis | Crotale de Yunnan ou Crotale des bambous de Yunnan | Schmidt, 1925 | Viridovipera |
Le physique et le comportement des Trimeresurus
Les Trimeresurus ont une taille plutôt petite d’environ 1 mètre seulement, ayant une masse corporelle plutôt fine. Leur queue est préhensile pour la majorité, c’est-à-dire qu’ils peuvent se servir de leur queue pour se maintenir. Ainsi, vous comprenez qu’il s’agit de serpents principalement arboricoles et pas tous… Vous verrez cela dans l’article correspondant au Trimeresurus que vous souhaitez consulter par la suite.
Ils ont des yeux elliptiques, c’est-à-dire une fente allongée et verticale, vous pouvez comparer cela aux yeux des chats.
Cela signifie qu’ils n’ont pas une vue extrêmement bonne. Ils utilisent à la place les fossettes thermosensibles que vous avez vu plus haut.
Ainsi, les Trimeresurus sont des serpents nocturnes en majorité.
Un premier dimorphisme sexuel peut être apparent selon les espèces, il s’agit d’une ligne de couleur que 90 % mâles possèdent. C’est le cas par exemple des Trimeresurus albolabris ayant une ligne blanche.
D’autres ont des lignes blanc et rouge comme le Trimeresurus gumprechti, le Trimeresurus medoensis et le Trimeresurus popeiorum.
La ligne est nettement moins voyante chez d’autres espèces comme sur le Trimeresurus purpureomaculatus.
Un second dimorphisme sexuel est la taille des individus. La femelle pouvant être plus grande que le mâle de l’ordre de 10 cm en moyenne.
Ces serpents sont plutôt agiles et vif, il vous faudra faire attention si vous vous en approchez. Parce qu’en effet, les Trimeresurus sont venimeux comme tout les Viperidae.
Certains Trimeresurus sont plus agressifs que d’autres, il faudra consulter l’article correspondant pour le savoir…
Le venin des Trimeresurus
La consistance des venins des Trimeresurus est essentiellement hémotoxique, ce qui signifie qu’il s’attaque au sang créant des hémorragies internes. Le résultat étant que le sang devient dur et donc qu’il ne circule plus dans le corps.
En second, le venin se compose de cytoxine. Ce qui signifie qu’elle détruit les cellules du corps et crée ainsi des nécroses.
D’autres éléments complètent leur venin.
La dose létale médiane
La dose létale médiane (DL50), est une unité de mesure permettant de connaître la dangerosité du venin. Plus précisément le DL50 signifie la quantité nécessaire de venin pour tuer 50 % des victimes, généralement des rongeurs.
Par exemple, le Trimeresurus albolabris aurait un DL50 de 0,50 µg/g (microgramme par gramme) par intraveineuse. Or que le Trimeresurus insularis aurait un DL50 de 0,78 µg/g, toujours par intraveineuse.
La provenance de cette information vient du livre « Handbook of Venoms and Toxins of Reptiles » de Stephen P. Mackessy, comme le prouve la capture :
Selon ces informations, vous comprenez que le Trimeresurus albolabris serait plus dangereux. Car en effet plus le DL50 est bas plus le venin est toxique.
Cependant, selon ce qu’il a mangé, la toxicité du venin peut changer. Il est ainsi important de prendre cela aussi en compte.
Selon sa localité (aire de répartition géographique) la dangerosité de son venin ne sera ainsi pas la même.
L’injection du venin
Le DL50 peut aussi changer selon comment il y a eu l’injection. Dans l’exemple plus haut vous avez lu qu’il s’agissait de voie par intraveineuse. Ce qui signifie qu’il y a eu l’injection du venin directement dans une veine.
Les autres méthodes les plus courantes sont :
- par voie sous-cutanée, c’est-à-dire une injection sous la peau dans une partie du corps,
- par voie intrapéritonéale, ce qui signifie que l’injection est faite dans le péritoine (membrane retenant les organes du vendre tel que l’estomac, les reins, les intestins…).
Selon la voie utilisée, le venin agit plus ou moins vite.
L’endroit de la morsure
De même, si une personne se fait mordre à la main. Le danger reste moins grand que si celui-ci se fait mordre au cou.
Il est à noter qu’en général les personnes qui se font mordre à la main. Dans le cadre de la captivité, le sont souvent lors du nourrissage. Le serpent prenant votre main comme la proie. Il en reste pas moins, qu’il faut faire extrêmement attention.
La prévention
Pour diminuer le risque de se faire mordre à la main, vous pouvez supprimer l’odeur de la proie. Pour cela lavez-vous les mains avant de donner celle-ci. Et en utilisant du gel hydroalcoolique sur vos mains pour tuer les différentes bactéries.
Pensez aussi que si vous avez des proies vivantes dans la même pièce. Vous augmentez l’agressivité des serpents surtout s’ils n’ont pas mangé depuis des lustres.
Dans d’autres cas, c’est le serpent qui cherche à protéger son territoire. Vous verrez plus loin quelques espèces qui sont plus sur la défensive que d’autres.
Même s’il y a l’indication que les morsures des Viperidae sont moins graves que celles des Elapidae. Il en reste pas moins que vous pouvez vous retrouvez avec une main en moins ou un bras en moins. Vous pouvez aussi perdre d’autre membre ou un organe en moins voir en mourir selon les cas.
Les sérums
Certains des Trimeresurus ont un ou plusieurs sérums et d’autres noms. Les Trimeresurus provenant d’Indonésie comme le Trimeresurus albolabris ou le Trimeresurus purpureomaculatus ont des sérums. Or que le Trimeresurus trigonocephalus venant du Sri Lanka n’en possédait pas encore en 2022.
Le sérum n’est pas forcément une garantie de pouvoir s’en sortir et peut même avoir l’effet inverse. Selon certains médecins il vaut mieux se faire mordre par un Trimeresurus connu. Que par un Trimeresurus moins connue. En effet, plus il y d’étude sur le serpent. Et plus il sera facile de savoir quoi faire en cas de morsure.
L’hybridation
Il est extrêmement dangereux de chercher à faire de l’hybridation des serpents qui sont venimeux ou d’en acheter. Parce que si demain, vous vous faites mordre, comment le médecin devra vous soigner ? En ne connaissant pas l’espèce ni le venin. D’ailleurs, l’association fournissant les sérums en France, la BSA, n’accepte pas les personnes faisant cela. Et selon moi, c’est tout à fait justifié.
La BSA signifie : Banque des Sérums Antivenimeux et son adresse internet est : https://www.banque-antivenins.fr/.
Ainsi les Trimeresurus doyokensis, Trimeresurus hulekensis et Trimeresurus infaculatus sont des espèces hybrides. Dont vous feriez mieux de les éviter. Il y a assez d’espèces de Trimeresurus pour faire votre choix.
L’hybradation de Trimeresurus doyokensis est T. purpureomaculatus x T. insularis. Et pour celle de Trimeresurus infaculatus c’est du T. insularis x T. fasciatus.
Attention aussi aux hybridations faites avec des Trimeresurus albolabris et Trimeresurus insularis de la localité de l’île du Komodo (bleu). Les juvéniles sortants bleus au départ et finiront par la suite par être vert.
De l’inter-grade (hybridation entre localités) existe aussi avec le Trimeresurus insularis. Cela concernne principalement la localité de l’île de Komodo et celui des îles de la Sonde (vert). Le résultat étant le même que précédemment, ils sont bleus au départ et finiront verts par la suite.
L’envenimation
En médecine, le langage change, ils parleront de syndrome, en ce qui concerne les Trimeresurus, il s’agit du syndrome vipérin.
Chez les Trimeresurus, il y a le placement à l’avant de la bouche des crochets qui permettent d’injecter le venin. Et ils se rétractent la bouche fermée, ainsi, ils sont flexibles.
Nous appelons cela des crochets solénoglyphes en terme scientifique et crochets canaliculés en terme courant.
Le taux de mortalité d’une personne mordue non traitée par un Trimeresurus insularis est de 1 % à 10 %. Cette information vient du site http://toxinology.com.
Vous pouvez aussi trouver d’autres informations sur ce même site, comme l’existence de sérum ou non.
Même si le taux de mortalité est de 10 % maximum. Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y aura pas de séquelles. Comme déjà évoqué plus haut.
Enfin il est intéressant de savoir que le venin ne sert pas uniquement à tuer une proie. Il sert aussi à digérer les proies, outre que de se protéger de ses prédateurs.
Que mangent les Trimeresurus ?
En captivité, il y a souvent le nourissage des Trimeresurus avec des petits rongeurs. Tels que les souris ou les gerbilles. Pourtant, dans la nature, ils mangent aussi et plus courrament toutes sortes de petits reptiles, d’amphibiens et d’oiseaux.
Les amphibiens
Il y a souvent la non-recommandation de la donation des amphibiens à cause des risques d’empoisonnement. Il en conviendra ainsi de faire attention s’il s’agit d’amphibiens qui peuvent avoir une peau toxique. Comme les dendrobatidés, souvent, il s’agit d’amphibiens ayant des couleurs vives.
Dans le cas des Philothamnus nous donnons souvent des Hyla, des Rhacophorus et des Kassina. Ainsi, vous pouvez donner ces genres comme proie pour des Trimeresurus.
Les lézards
Concernant les lézards basés toujours sur le Philothamnus, vous pouvez donner des Hemidactylus, Stenodactylus, Lepidodactylus ou des Anolis par exemple.
Les rongeurs
Il y a souvent la préférence pour les rongeurs, parce qu’ils sont moins chers et se trouvent facilement congelés. Si vous voulez proposer d’autres proies pour une meilleure santé de vos Trimeresurus, il vous faudra faire un élevage vous-même.
Les oiseaux
Il pourrait être aussi intéressant de tester les oiseaux comme proie. Les canaris et les diamants de Gould sont de petites tailles qui pourraient convenir.
Vous pouvez aussi tester de donner des œufs comme ceux des cailles, mais attention cela serait salissant si non cuit.
Le cannibalisme
Enfin, selon l’expérience de Yannick berthoud, le Trimeresurus trigonocephalus est cannibale. Il explique dans son livre qu’il avait mis deux spécimens ensembles dont un qui était plus petit. Celui-ci se cachant dans le substrat. Lorsqu’il l’a placé en hauteur le lendemain celui-ci avait disparu pour se retrouver dans l’estomac du plus grand.
La leçon à retenir est de ne jamais mettre deux serpents de taille différente dans le même espace de vie. Et ceux même s’il s’agit de la même espèce.
Le Trimeresurus venustus serait potentiellement aussi cannibale selon les dires d’une personne, dont j’en parle plus bas.
En outre, Yannick berthoud, toujours dans son livre a aussi expliqué que la cohabitation de serpents venimeux peut s’avérer fatale. Parce qu’il n’y pas forcément une immunisation de ces serpents par leur propre venin !
Les Trimeresurus arboricoles auront tendance à mordre leur proie par envenimation et à ne pas lâcher la proie. Car sinon elle risquerait de tomber à terre.
Les Trimeresurus comme tous les serpents et les crocodiles ont des dents qui sont pleurodontes. Ce qui signifie que s’ils perdent une dent celle-ci va repousser, leurs dents ne possèdent pas de racine.
La chaleur des proies
Comme vous l’avez lu plus haut les Trimeresurus sont des crotales, ce qui signifie qu’ils repèrent la chaleur des proies. Et donc si vous préférez nourrir avec du mort, il faudra penser à ce que la proie soit à température. Cette température étant de 35 °C à 40 °C. Que ce soit des proies tuer fraîchement ou réchauffer après la décongélation.
Dans le cas présent, vous pouvez aussi partir sur du vivant. Le risque de danger étant moindre avec des serpents venimeux, sans parler que cela sera plus nutritif.
Il faut savoir que dans le congélateur les proies perdent une partie de leurs vitamines. Notamment la vitamine B1 (Thiamine) à cause de l’enzyme Thiaminase qui s’accélère pour détruire la Thiamine.
Au bout de 3 mois, les proies ne sont plus viables. Outre le fait que des brûlures de gel apparaîtront sur les proies détruisant les tissus de celui-ci.
La maintenance et la reproduction des Trimeresurus
L’histoire Patrik Flandroit sur le Trimeresurus venustus
Selon le site de Patrik Flandroit, un terrarium de 20 l x 20 p x 30 h est largement suffisant. Pour maintenir un Trimeresurus venustus qui a une taille de 40 cm à 50 cm pour les femelles. Les mâles étant plus petit de 10 cm en moyenne.
La température qu’il conseille est de 26 °C à 27 °C le jour. Et pour la nuit de 20 °C à 22 °C.
Pour maintenir cette température, il utilise un tapis chauffant placé derrière le terrarium associé à un thermostat.
En ce qui concerne l’humidité, il pulvérise deux fois par semaine.
Pour ce qu’il en est de la nourriture, il nourrit les femelles une fois par semaine, avec une souris sauteuse.
Pour ce qui est des mâles, ce sont une à deux fois par mois avec un blanchon.
La reproduction des Trimeresurus venustus
Pour la reproduction, il placera une femelle dans le terrarium du mâle au mois de janvier. Et juste avant, il pulvérise peu et plus que d’habitude, tous les deux jours. Dans la même journée, l’accouplement se fait. Dans le cas où cela ne marche pas, il faut recommencer 15 jours plus tard.
La gestation dure environ 150 jours (5 mois), pour obtenir 5 à 8 juvéniles. Il est bon de savoir que le Trimeresurus venustus est ovovivipare. Ce qui n’est pas le cas de tous les Trimeresurus, je vais vous dire lesquels juste plus bas.
Il nourrit les bébés serpenteaux avec des pattes de souriceaux ou avec des queues de souris adultes. Tout comme la plupart des autres serpents, il faut agiter la proie devant pour qu’il la prenne.
En cas de gavage, il faudra préférer les queues de souris adulte. Parce que plus facile à donner et moins risqué.
Je remercie Patrik Flandroit pour toutes ces informations données. Grâce à cela, nous pouvons avoir une idée de comment maintenir les différents Trimeresurus. Cependant cela diffère selon les espèces et selon le soigneur. Et c’est ce qu’on va voir plus en détail dans chaque article concerné, autrement dit du cas par cas.
Par exemple, Gernot Vogel indique dans son ouvrage « Venomous Snakes of Asia », qu’il faut un terrarium XL. Ce qui équivaut selon lui à 0,75 x 0,5 x 1,0 x taille du serpent.
Le mode de reproduction
Maintenant, j’en reviens sur les Trimeresurus qui ne sont pas ovovivipares.
Premièrement, qu’est-ce que signifie ovovivipare ? C’est la question que vous pouvez vous posez peut-être. Eh bien ovovivipare signifie que la gestation est interne à l’animal tout en ayant des œufs. Lorsque la femelle fera sa mise-bas, il y aura des jeunes et peut-être aussi des œufs. Dans le cas où il y a des oeufs. C’est qu’il n’y a pas eu la fécondation de tous les œufs. Auquel il y a eu l’explusion des oeufs en même temps que les juvéniles.
Les deux autres termes utilisés sont :
- ovipare ce qui signifie que la femelle pond des œufs qui seront féconds et possibles non-féconds,
- et vivipare qui signifie que la gestation est interne, sans œufs, ainsi lors de la mise à bas, il y aura des jeunes vivants et peut-être aussi des jeunes morts.
Concernant les Trimeresurus, il n’y a pas de vivipare, en revanche certain sont ovipare en voici la liste :
- T. flavomaculatus (Parias),
- T. mcgregori (Parias),
- T. schultzei (Parias),
- T. hageni (Parias),
- T. calamitas (Parias),
- T. kirscheyi (Parias),
- T. whitteni (Parias),
- T. sumatranus (Parias),
- T. malcomi (Parias),
- T. gunaleni (Parias),
- T. wiroti (Craspedocephalus),
- T. macrolepis (Craspedocephalus / Peltopelor),
- T. peltopelor (Craspedocephalus / Peltopelor).
Vous remarquerez que la plupart font partie du sous-genre « Parias » accompagné d’un « Craspedocephalus » et de deux « Peltopelor ». Cette proposition de séparation des Trimeresurus n’est ainsi pas assez claire. Et il devrait y avoir une révision. Si nous souhaitons y voir plus clair et que ça soit plus simple à comprendre.
Tous les autres Trimeresurus sont ovovivipares.
Attention aux bébés !
Enfin, il est bien de savoir que les jeunes Trimeresurus sont venimeux. Dès la sortie de l’œuf ou la mise à bas. Ils sont certes moins venimeux que les adultes, cependant, ils ne savent pas encore gérer leur injection de venin. Ce qui les rend tout aussi dangereux que les adultes.
Le sexage et la maturité sexuelle
Lorsque vous souhaitez sexer vos jeunes Trimeresurus, il vous faudra utiliser des Tubes. Et être de préférence deux pour diminuer le risque au maximum.
En général, le serpent rentre de lui-même dedans, pour se protéger. Ce qui en réalité vous protégera, vous a 99 %, faites cependant vraiment attention au dernier 1 % !
Une question demeure à quel âge les Trimeresurus ont leur maturité sexuelle ? Dans le cas des Trimeresurus, il vaut mieux éviter de prendre en compte l’âge en priorité. Et de prendre plutôt en compte la longeur du museau au cloaque dit en anglais Snout-vent length (SVL).
Pour les Trimeresurus albolabris la moyenne de la maturité sexuelle est de 40 cm pour les mâles. En ce qui concernne les femelles c’est 45 cm.
Par quel Trimeresurus commencer ?
Il s’agit d’une bonne question, plusieurs choses sont à prendre en compte. Le budget, s’ils sont ovipares ou ovovivipares, leurs agressivités et vos envies.
Le prix
Selon votre choix, le prix ne sera pas le même. Par exemple si nous prenons le Trimeresurus albolabris vendu sur objectif-reptiles.ch, la proposition est à 150 Francs suisses. Or qu’il y a aussi la proposition d’un Trimeresurus insularis bleu à 800 Francs suisses. C’était en date de 2 022.
Sur le site d’undergroundreptiles.com, vous pouvez trouver des Trimeresurus purpureomaculatus à 750 $ s’ils sont noirs. 350 $ s’ils sont rouges et 250 $ s’ils sont verts.
En conclusion selon l’espèce et selon sa couleur, le budget ne sera pas le même. De plus, si vous partez d’un Trimeresurus qui est ophiophage. Il vous faudra impérativement partir sur deux espaces de vies au lieu d’un.
Le mode de reproduction
Si vous comptez avoir des jeunes faites attention si l’espèce de Trimeresurus choisie est ovipare ou ovovivipare. Dans le cas où il s’agit d’une espèce ovipare vous avez plus facilement le contrôle. Sur le nombre de juvéniles qui sortira. Et ainsi vous diminuez le risque d’avoir un juvénile se trouvant en dehors du terrarium sans même le savoir.
À ce propos, Yannick berthoud a raconté une histoire intéressante. Dans son livre « Détention de serpents venimeux : méthodes et conseils »…
De l’autre côté, vous n’êtes pas sans risques qu’une femelle face un mal de ponte. Auquel cela vous mettra en risque pour la soigner. De la même manière que si vous en aviez un qui fait une mauvaise mue.
Le tempérament
Leur agressivité ou leur peur comme vous le souhaitez est différents selon les Trimeresurus. Pour donner un ordre d’idée le Trimeresurus albolabris est plus calme que le Trimeresurus insularis. Et le Trimeresurus purpureomaculatus est le plus agressif des trois.
Yannick berthoud, conseil dans son livre de commencer avec les verts. Cela m’a amené à me poser des questions et cela devrait être aussi votre cas.
Comme vous l’avez lu, il existe des Trimeresurus insularis vert. Qui sont déjà plus agressifs que le Trimeresurus albolabris. Et je ne parle pas du Trimeresurus purpureomaculatus qui est encore plus agressif. Qui existe aussi en vert même si beaucoup plus rare en captivité.
Ainsi, je lui écris pour lui demander plus de précision sur ce point qui n’est pas assez clair selon moi. Voilà ce qu’il en dit :
« Si vous chercher à maintenir votre premier serpent venimeux arboricole, je vous encourage effectivement à regarder du côté de T. albolabris, T. trigonocephalus, T. venustus et T. macrops.
Si les espèces non vertes vous intéressent malgré tout, T. puniceus, T. gramineus sont accessibles mais demandent un peu plus d’attention.
Je recommande malgré tout une prudence sur T. fucatus, T. stejnegeri et T. purpureomaculatus qui n’ont chez moi jamais hésité à plonger dès l’ouverture du terrarium.
Bien évidemment, quel que ce soit le caractère de l’individu que vous choisissez, je vous invite à faire preuve de prudence, on ne sait jamais comment son propre organisme va réagir à une envenimation avant d’en faire l’expérience. ».
Mon envie et le votre
Ça vous donne une meilleure idée de par où commencer. Personnellement, je vise le Trimeresurus trigonocephalus et le Trimeresurus insularis.
Enfin, votre envie est à prendre en compte. Il est certain que si vous commencez avec un Trimeresurus qui ne vous plaît pas. Il y a de fortes chances pour que vous vous en occupez pas bien. Et que ça finisse par un drame pour l’un ou pour l’autre.
La réglementation
Il n’y a pas la soumission des Trimeresurus à la CITES. Que ce soit l’américaine ou celle de l’Union-européenne (Convention de Berne). Auquel nous pouvons librement amener des espèces d’un endroit à un autre tant que les deux pays l’autorisent.
L’acronyme CITES signifie : Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction.
Il y a le classement de la plupart des Trimeresurus en Préoccupation mineure selon UICN. Ainsi il n’y pas de dangers d’extinction au moment présent. Cependant, vérifiez cela sur le site de l’UICN avant de vouloir faire amener une espèce.
Par exemple le Trimeresurus buniana est en danger (EN). Ainsi si vous ne comptez pas la faire reproduire autant préférer une autre espèce.
Que faire des serpents morts ?
Il n’y a pas l’autorisation de mettre directement à la poubelle des serpents qui sont morts. Ce qui inclut les Viperidae, donc que faire ?
La solution la plus simple est de faire appel à un équarrissage.
Une autre solution est d’avoir des animaux qui sont ophiophages et immuniser contre le venin des Trimeresurus. L’Ophiophagus hannah (Cobra royal), provient de la même région et est bien immuniser et ophiophage.
Il y a une immunisation de part les Lampropeltis (Serpent-roi) contre les crotales américains du nord. Provenant lui-même d’Amérique du Nord. Pour ce qui est des Crotales asiatiques rien n’est certain avant d’avoir testé !
Le Micrurus (Serpent-corail) est un autre exemple de serpent ophiophage possiblement utiles dans ce cas. Venant lui aussi de l’Amérique du Nord.
Les œufs
Concernant les œufs non fécondées, il peut y avoir la donnation à des Dasypeltis. De même que les œufs fécondées (s’il y en a trop). Car en effet, les Dasypeltis ne mangent pas uniquement des œufs d’oiseau. Voir le livre « Les serpents d’Afrique occidentale et centrale » de « Jean-Philippe Chippaux ».
Comme vous vous en doutez, le nom français donné au genre Dasypeltis est : Serpent gobeur d’œufs.
Bien entendu d’autres espèces de serpents oophage, voir d’autres animaux oophage feront aussi l’affaire.
Une question va se poser les œufs féconds contiennent-ils déjà des toxines ? Là aussi cela reste à voir, concernant chaque espèces.
Les étapes à suivre
Il y a une réglementation dans la plupart des pays occidental, concernant les Trimeresurus. Et c’est tout à fait normal parce que comme vous le savez, ils sont venimeux.
En France, il vous faudra un Certificat de capacité (CDC) avec une Autorisation d’ouverture d’établissement (AOE) en première catégorie.
La question est maintenant, voulez-vous vraiment avoir des Trimeresurus ? Et êtes-vous prêt à passer à l’action à suivre chaque étape qu’il faut ?
Si vous répondez oui à la question, alors vous allez devoir faire comme moi. Apprendre un maximum sur une ou plusieurs espèces non-venimeuses. Parce qu’en effet, vous faire mordre par une espèce non-venimeuse ne vous fera rien de grave tant qu’elle est petite. Ainsi vous pouvez acquérir l’expérience sans risque (au-dessus de 3 m de longueur, les serpents non-venimeux sont aussi sous autorisation.).
Une fois que vous êtes à l’aise avec les non-venimeux. Vous pouvez aller ensuite sur des espèces venimeuses de préférence petite. Et non agressive comme la majorité des Trimeresurus considéré comme niveau 1.
Avez-vous déjà fait des recherches sur un serpent non-venimeux qui vous convient ?
Si ce n’est le cas, j’ai une offre à vous proposez…
Il s’agit d’une découverte faite en vidéo, qui correspondra parfaitement à votre problème.
Grâce à cette « découverte », vous allez gagner des jours voire des semaines de recherches.
En plus de cela, étant en vidéo, vous pouvez la regarder en même temps que vous faites votre sport. L’écouter en même temps que vous conduiser, jouer avec votre chat ou votre chien par exemple.
Et ce n’est pas tout…
4 bonnus vous ai offert parce que vous le méritez.
Non, je préfère chercher pendant des semaines
PS : bravo, maintenant, vous en savez beaucoup sur les Trimeresurus.
Un blog Complet, très instructif. On voit que l’auteur est passionné et maîtrise bien son sujet. Une grosse recherche faite en amont ! C’est très intéressant. Félicitations !
C’est très intéressant et bien expliqué 😁
J’ai hâte de lire les autres articles !!
Magnifique article sur ces serpents magnifiques mais dangereux… les voir dans un vivarium, c’est volontiers mais en avoir chez moi, non merci…
Document très intéressant et complet. Félicitations à vous pour votre professionnalisme.
Un blog très intéressant et bien expliqué auteur passionné.
Félicitations
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Très très bel ouvrage